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Actualités News   Attualita
NDLR=Note de la rédaction

Sainte-Adèle, le 3 février 2004

Notre association déplore le fait qu’un autre décès est survenu après plusieurs autres tragédies sur la côte du Belle-Neige et qui aurait pu être évité.  À quand la fin de ces atrocités ?? On doit en finir avec ce carnage en installant un muret qui à été promis par le ministère des transports.  A maintes reprises nous avons demandé qu’une solution définitive soit amenée.  D’une certaine façon l’autorité responsable pourrait être tenue coupable et poursuivie.  Afin d’en finir avec les accidents mortel qui surviennent depuis longtemps nous exigeons que le ministère des Transports se comporte de façon responsable pour assurer la sécurité et le bien-être des citoyens qu’il représente.

We regrettably deplore the fact that another death has occurred on the côte du Belle-Neige after many other tragedies that should have and could have    been avoided. When will it end?? We demand that further carnage MUST be stopped by immediately installing the road divider that has been promised but yet not delivered by the Transport Ministry. Somehow the responsible authority should be liable for all these tragic accidents.  We further request that the Minister of Transport act responsibly and rectify the situation to ensure the safety and welfare of the people he represents

L'Information du Nord Mardi, Daniel Deslauriers le 3 février 2004

Val-Morin
La côte du Belle-Neige fait deux blessés de plus

La glace noire est à l'origine d'un autre accident sur les routes. Cette fois-ci, c'est dans la côte du centre de ski Belle-Neige, sur la route 117 à Val-Morin, que le pire est survenu.
NDLR La conductrice est décédée


Les secours ont mis plusieurs longues minutes avant de dégager la conductrice du deuxième véhicule qui descendait la côte du Belle-Neige.Les secours ont mis plusieurs longues minutes avant de dégager la conductrice du deuxième véhicule qui descendait la côte du Belle-Neige.(Photo Éric Busque)

Deux personnes ont été blessées, dont une très gravement, dans ce face-à-face. L'accident est survenu le 26 janvier un peu avant 14 heures.

Le conducteur d'une Pathfinder, qui montait la côte en direction sud, a perdu le contrôle de son véhicule. Il a fait un tête-à-queue avant d'entrer en collision avec l'autre voiture qui roulait en direction nord.

C'est la conductrice de cette voiture qui a essuyé le plus gros du choc. Les secours ont mis plusieurs longues minutes avant de la sortir de sa fâcheuse position. Sa passagère au subi aussi des blessures.

La route 117 a été fermée à toute circulation, sur cette portion de route, pendant plus de trois heures, le temps de nettoyer les dégâts.

Cette tragédie aurait pu être évitée si le fameux muret, que le ministère des Transports promet depuis quelques années, avait été installé. "Les plans sont terminés et on espère pouvoir corriger la situation pour l'hiver 2005", confirme le bureau du député Claude Cousineau.

Le député de Bertrand a participé aux travaux avec le ministère et la municipalité de Val-Morin. La municipalité devra faire sa part, elle aussi, en négociant certains achats de terrain, en bordure de la route 117, avant d'entreprendre les travaux.

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 Cyberpresse et Denis Lessard (La Presse) Québec Le mardi 04 novembre 2003

La Caisse de dépôt a fait perdre un milliard à la SAAQ

Les pertes subies par la Caisse de dépôt et placement ont fait perdre un milliard aux caisses de la Société de l'assurance automobile du Québec. Avec un ministère des Transports déjà écrasé par le fardeau de la dette accumulée, la SAAQ a lancé un appel au secours au gouvernement du Québec.

Dans un document produit par l'équipe du président de la SAAQ, Jacques Brindamour, l'organisme révèle que la baisse de 10,5 % des rendements de la Caisse en 2002 aura fait perdre d'un coup un milliard aux réserves de son organisme. La situation ne s'améliorant guère, par la suite, l'organisme fait face à un déficit de 250 millions pour 2003, et de 294 millions pour 2004.

Les problèmes de financement se retrouvent aussi au ministère des Transports, où on remet désormais en question la construction du boulevard Notre-Dame dont la facture, après des études plus précises, est passée de 200 à 400 millions. L'impasse est totale entre Transport Québec qui tient à une autoroute permettant un grand volume de circulation, et la ville de Montréal qui réclame un boulevard urbain, plus politiquement acceptable.

Pour rééquilibrer ses coffres, la SAAQ prévoit augmenter les droits pour des permis et des immatriculations visant en particulier les motocyclistes.

Plus de détails dans La Presse de mardi 04 novembre 2003     Réagissez à cet événement!

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CATHERINE SOLYOM the Gazette, Saturday, October 25, 2003

Black box clocked fatal speed
But driver convicted of only lesser charge

Note de la rédaction de RARQ contribué par Monsieur A. P. Santini:

Nous sommes triste de vous exposer ce reportage.  Je suis persuadé que vous serez triste et en colère aussi suite à lecture de cette nouvelle.  C’est l’évidence qui vient appuyer notre croyance que les jeunes dans la vingtaine se croient  INVINCIBLES et qu’ils peuvent tout vaincre incluant la MORT.  Avons-nous vraiment besoin d’une publicité qui nous montrent des voitures défonçant des portes de garage à toute allure pour FAUSSER DAVANTAGE LA RÉALITÉ à nos jeunes conducteurs???????  

Editors note Contributed by Mr. A.P.Santini:
We are sad to report the following story. I am sure you will also be saddened and angry when you read it. It is additional evidence that supports our belief that in our 20's we believe that we are INVINCIBLE and that we can beat anything and anyone including DEATH. Do we really need advertising that shows cars smashing through garage doors to further DISTORT REALITY for our young people??????

**Cliquez sur les liens soulignés pour voir le reportage original sur le site de la Gazette
**Click on highlighted underlined links to see the original story at The Gazettes home page

Three seconds before smashing into Yacine Zinet's car, Eric Gauthier was driving 157 kilometres per hour down Ste. Catherine St. in his new Pontiac Sunfire.

Zinet, a first-year student at École des hautes études commerciales, didn't live to tell about the accident in April 2001, in which his car was wrapped like tinfoil around a traffic light, sending the green, yellow and red bulbs flying 30 metres.

But the black box retrieved from Gauthier's car was unequivocal: the recording device, which stores data on how a car is driven in the last five seconds before a collision, showed that four seconds before impact, the gas pedal was floored.

Right before impact, Gauthier took his foot off the pedal, and when he hit Zinet, he was travelling at 131 kilometres per hour. He didn't brake; there weren't any skid marks.

Despite the evidence from the black box, however, Gauthier, 26, was acquitted yesterday of criminal negligence causing death, and convicted instead of the lesser charge of dangerous driving causing death, which carries a maximum sentence of 14 years in prison.

For Zinet's family, it was a crushing defeat.

"If this isn't criminal negligence, what is?" asked the victim's sister, Belinda Matthey, adding her brother was only 21 when he died. "Driving 157 kilometres an hour in a 50-kilometre zone and killing my brother is beyond dangerous driving. ... It has destroyed my family."

The case is a precedent in no-fault Quebec, however, and it remains to be seen how important black box evidence will become in future cases.

A spokesperson for the Société de l'assurance automobile du Québec had never heard of black boxes in cars, while Canadian Automobile Association spokesperson Claire Roy said all 11 chapters of the CAA are looking to see what their position would be toward the recording devices.

In the United States, meanwhile, black box information on speed, acceleration and the use of brakes, air bags and seatbelts has already been presented in several cases, including one last week in Dallas.

Three years after a collision involving a truck driver in which two motorists were killed, the truck driver has been charged with negligent homicide.

The black box showed he had lied about the speed he was travelling and was well over the limit.

The American Civil Liberties Union, meanwhile, has called the use of the black box a gross invasion of privacy, akin to a Big Brother in the car.

Accordingly, the state of California enacted a law last month to limit access to black box data. The information can be downloaded only with consent from the driver, a court order or anonymously for medical or safety research.

Here in Quebec, in the Crown's case against Gauthier, the black box evidence was paramount.

"Without it, there would not have been any conclusive evidence and no conviction," said Cono Abbatemarco, a friend of the Zinet family.

"There was no other way to corroborate information from the police investigation, because there were no skid marks."

(The length of skid marks are often used to calculate the speed of a car before impact.)

He hopes in future cases the evidence will be given more weight.

"Once you have this evidence, how can you say it wasn't criminal negligence?"

Matthey said the judge let the evidence be heard, but didn't have the courage to listen.

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Data Recorders Document Five Key Factors in Crash

Some people call them black boxes. The automotive industry calls them event data recorders.

They're not in all models of cars, although they are in many. General Motors, for instance, has had them in all its models since 1999, and Ford since 2000.

They're part of the air bag control system, recording information in the five seconds prior to air bag deployment. (Unlike in the U.S., in Canada air bags are not mandatory.)

GM's event data recorders collect the following information:

Vehicle speed

Engine speed

Brake application

Throttle position

Whether seat belts were fastened

While the information recorded by EDRs can be useful in determining responsibility in the case of accidents, that's not why GM put them in, company spokesperson Pam McLaughlin said.

Rather, she said, GM wanted the stored information to gauge the effectiveness of its airbags to help the company improve them.

There's growing pressure on automobile manufacturers to make EDRs standard.

In 1999, the U.S. National Transportation Safety Board recommended all auto manufacturers develop devices for collecting data from crashes.

Ricardo Martinez, a former head of the U.S. National Highway Traffic Safety Administration, wants EDRs made mandatory - not to help out in court cases, but to assist further research on traffic safety.

Transport Canada, the U.S. Department of Transportation and the Society of Automotive Engineers, among others, are researching the potential use of EDRs in improving traffic safety, Transport Canada spokesperson Dan Kingsbury said.

DEBBIE PARKES

csolyom@ thegazette.canwest.com

© Copyright  2003 Montreal Gazette

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CLARE DEMERSE  the Gazette contributed to this report Monday, August 18, 2003

Teens mourn dead pale loved life
He was always laughing

Teenagers here will tell you there's only one place in town they can hang out. That dusty corner of Georges Filion Park was packed all weekend as young people gathered there to mourn Nicholas Fortin.

Fortin, 18, died early Saturday morning when he was struck down by a hit-and-run motorist outside the Bourbon Street bar in the nearby town of Ste. Adèle.

So violent was the impact that Fortin was knocked out of his shoes. Two others were injured at the same time. Their lives are not in danger.

The car's driver, who police say failed a breathalyzer test, drove around Ste. Adèle for more than an hour with Fortin's body jammed part way through the windshield.

Everyone knows everyone in St. Sauveur, a picturesque community in the Laurentians, about 65 kilometres north of Montreal. Since Saturday, then, the local teens say they haven't been able to think of anything else.

"He loved life, he was a bon vivant who was always laughing," recalled one 16-year-old friend who wouldn't give her name.

"He was one of the guys who would get up and sing and play his guitar on the stage at school," she said.

David Lewis spoke of Fortin's kindness to him. "When I was in the back of the school bus by myself, Nicholas came up to me and told me jokes."

On Saturday, the teens wrote messages to Fortin on a picnic table in the park, decorating them with drawings of Fortin's guitar and fleur-de-lis for a guy one friend called " a real Quebecer."

"We will never forget, Nicko," one reads. Another records a painful realization: "Life is full of surprises that make us cry. I love you, Fortin."

Over and over, the teens wrote: "Je me souviens."

Outside the Bourbon Street bar, friends have covered three metres of white fence with messages for Fortin. Late yesterday, cars full of local teenagers were still arriving to add their words and to leave marigolds and red roses near a wooden cross.

On Saturday night, as many as 100 friends gathered to build a bonfire for Fortin. It was set afire to offer support for his family and especially his girlfriend of two years, they explained.

"All the young people are really scarred by this," said Betty Servais, working in a St. Sauveur dépanneur yesterday.

"They've been coming in all weekend crying. Girls and boys, they all have red eyes."

Servais hopes the outpouring of public anger at yet another death from drunk driving - one of three she can recall in St. Sauveur area - will be enough to result in tougher punishments for drunk drivers.

"They offend again and again. They need their licences taken away for life," Servais said.

For David Lewis, 17, Fortin's death has brought uncertainty.

"In my heart, this couldn't happen, not to a good person like that. So now I'm scared. If it could happen to him, it could happen to anyone."

A 59-year-old man is scheduled to appear in St. Jérôme court tomorrow to face charges in Fortin's death.

The Ste. Adèle accident marked the second time in a week a Quebec motorist has run into a group of youths.

Line Sasseville, 38, has been charged with seven counts of dangerous driving, and driving under the influence of alcohol causing injury and death after six teenagers were hit by a car early Aug. 8 on a country road in Delson, on the South Shore.

One teen died and two were seriously injured in that accident.

cdemerse@thegazette.canwest.com

 Presse Canadienne | Reuters  vendredi 25 juillet 12h06 HNE

Le coroner estime que la mort de Gilbert Vinson aurait pu être évitée

QUEBEC (PC) - La mort d'un automobiliste à la suite de l'effondrement du viaduc du Souvenir, à Laval, le 18 juin 2000, est de nature accidentelle mais aurait pu être évitée.

C'est ce que conclut le coroner Gilles Perron, dans son rapport dévoilé ce matin sur le décès de Gilbert Vinson. La publication de ses conclusions et remarques suit celle de la Commission de la Santé et de la Sécurité au Travail, en mai dernier.

M. Perron se montre cinglant. Il parle d'une catastrophe résultant d'un manque de rigueur dans la préparation du projet, et de communications douteuses au suivi des travaux. Il dit avoir également constaté une exécution marquée par l'incompétence et, bien souvent, l'improvisation.

Le coroner critique aussi la situation financière compromettante du projet dès le départ et les activités pratiquées par l'entrepreneur, Beaver, malgré une licence échue depuis 120 jours. Il écorche également la Ville de Laval pour s'être empressée d'octroyer les contrats à Beaver malgré un avis qualifiant sa performance de médiocre.

Parmi ses recommandations, Gilles Perron propose de hausser les dispositions pénales en matière d'imputabilité.

En mai dernier, la CSST déplorait aussi la réalisation de plans d'ouvrages temporaires incomplets, en partie responsables de la tragédie.

Dès la publication de ce rapport de la CSST, le ministère de la Justice disait envisager le dépôt d'accusations criminelles contre les responsables de l'effondrement. Le ministre, Marc Bellemare, avait, pour sa part, ordonné un réexamen du dossier.

Depuis le drame, trois ingénieurs ont enregistré des plaidoyers de culpabilité devant leur ordre professionnel.

Dans l'accident de juin 2000, outre le sort fatal de Gilbert Vinson, Marc Vallée avait subi de graves blessures à plusieurs membres, tandis que Louis Gauthier avait écopé de blessures de moindre importance, mais dont il subit toujours les séquelles.

Mise à jour : Le 26 juillet 2003 13:13:29   par Éric Yvan Lemay - Journal de Montréal

Viaduc du Souvenir: rapport accablant!

Le coroner Gilles Perron a accouché, hier, d’un rapport cinglant pour les divers intervenants qui ont oeuvré sur le chantier du viaduc du Souvenir avant son effondrement en juin 2000.

«On pourrait se demander ce qui a bien marché sur ce chantier, tellement les problèmes se sont succédé les uns après les autres», peut-on lire dans le volumineux rapport de plus de 200 pages.

Du sous-traitant Pavage Beaver en passant par la firme Dessau Soprin, la Ville de Laval et la Régie du bâtiment, pratiquement tout le monde a droit aux blâmes du coroner Perron. Dans des termes parfois peu élogieux, il parle de travail bâclé, de performance médiocre et de manque de communication sur le chantier.

Le coroner a ouvert une vaste enquête à la suite du décès de Gilbert Vinson le 18 juin 2000 sur l’autoroute 15 à Laval.

Travaux précipités
Le coroner en vient à la même conclusion que le ministère des Transports quant aux causes de la chute de la structure de 400 tonnes. Il blâme particulièrement la firme Beaver, dont un des ingénieurs stagiaires a retiré unilatéralement des structures d’appui temporaires quelques semaines avant la tragédie.

Il croit également que la firme chargée de faire la surveillance du site, Dessau Soprin, aurait dû corriger cette erreur.

La précarité financière de cette dernière compagnie aurait entraîné une précipitation des travaux.

Il blâme d’ailleurs la Ville de Laval d’avoir octroyé la deuxième partie d’un contrat de 8,3 millions $ à Beaver malgré sa performance médiocre et ses ennuis financiers.

Doubles vérifications
Il fait donc une série de recommandations au ministère des Transports, à la Régie du bâtiment et à la Commission de la construction du Québec notamment pour l’octroi d’une licence d’entrepreneur général.

Au ministère des Transports, on assure que des mesures ont été prises pour éviter qu’un autre drame du genre ne se reproduise.

«On est attaché partout, je dirais même qu’il y a de la redondance dans les vérifications. On est peut-être dans l’excès, mais personne ne veut que ça se reproduise», conclut la sous-ministre adjointe aux Infrastructures et aux Technologies, Anne-Marie Leclerc.

A l'attention du directeur de l'information:

Viaduc du Souvenir : l'Ordre des ingénieurs du Québec prend connaissance des recommandations du coroner

MONTREAL, le 25 juillet 2003 /CNW Telbec/ - A la suite de la publication du rapport d'enquête du Coroner sur les causes et les circonstances du décès de M. Gilbert Vinson, survenu lors de l'effondrement du viaduc du Souvenir à Laval, l'Ordre des ingénieurs du Québec vient de prendre connaissance des recommandations émises par le Coroner, Me Gilles Perron.

Avant même un examen approfondi du contenu du rapport, et bien que les recommandations ne s'adressent pas directement ni spécifiquement à l'Ordre des ingénieurs du Québec, l'Ordre prend acte des sujets d'intérêt et des recommandations du coroner. Le président de l'Ordre, M. l'ingénieur Gaétan Lefebvre, déclare "que l'Ordre déplore ce regrettable accident et que l'Ordre
prend au sérieux son mandat de protection du public et l'exerce avec rigueur."

Rappelons que, à la suite de l'accident survenu le 18 juin 2000, le syndic de l'Ordre a effectué une enquête et qu'il a déposé une plainte devant le Comité de discipline à l'encontre de quatre ingénieurs. Trois d'entre eux ont plaidé coupable et les sanctions infligées vont de la réprimande assortie d'amendes à la radiation temporaire du tableau de l'Ordre. Un quatrième est actuellement en attente de la décision du Comité. Ces dossiers s'inscrivent dans les activités statutaires de l'Ordre qui traite chaque année une centaine de cas disciplinaires.

M. Lefebvre ajoute: "L'Ordre réitère son entier appui à tous les intervenants dans cette affaire et sa pleine collaboration pour une meilleure protection du public afin d'éviter ce genre d'accident." Par ailleurs, il précise que "par rapport au mandat de l'Ordre des ingénieurs du Québec, le public doit savoir qu'il y a plusieurs niveaux de responsabilité que peut encourir un professionnel, comme l'ingénieur: la responsabilité déontologique, la responsabilité civile et la responsabilité pénale. C'est exclusivement au niveau de la responsabilité déontologique que se situe le rôle de l'Ordre. Les deux autres niveaux de responsabilité ne sont pas du ressort de l'Ordre. Nous considérons donc que l'Ordre a rempli ses obligations dans le cadre des lois qui le gouvernent. Les sanctions imposées aux ingénieurs reconnus coupables par le Comité de discipline visent à corriger l'inconduite d'un ingénieur et non à dédommager le demandeur ou un tiers. Si une personne veut obtenir réparation d'un préjudice, elle doit s'adresser aux tribunaux."

Par ailleurs, l'Ordre met en oeuvre plusieurs activités de formation, d'information et de sensibilisation, notamment par le biais de l'inspection professionnelle, de campagnes d'information et de cours spécialisés. Ces activités sont conçues en fonction des besoins particuliers des ingénieurs notamment de ceux dont l'activité est plus à risque.

Fondé en 1920, l'Ordre des ingénieurs du Québec regroupe plus de 46 000 professionnels du génie de toutes disciplines, à l'exception du génie forestier. Le terme ingénieur désigne tout membre de l'Ordre détenteur d'un permis d'exercice lui conférant le droit d'effectuer des actes professionnels à titre exclusif. Le rôle de l'Ordre consiste à encadrer la pratique du génie, afin de s'assurer de la qualité des services rendus par ses membres et de veiller ainsi à la protection du public.

Renseignements: Danielle Frank, ARP, Directrice des Affaires
corporatives par intérim, Ordre des ingénieurs du Québec, (514) 845-6141 ou
1 800 461-6141, poste 111 

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Justin Thompson, CBC News Online | June 16, 2003

Insurance: rising rates and risks

Rising insurance rates have Canadians wondering whether or not they'll be able to afford to insure their automobiles and homes. According to Statistics Canada, auto and home insurance premiums rose 26.3 per cent and 6.7 per cent respectively in the year ending April 2003.

A number of factors have been cited for the rate hikes.

One of the most commonly mentioned is the fallout of the September 11, 2001, attacks on the United States. Insurers and re-insurers worldwide have had to recoup more than $40 billion in insured losses from that day.

Another factor is the economy. Because insurers invest heavily in the stock market, the economic downturn has meant lower returns, leaving them short on funds.

Industry experts, however, say the number 1 factor is a rise in the value of claims filed for personal injury and rehabilitation. According to the Insurance Bureau of Canada, medical claims have risen between 10 and 15 per cent each year since 1998. And many of them are fraudulent.

Lee Romanov is president of the Consumer's Guide to Insurance, a Toronto-based insurance rate comparison service. She says fraudulent claims play a major role in inflating rates, forcing insurance companies to hike premiums.

"What seems to be happening is … insurance companies are trying to get control over their claims," she said in an interview with CBC News on June 16, 2003.

She says that in some instances insurance companies are refusing to renew policies of customers who file one or more claims. "If you do have a lot of claims…if you use your insurance policy as a maintenance program, your (insurance will be cancelled)."

Now governments are being asked to force insurers to cap the rates and reverse current increases.

In New Brunswick, Premier Bernard Lord nearly lost the 2003 provincial election because of his perceived neglect of the insurance issue. In the year ending April 2003, auto insurance rates in his province rose 41.2 per cent, leading many in New Brunswick to demand government action. Lord has since said he will set up a committee to look at insurance rates.

In Ontario, where auto insurance rates have risen 27.7 per cent, Premier Ernie Eves says there is a bill in the works aimed at capping rates.

Kathleen Lévesque Édition du jeudi 15 mai 2003

L'élimination du no fault fera bondir les primes d'assurance
Le Bureau d'assurance du Canada contredit les promesses d'économies du ministre Bellemare

L'engagement du nouveau ministre de la Justice, Marc Bellemare, de permettre aux accidentés de la route de poursuivre les chauffards au civil aura un impact sur les assureurs et donc sur les assurés. Les primes d'assurance des automobilistes bondiront, prévient le Bureau d'assurance du Canada.

L'éventuelle modification du principe d'indemnisation sans égard à la faute (ou, selon l'expression consacrée, du no fault) accroîtra le risque que les compagnies d'assurance automobile devront assumer. Les 134 assureurs du Québec répartiront donc ce risque sur leurs clients, ce qui contredit les récentes déclarations du ministre Bellemare.

«C'est la seule certitude que l'on ait : il y aura des répercussions sur la prime des assurés», a affirmé hier en entrevue au Devoir le vice-président du Bureau d'assurance du Canada (BAC), Louis Guay. «Si on est exposé à un risque additionnel, soit des poursuites contre des criminels, et qu'on paie des indemnités de plus, les primes vont suivre la même courbe de croissance. Si les sinistres augmentent, il va automatiquement y avoir un impact sur les primes», a-t-il ajouté.

M. Guay a rencontré Marc Bellemare mardi dernier afin de le sensibiliser aux «effets pervers» de son projet. Ce premier face-à-face a été provoqué par une déclaration publique du ministre, qui a fait sursauter le BAC.

Sur les ondes de la radio de Radio-Canada la semaine dernière, M. Bellemare a faussement expliqué que les primes d'assurance automobile n'augmenteraient pas puisqu'il existe une clause d'exclusion dans les contrats d'assurance en ce qui concerne les dommages imputables aux actes criminels.

Or, en vertu de la Loi sur l'assurance automobile, les assureurs privés sont tenus de payer les réparations même dans les cas où un acte criminel a été commis. Comparativement au domaine de l'assurance habitation, par exemple, un assuré ne peut pas être indemnisé s'il est reconnu coupable d'avoir provoqué l'incendie de sa maison.

Si le gouvernement rétablit le droit de poursuite des criminels du volant, les frais de défense juridique, d'expertise et, le cas échéant, de condamnation seront couverts par les assureurs. De la même façon, si Québec permet à la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) de poursuivre en subrogation, soit de recouvrer les indemnités versées aux victimes auprès des chauffards reconnus criminellement responsables d'un accident, le contrat d'assurance tel qu'actuellement établi par l'Inspecteur général des institutions financières assumera les coûts.

Selon le BAC, il est toutefois difficile pour l'instant d'établir l'ampleur de la hausse des primes d'assurance. Les assureurs n'ont pas été exposés à ce genre de situation depuis 25 ans que le régime du no fault existe au Québec. Or les primes sont toujours fixées en fonction de l'expérience, donc des indemnités payées. Le marché pourrait réagir en augmentant les primes dès l'entrée en vigueur d'un changement législatif ou en faisant des ajustements progressifs au fur et à mesure de la jurisprudence qui s'établirait.

«Il est trop tôt pour évaluer la hausse. Quel est le nombre de poursuites potentielles ? Est-ce 200 ou 2000 ? Serons-nous exposés à des recours de 100 000 $ ou de 500 000 $ ? Tout ça va faire une grande différence», a affirmé M. Guay.

Le BAC estime tout de même que la facture qui serait dorénavant assumée non plus par l'ensemble des Québécois mais uniquement pas les automobilistes serait «plusieurs fois plus élevée que l'économie anticipée par le ministre Bellemare». Ce dernier évalue qu'une économie minimale de 15 millions par année pourrait être réalisée, ce qui correspond aux indemnisations annuelles de la SAAQ à l'endroit des criminels de la route qui ont eux-mêmes été blessés.

En croisade depuis une quinzaine d'années contre les criminels du volant, Marc Bellemare prévoit déposer son projet de loi dès l'automne prochain. Outre l'élimination du no fault et l'introduction du droit de subrogation pour la SAAQ, le ministre de la Justice veut empêcher les chauffards de toucher des indemnités de la SAAQ. Sur ce dernier point, le BAC appuie Marc Bellemare. «Faire contribuer tout le monde à un fonds d'assurance pour payer et indemniser les criminels, ce n'est pas acceptable. Mais sur tous les éléments, il faut qu'il y ait un débat de fond», a indiqué Louis Guay.

Jusqu'à maintenant toutefois, le ministre de la Justice a dit estimer qu'il n'est pas nécessaire de tenir des audiences publiques, arguant que trois commissions parlementaires (en 1996, 2000 et 2001) se sont penchées sur la question.

Il a été impossible hier de joindre le cabinet du ministre Bellemare ainsi que celui du ministre des Transports, Yvon Marcoux, duquel relève la SAAQ.

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GEORGE KALOGERAKIS and Ann Carroll of the Gazette contributed to this report Friday, May 09, 2003

Youth's vision hasn't returned to normal

The former city of St. Laurent must pay $74,000 because it planted a tree with particularly prickly branches that pierced a teenager's eye.

Richard Massy suffered greatly after the September 1996 injury at Noël Sud municipal park, a judge ruled in a judgment that was made public yesterday.

The $74,000 award has gathered interest since the accident, and has probably doubled by now.

Editors Note :
With the actual regime of the Quebec automobile insurance board (SAAQ) the loss of both eyes would give a maximum indemnity of 10% meaning $17,500.00 Mr. Massy was awarded $70,000.00 equivalent to 6% incapacity for one eye and 4,000.00 for his parents that took care of him. If Mr. Massy would have been awarded 6% of loss off capacity at SAAQ he would have been awarded $10,500.00 thats all.  Reference to : Version annotée du Règlement sur l'indemnité forfaitaire pour préjudice non pécuniaire article 4.2 page 26.  Loi sur l'assurance automobile (L.R.Q, c.A25, a. 195, par. 120. 1999. c.22, a38, par. 10 et a.44).   Are we sure we are very well covered with the Quebec automobile insurance board or are road accident victims penalized in favor of road criminals?  

"I'm happy, but this won't make up for the fact that I can't play my favourite sports anymore," Massy, now 20, said yesterday.

Eye-piercing thorn tree in St. Laurent park costs former city $74,000 in damages: Richard Massy looks at thorns on the hawthorn tree he ran into seven years ago while chasing a soccer ball in a St. Laurent park. When he bent to pick up the ball, one of the thorns pierced his left cornea

"There's no amount of money that would make me feel better."

Massy, 13 at the time, was playing soccer in the park with friends when the ball rolled under the only hawthorn tree in the area. When he bent to grab the ball, a thorn pierced his left cornea.

Quebec Superior Court Justice Danielle Richer found the city at fault for a number of reasons.

First, it put a tree whose thorns are well hidden by its foliage so close to busy areas where children played and families gathered for picnics and barbecues.

"The thorns are thin, hard, long and cutting," Richer wrote. "And the number of them on a branch just a foot long is surprising."

Second, the city even encouraged children to play in the area because park monitors often held activities there during summer day camps.

Third, it did not put up warnings for children or its own monitors of the dangers of a hawthorn's thorns.

Finally, it did not prune the branches off the tree trunk up to two metres high, thus putting the thorns out of possible reach of children. The judge noted that St. Laurent didn't even consider public safety when it came to caring for its trees.

"I hope they learn something from this," said Massy, who now works for his father in sales. "Cities should make sure people are safe in parks and public spaces."

After the accident, Massy lost the first few weeks of school because of surgery. When he did return, he was mercilessly teased because he had to wear an eye patch at times.

Despite four operations and a possible fifth, his eye has not returned to normal. Among other things, there is a blind spot when he looks up.

"He can no longer do any sports since his accident, even though he was a very athletic young man and not very interested in books," Richer said.

He has poor vision in his left eye, and the eyelid droops during exertion or when he is tired.

As well, Massy has trouble using a computer, which makes future job prospects bleaker. Also, he cannot go to movies because his eye has trouble focusing in dim environments.

Massy testified he dropped out of school at 17, when in Grade 9. One of the reasons was his eye, which isolated him from his peers.

The judge granted $70,000 to Massy and $2,000 to each of his parents for their inconvenience.

"They saw their son suffer from his injury at the park, and suffer even more the consequences that came afterward," Richer wrote in her judgment.

"It's been very stressful all these years," Guy Massy, Richard's father, said yesterday.

The parents shuttled their son to at least 50 doctors' appointments in the first years after the accident, Massy told the court.

His son has lost six per cent of his vision, Massy said, and might need more eye care.

"We're not in this to make money. We just don't know whether he will need more surgery."

Alan DeSousa said he has just received a copy of the judgment.

He was a St. Laurent councillor before the 2002 mergers. He is now chairperson of the local borough council.

"I'm very sympathetic," he said. "I have a young child and I can appreciate this is very hard for the parents."

DeSousa said the recreation department has since changed procedures and is removing tree branches to a height of 21/2 metres off the ground.

He said he will recommend that the city not appeal the verdict so Massy's ordeal will be over.

The judge has given Massy permission to return to sue the city for even more money within the next three years if his eye deteriorates

 Cyberpresse et Christiane Desjardins (La Presse) Le vendredi 09 mai 2003

Saint-Laurent condamné à payer 70 000 $ pour une épine d'aubépine

L'ex-ville de Saint-Laurent vient de se voir condamné par la Cour supérieure à payer 70 000 $ à un jeune homme qui a eu l'oeil transpercé par une épine d'aubépine en jouant au soccer dans le parc Noël-Sud.

L'incident est survenu le soir du 2 septembre 1996, vers 20h. Richard Massey, alors âgé de 13 ans, jouait au soccer libre avec es amis dans une section du parc où il y avait des tables de pique-nique et des barbecues, quand le ballon a roulé sous un arbre, en dehors des limites qu'ils s'étaient fixées. Au moment de se relever, le jeune Massey est allé cueillir le ballon et une épine de l'arbuste, une aubépine, lui a transpercé l'oeil gauche.

Malgré les quatre délicates interventions chirurgicales qu'il a dû subir par la suite en raison d'une perforation de la cornée, le garçon reste affecté de strabisme et d'un déficit fonctionnel de 6% qui nuit considérablement à sa qualité de vie. Ainsi, pour regarder la télévision, la lumière ambiante doit être très forte, sinon son oeil devient très douloureux. Pour cette raison, il ne peut plus aller au cinéma. Il est incapable également d'exercer une activité qui demande un mouvement rapide de l'oeil, comme travailler sur un écran d'ordinateur ou faire du sport
.

NDLR :
A
vec le régime de la SAAQ actuel la paralysie complète de l'accomodation des deux yeux vaut 17,500.00 $ seulement c'est à dire 10% d'incapacité.  Dans ce cas ci la cour donne 6% d'incapacité pour un oeil plus un 4.000.00 $ aux parents qui se sont occupés de l'enfant.  La cour attribue le 6% à l'équivalent de 70,000.00 $; par contre à  la SAAQ le 6% d'inacapacité serait de 10,500.00 $ avec le barème actuel.  Référence à : Version annotée du Règlement sur l'indemnité forfaitaire pour préjudice non pécuniaire article 4.2 page 26.  Loi sur l'assurance automobile (L.R.Q, c.A25, a. 195, par 120. 1999. c.22, a38, par. 10 et a.44).  Sommes nous si bien assurés avec cet organisme de l'état qui pénalise les victimes de la route au lieu des criminels au volant ?

 Presse Canadienne Montréal Le mardi 06 mai 2003

Viaduc du Souvenir: la CSST évoque la mauvaise planification

La Commission de la santé et de la sécurité du travail conclut qu'un manque de communication et des plans d'ouvrages temporaires incomplets sont responsables de l'effondrement du viaduc du Souvenir, à Laval, survenu le 18 juin 2000.

Une personne, Gilbert Vinson, avait été tué par la chute de poutres de béton du viaduc en construction sur l'autoroute 15. Deux personnes avaient aussi été grièvement blessées.

L'enquête de la CSST a permis d'identifier trois causes à l'origine de l'accident. Afin d'éviter la répétition d'un tel drame, la CSST met de l'avant un plan d'action provincial comprenant plusieurs mesures, dont celle d'effectuer des visites d'inspection afin de s'assurer de l'existence de plans de contreventement spécifiques à la stabilité des poutres de viaducs.

Elle recommande aussi de sensibiliser les membres de l'Ordre des ingénieurs du Québec à l'importance de préparer des plans et devis d'ouvrages temporaires aussi précis que s'il s'agissait d'ouvrages permanents, et de s'assurer qu'ils tiennent compte du contreventement de l'ouvrage temporaire en vue d'assurer la stabilité et l'intégrité de la structure. La CSST suggère aussi d'établir une communication efficace entre les ingénieurs concepteurs des ouvrages permanents et des ouvrages temporaires afin d'assurer la cohérence de l'ensemble des travaux, à chacune des étapes.

C S S T Report On Overpass Collapse Montreal's Headline News
The Workers' Health and Safety Board has released the findings of yet another inquiry into the collapse of Laval's du Souvenir overpass. It says the 90 ton beams used to support the overpass were unstable, and an anchoring system that could have kept the bridge together had been removed. The CSST blames poor communication and bad engineering for the collapse nearly three years ago. One man was killed and two others injured when the span came raining down on the traffic below.

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Mise à jour le mardi 6 mai 2003 à 17 h 59

«No fault»: Marc Bellemare veut agir vite
Les Libéraux veulent changer la loi sur l'assurance-automobile

Mise à jour le mercredi 7 mai 2003 à 6 h 38

Le nouveau ministre de la Justice du Québec, Marc Bellemare, se propose de procéder rapidement pour amender la loi afin de permettre aux accidentés de la route de poursuivre au civil les criminels du volant. M. Bellemare veut aussi empêcher les chauffards criminellement responsables d'accidents de toucher des indemnités.

M. Bellemare, qui a été assermenté il y a tout juste une semaine, a longtemps milité en faveur d'une révision de la Loi sur l'assurance-automobile, alors qu'il pratiquait le droit à Québec. Il s'est battu pour faire une brèche dans le principe du «no fault» (responsabilité sans égard à la faute) en matière d'assurance-automobile.

Ce principe du «no fault» a été instauré par le Parti québécois en 1978, par la ministre responsable du dossier à l'époque, Lise Payette. Depuis, les péquistes ont toujours résisté aux pressions pour l'abolir parce que selon eux, la plupart des criminels ne sont pas solvables. «Une personne qui se blesse en commettant un crime ne devrait pas bénéficier d'indemnités de remplacement de revenu», plaide quant à lui le ministre Bellemare, qui veut aussi forcer les criminels qui en ont les moyens à payer une partie des indemnités à leur victime.

Marc Bellemare ne croit pas par ailleurs qu'une autre consultation publique soit nécessaire, disant déjà connaître l'opinion des principaux intervenants sur cette question. Il a indiqué que des discussions avaient déjà eu lieu à ce sujet et qu'il n'avait pas l'intention de laisser le dossier traîner en longueur.

  Biographie du ministre

M. Marc Bellemarre
Ministre de la Justice et Procureur général

Me Marc Bellemare est député de la circonscription de Vanier, dans la région de Québec. Avocat de formation, Me Bellemare a pratiqué le droit dans différents bureaux depuis 1979, année de sa graduation de l’École du Barreau du Québec.

Engagé socialement, il a été membre, tour à tour, du conseil de « Un toit en réserve » (Action Habitation), président du CLSC Basse-Ville à Québec, président fondateur de la coopérative d’habitation Monseigneur-Ferland, animateur à la radio communautaire CKRL, membre du Conseil de l’Université de Montréal et membre du Conseil socioéconomique et du Comité d’aide aux locataires à l’Université de Montréal.

Depuis quelques années, Me Bellemare s’est fait connaître par ses nombreuses prises de positions en matière de justice administrative. Il est surtout intervenu publiquement pour remettre en question le régime du « no fault » de l’assurance-automobile du Québec, notamment lors de l’étude de projets de loi en commission parlementaire.

En outre, il a plaidé pour une meilleure protection des droits des administrés et pour une plus grande cohérence des régimes d’indemnisation mis en place par l’État. Auteur de nombreux articles sur le sujet, il a également été conférencier à de nombreuses occasions.

Âgé de 46 ans, Me Bellemare est marié et père de cinq enfants.

Il a été nommé ministre de la Justice le 29 avril 2003.

RETOUR À LA PAGE D'ACCUEIL Mylène Moisan Le Soleil Le mardi 29 avril 2003

Quatre ministres de la région au cabinet

La région de Québec — rives confondues — fera bonne figure au Conseil des ministres de Jean Charest, qui y a trié quatre députés sur le volet pour être au Saint des Saints.

Selon les informations obtenues par LE SOLEIL, M. Charest annoncera aujourd'hui que Marc Bellemare (Vanier), Michel Després (Jean-Lesage), Sam Hamad (Louis-Hébert) et Carole Théberge (Lévis) siégeront à son cabinet.

L'Est du Québec sera également bien représenté, Claude Béchard (Kamouraska-Témiscouata) ayant obtenu son carton d'invitation pour le Conseil des ministres, tout comme Nathalie Normandeau (Bonaventure). Françoise Gauthier, qui représente les électeurs de Jonquière depuis octobre 2001, accède aussi au cabinet. La Beauce, qui a fait élire deux adéquistes, n'obtient par contre aucun ministre. Diane Leblanc, députée de Beauce-Sud, passe donc son tour. À l'instar de quelques autres députés « ministrables » qui n'auront pas été retenus, Mme Leblanc pourrait obtenir un poste d'adjointe parlementaire, accompagné d'une prime de 20 % du salaire.

RETOUR À LA PAGE D'ACCUEIL Ian Bussières Collaboration spéciale, Le Soleil Thetford Mines Le mardi 29 avril 2003

Délit de fuite  
Odina Desrochers plaide coupable et obtient l'absolution

Après plus d'un an et demi de procédures, le député bloquiste de Lotbinière-L'Érable, Odina Desrochers, a plaidé coupable hier à l'accusation de délit de fuite qui pesait contre lui et s'est vu accorder une absolution conditionnelle par le juge André Bilodeau.

Le député, qui n'avait aucuns antécédents judiciaires, a plaidé coupable à l'accusation criminelle de délit de fuite et à une accusation d'avoir dépassé un véhicule sur une ligne continue en contravention avec le Code de la sécurité routière.

Le juge Bilodeau a accepté la proposition commune du procureur de la Couronne, Me Serge Sévigny, et de l'avocat de l'accusé, Me Stéphan Beaudin, de permettre au député de bénéficier d'une absolution moyennant le versement de 2000 $ au Comité d'aide aux victimes d'actes criminels et le paiement d'une amende de 200 $. Le député sera également soumis à une ordonnance de probation de quatre mois.

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RETOUR À LA PAGE D'ACCUEIL  Mylène Moisan Le Soleil Québec Le jeudi 24 avril 2003

Un secret de 1 MM $

Le premier ministre Bernard Landry savait, deux semaines avant le scrutin du 14 avril, que les transferts fédéraux prévus dans le budget Marois venaient de fondre de plus d'un milliard de dollars.

Très peu de personnes étaient dans le secret, M. Landry n'ayant pas jugé opportun d'informer son entourage ni les membres de son cabinet de ce trou de 1,08 MM $.

Une correction statistique envoyée le 27 mars par Statistique Canada au gouvernement québécois est venue bousiller complètement certaines prévisions du budget présenté le 11 mars par la ministre des Finances, Pauline Marois À partir des données du recensement de 2001, le budget Marois calculait des revenus supplémentaires de 788 millions $ en transferts fédéraux, découlant d'une augmentation prévue du poids démographique du Québec. Or, à la lumière des nouvelles données transmises le 27 mars, Québec s'est retrouvé avec un manque à gagner de 294$ millions.

Mise à jour le mercredi 23 avril 2003, 12 h 10

Bernard Landry reste, pour le moment

Le chef du Parti québécois, Bernard Landry, a annoncé qu'il reste pour le moment à la tête du parti et qu'il dirigera l'opposition péquiste à l'Assemblée nationale à la reprise de la session parlementaire le 3 juin . Du même souffle, M. Landry indique qu'il ne sera plus à la tête du PQ lors des prochaines élections générales.

Le chef du PQ n'a pas voulu préciser quand il partira.  Il veut consulter les instances du Parti québécois avant d'annoncer la date de son départ.  Chose certaine, M. Landry dit souhaiter que sa démission, quand elle surviendra, donne lieu à une véritable course à la direction du parti ainsi qu'à un vrai brassage d'idées Entre-temps, le premier ministre sortant croit que le séjour dans l'opposition permettra au parti de procéder aux remises en question qui s'imposent à la suite de la défaite électorale du 14 avril.

M. Landry demande d'ailleurs aux éventuels candidats à sa succession de ne pas partir en campagne trop rapidement, car le parti doit faire son travail d'opposition et procéder à un examen de son programme afin de reconquérir l'électorat.

Le premier ministre sortant dit partir serein, car il estime avoir fait sa part, ayant siégé pendant deux périodes de neuf ans au conseil des ministres. Il croit aussi avoir fait avancer la cause de la souveraineté, cause toujours «juste, solide et logique», dit-il. Il pense par ailleurs qu'il pourra peut-être mieux continuer à faire avancer la cause de la souveraineté en ne détenant pas de poste de responsabilités.

Un vérificateur de trop?

M. Landry a profité de son point de presse pour critiquer la nomination de l'ancien vérificateur général Guy Breton, chargé par le premier ministre élu, Jean Charest, de vérifier l'état des finances du gouvernement. Le premier ministre sortant estime qu'il va à l'encontre des traditions qu'un vérificateur soit nommé par le gouvernement, quand une telle vérification s'inscrit dans le mandat de la vérificatrice générale nommée par l'ensemble des députés de l'Assemblée nationale. «Cela minimise le travail de la vérificatrice», a soutenu Bernard Landry.

Défusions : le PQ veillera au grain

Sur la question des défusions, M. Landry dit se réjouir du pas en arrière effectué par Jean Charest, qui semble envisager maintenant des solutions alternatives qui pourraient permettre d'éviter les référendums sur les défusions. «C'est bien, mais s'il va de l'avant malgré tout (avec les défusions), il nous trouvera sur son chemin», conclut M. Landry.

 et Denis Lessard (La Presse) QUÉBEC Le jeudi 17 avril 2003

Landry part
NDLR la vrai raison est qu'il ne veut pas rester la et se faire questionner sur les déficits des sociétés d'état

Le premier ministre Bernard Landry compte démissionner très bientôt de son poste de chef du Parti québécois, mais il souhaite que son successeur ne soit pas couronné sans course à la direction du parti comme il l'avait lui-même été après le départ de Lucien Bouchard.

M. Landry insistera pour que le congrès, qui choisira son successeur, ne se tienne pas avant le printemps 2004, manière de donner un coup de pouce aux candidats probables comme François Legault et André Boisclair qui, dans l'immédiat, sont très loin d'avoir l'organisation dont dispose Pauline Marois au sein du PQ.

Mais une fois M. Landry parti, rien n'assure que ses voeux seront respectés.

Tout indique que le premier ministre défait aux élections de lundi ne reviendra pas à l'Assemblée nationale pour diriger l'opposition à la fin de mai. Des tractations se déroulent depuis mardi pour que Louise Harel devienne chef du PQ par intérim, et que François Gendron agisse comme leader parlementaire.

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 Guillaume Dumas Le Soleil Québec Le lundi 14 avril 2003

Vanier 
Le libéral Bellemare met fin à une disette de huit ans

Le candidat Marc Bellemare a surfé sur la vague libérale et a redonné aux siens le comté de Vanier, qui était sous domination péquiste depuis huit ans.

Le candidat vedette des libéraux a battu à plate couture sa principale adversaire, la péquiste Nicole B. Madore, ancienne présidente du conseil central de la CSN de la région de Québec et participante active au sein d'organismes communautaires. Contre toute attente c'est l'adéquiste Normand Morin qui a offert le plus de résistance au nouveau député en lui ravissant quelques pôles de la circonscription.

Bellemare, un avocat de 46 ans renommé pour ses nombreux combats contre la Société de l'assurance automobile du Québec, ne s'est pas fait prier pour commenter sa victoire et rappeler les objectifs de son parti « C'est grâce à toute mon équipe si je suis élu aujourd'hui, a-t-il dit après une triomphale entrée, le poing brandi vers le ciel. Les bénévoles m'ont beaucoup donné au cours des derniers mois, c'est à mon tour de servir les 49 000 citoyens de Vanier.

Presse Canadienne Québec Le vendredi 11 avril 2003

Le maire de Québec défend les interdictions de tourner à droite

Aux automobilistes qui considèrent qu'il n'y a pas suffisamment d'endroits à Québec où le virage à droite au feu rouge (VDFR) sera permis, le maire L'Allier répond que «si on avait mis des interdictions minimalistes et qu'on ajoutait des contraintes au fur et à mesure, ça serait pire!»

En conférence de presse, vendredi, le maire de Québec a insisté sur l'objectif de sécurité qui sous-tend la mise en application du VDFR dans la capitale. «Il ne faut pas attendre les accidents», a-t-il lancé tout en rappelant l'importance de «trouver l'équilibre le plus parfait dans le partage de la chaussée».

«Ce n'est pas aujourd'hui qu'on va pouvoir dire qu'on en a trop mis (des interdictions). Il va falloir évaluer avant», a ajouté M. L'Allier. Et ceux qui ne sont pas de «bonne humeur», a continué le maire, n'ont qu'à «écrire» à la Ville. L'installation de la signalisation aurait jusqu'à maintenant amené une cinquantaine d'automobilistes à se plaindre.

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KEVIN DOUGHERTY; ALLISON HANES contributed to this reportThe Gazette Friday, April 11, 2003

Landry gets testy with reporters
Accuses one of distorting his words, tells another he's 'usually funnier than that
'

The uneasy truce between Premier Bernard Landry and the reporters covering his election campaign was broken yesterday when Landry stepped out of the "senior statesman" role he has been cultivating since the campaign began.

It started when Radio-Canada television reporter Sophie Langlois asked Landry to stop cutting her off when she was asking questions, explaining that she would like viewers to hear both the questions she asks and the answers Landry gives.

Landry replied, alleging that Langlois had been distorting his words by showing images of the premier in her reports with her own voice-over version of what he was saying.

"I have heard you say on television what I was supposed to have said and behind, there was my image," Landry said.

"So you like to speak directly?" he added. "Me too."

Paul Larocque, a TVA television reporter, was the next to taste the premier's ire. Larocque, who enjoys playing on words, asked Landry about his government's proposal for a four-day workweek for parents with children under 12.

"You are usually better than that," Landry said. "Usually funnier than that."

Later, at another campaign stop in Laval, a reporter for the Quebec City daily Le Soleil asked Landry what he thought of Le Soleil publisher Alain Dubuc's endorsement of the Quebec Liberals.

"Treason!" Landry cried, feigning shock that Dubuc, whose federalist convictions are no secret, was sticking with the Liberals.

"He was a Trotskyist, you know." Landry revealed. "'He evolved a lot. If he can evolve from a Trotskyist to a neo-liberal capitalist, maybe he can roll back a little after we explain things to him."

Dubuc is not the only Quebec figure with a past in radical left-wing politics. Bloc Québécois leader Gilles Duceppe belonged to the Workers Communist Party (Marxist-Leninist) before making his peace with Quebec nationalism.

Landry also pounced on Rick Kalb, a take-no-prisoners CBC radio reporter, for addressing him as "premier" rather than "prime minister," the literal translation of his French title.

When Landry was in London last October, the British did refer to him as the "prime minister of Quebec." In Canada, however, the heads of all provincial and territorial governments are called premier.

In recent days, Parti Québécois officials responsible for press relations have also gotten testy, chewing out reporters for Radio-Canada, TVA and Le Devoir over perceived bias in their election coverage. Journalists raised the issue yestyerday.

"I didn't hear that," Landry protested.

"I don't know and if they do, it would be serious because I am not perfect and you aren't either," he added.

When Radio-Canada's Langlois suggested this type of criticism could be viewed as intimidation, Landry objected.

"Oh, oh, oh," he said. "Someone as solid as you intellectually, physically and morally can be intimidated? By whom? Show me this monster!"

At least one minister in the Landry government also had a run-in with someone she disagreed with this week.

On Wednesday, Agnès Maltais, a PQ cabinet minister seeking re-election in the Quebec City riding of Taschereau, phoned Gilles Kègle, who calls himself "the nurse of the poor" and helps the downtrodden of the city's Lower Town, to berate him for meeting with Liberal leader Jean Charest.

Kègle was shaken after the incident and Charest called it deplorable, saying Landry should reprimand Maltais.

Yesterday Action démocratique leader Mario Dumont also said Maltais should be disciplined.

"I learned that they reconciled this morning on the radio," Landry said yesterday. "I think it is very good news.

"It seems that peace has been restored and I have to say that the dispatch yesterday surprised me a lot because Mme Agnès Maltais in her life, her work, through her commitment, is one of those who fought hardest for a law against poverty and exclusion.

"She apologized. They reconciled. What more can I do?" Landry said.

kdougherty@ thegazette.canwest.com

© Copyright  2003 Montreal Gazette

et Mario Cloutier (La Presse) Québec Le lundi 07 avril 2003

Référendum 
Landry fait preuve de moins de retenue

Bernard Landry a déclaré lundi que le Québec aura accédé à l'indépendance en 2005 s'il a «la moindre chance de tenir un référendum» sur la souveraineté d'ici là, laissant momentanément de côté sa volonté d'obtenir avant tout l'«assurance morale» de le gagner.

S'adressant à plus de 300 gens d'affaires de la région de Québec lors d'un dîner au château Frontenac, le premier ministre Landry a fait sourciller plus d'un journaliste en déclarant : «Si j'ai la moindre chance de tenir un référendum pour notre indépendance nationale, d'ici 2005, le Québec sera assis au concert des nations».

Plus tard en après-midi, M. Landry a nuancé ses propos précisant que qu'il irait de l'avant avec un référendum seulement s'il avait la «moindre chance» d'obtenir l'assurance morale de le remporter.

Le premier ministre venait de prononcer une conférence devant des étudiants de l'Université Laval au cours de laquelle il a rappelé les engagements de son parti pour contrer l'exode des jeunes vers les grands centres et d'améliorer le financement de l'enseignement post-secondaire.

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ELIZABETH THOMPSON Monday, April 07, 2003

Charest favours families, he says
Aid to handicapped. PQ plan improvised, Liberal leader charges

Liberal leader Jean Charest lashed out yesterday at criticism that his party has nothing to offer Quebec families, saying the Liberals are the best positioned to help Quebecers reconcile work and family obligations.

Campaigning at a cabane à sucre in the riding of St. Hyacinthe, Charest suggested that Premier Bernard Landry's plans to help families with young children are so improvised and off the cuff that he won't be able to deliver on them.

For example, Landry said during the leaders debate that his government did studies examining the feasibility of allowing parents of young children to opt for a four-day workweek.

"Yesterday we learned from Madame Marois that it was false, that the first time that she heard about about the question of a four-day week was when Mr. Landry announced it a few weeks ago," Charest told a crowd that included several families of young children.

"That shows to what point this is once again an improvisation on the part of the Parti Québécois and Mr. Landry on a question that touches the citizens of Quebec very closely."

While Charest has repeatedly mocked the PQ's key promise of a four-day workweek, saying if four days is good then three days is better and why not even two, yesterday he appeared to take the problem of work-family reconciliation more seriously.

"The fact of having children is an important responsibility that we should increase the standing of in our society," he said.

One measure that will help is the Liberal pledge to start an after school homework assistance program, he said.

"Young families today have parents working who come back home at night, and children at school who finish at 3 p.m. For us, homework assistance is an occasion to reconcile studies, family life and work."

Families living in different parts of Quebec also have different needs, needs that aren't met by the PQ's wall-to-wall solutions, Charest said.

"In Montreal, for children who live in a large centre, the needs are different than a child in Matane who may have learning disabilities."

The Liberals also propose more help for families with handicapped children and to support the construction of intergenerational houses that will make it easier for multiple generations of a family to live under the same roof.

"In the Quebec Liberal party when we talk about families we don't only talk about children but also grandparents."

One of the cornerstones of the Liberal party's solution for Quebec families are income tax reductions.

"We are proposing things that will touch the lives of families very directly," said Charest.

"The income tax reductions that we are proposing are tax reductions that target families with young children - regardless of the age of those young children."

A two salary couple with a revenue of $60,000 would pay $3,400 less income tax after five years, giving them a substantial boost in their standard of living and make choices that correspond to their needs, said Charest.

The Liberals have carefully costed their promises, he said.

ethompson@thegazette.canwest.com

Presse Canadienne Saint-Jean-sur-Richelieu Le dimanche 06 avril 2003

Défusions 
Charest critique la «campagne de peur» du PQ

Le chef libéral Jean Charest accuse Bernard Landry de mener une «campagne de peur» et de jouer au «Bonhomme sept heures» dans le dossier des défusions municipales.

Jean Charest répondait ainsi aux critiques du chef péquiste qui annonçait de sombres lendemains si le Parti libéral du Québec était élu et adoptait comme promis une loi-cadre autorisant les défusions de municipalités.

«C'est bien mal connaître les Québécois» de penser qu'ils céderont ainsi à «une campagne de peur», a lancé M. Charest, de passage à Saint-Jean-sur-Richelieu, en Montérégie. Tout en reprochant à M. Landry de faire de l'enflure verbale dans ce dossier, M. Charest a lui-même parlé de «Bonhomme sept heures», de gouvernement «cynique» et de «summum d'hypocrisie».

Il a reproché au gouvernement Landry de chercher ainsi «une bouée de sauvetage» pour faire dévier le débat et éviter ainsi de parler de son bilan en santé.

et Pascale Breton (La Presse) Sherbrooke Le dimanche 06 avril 2003

Lendemains de débat 
PLQ: des atouts dans la manche

Jean Charest s'est présenté au débat des chefs avec deux atouts cachés dans sa manche qui, joués au moment opportun, ont fait tourner le vent de sa campagne électorale.

Bon joueur, il a dévoilé l'un d'eux dès le premier tour de table. En affirmant qu'il «souhaitait que les nouvelles villes réussissent», il a habilement retiré l'épine qui lui blessait le pied depuis le début de la campagne.

M. Charest a ensuite joué de patience. Il a attendu le dernier thème de discussion, celui sur la question nationale, pour mettre sur le tapis des propos tenus le jour même par l'ancien premier ministre Jacques Parizeau qui faisaient resurgir ses malheureuses paroles du soir du référendum de 1995.

M. Charest a bluffé lundi soir. Il s'est basé sur un court article publié sur Cyberpresse pour tenter d'asséner le coup de grâce à Bernard Landry. Dans ce cas, le pari a été gagnant. M. Landry a été momentanément déstabilisé, mais surtout, M. Parizeau a annoncé 24 heures plus tard qu'il rentrait dans ses terres pour le reste de la campagne.

Presse Canadienne Sylvain Larocque Le samedi 05 avril 2003

Landry dit pouvoir à la fois gouverner et promouvoir la souveraineté

S'en prenant à Jean Charest, qui l'accuse d'être «obsédé» par l'indépendance, le chef péquiste Bernard Landry a soutenu, vendredi soir, que son parti pouvait très bien diriger le Québec tout en faisant la promotion de la souveraineté.

«Nous sommes capables de gouverner un pays d'une façon exemplaire et en même temps faire venir le jour où il sera libre et complètement maître de son destin», a lancé le premier ministre devant les militants du Bloc québécois, réunis en congrès à Montréal.

M. Landry n'a d'ailleurs pas manqué de demander à ces souverainistes convaincus de prêter main forte au Parti québécois au moment où le vent semble tourner en faveur du Parti libéral dans les sondages.

«Je vous demanderais de vous servir de la dernière semaine de cette campagne électorale pour faire ressortir cette dimension de notre action et y retrouver la motivation voulue pour aller, comme d'habitude et avec courage, par les rues et les rangs, dans les villes et les villages, présenter notre cause progressiste et nationale, a-t-il déclaré. C'est une étape nécessaire vers l'objectif qui nous tient à coeur.»

Faisant de nouveau écho à la récente controverse autour des propos de Jacques Parizeau sur «l'argent et le vote ethnique», Bernard Landry a assuré qu'un Québec souverain serait une «terre généreuse et inclusive».

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et Denis Lessard  Le vendredi 04 avril 2003

Braderie à la Caisse

La Caisse de dépôt et placement du Québec va brader l'équivalent de 50 semi-remorques de meubles de ses anciens locaux rue McGill, elle qui vient tout juste d'acheter pour 18 millions de meubles neufs, destiné à son nouveau bureau principal dans le quartier international de Montréal.

NDLR Vente de garage par la Caisse de dépôt tout se mobilier va se vendre alentours de 100,000.00$  Une autre perte de 17,900,000.00$  

Douce ironie, la table du conseil d'administration de la Caisse, symbole du pouvoir financier du «modèle québécois», vient d'être récupérée par un nouvel organisme du gouvernement Chrétien qui la jugeait adéquate.

La longue table de bois massif se trouve déjà dans les bureaux montréalais d'Investissement PSP, qui administre, de Montréal, les caisses de retraite des fonctionnaires fédéraux. Les impressionnants fauteuils de cuir des membres du conseil suivront dans les prochaines heures.

Plus de détails dans La Presse d'aujourd'hui.  

  Reuters  Le mercredi 02 avril 2003

Virage à droite au feu rouge 
Québec dépensera 2,5 millions en publicité

Le gouvernement du Québec lancera une campagne de publicité de 2,5 millions pour inciter les automobilistes à la prudence lors de l'entrée en vigueur le 13 avril du virage à droite au feu rouge, a indiqué mercredi le ministre des Transports Serge Ménard.
 
Les publicités de la campagne, qui débutera le 7 avril, seront diffusées à la télévision et à la radio, tandis que des panneaux publicitaires seront installés sur les autobus. Des panneaux routiers aux entrées des agglomérations viendront rappeler aux automobilistes d'accorder la priorité aux piétons. Un guide sur la conduite au Québec sera par ailleurs envoyé par la poste à 3,5 millions de foyers.

L'autorisation du virage à droite au feu rouge, qui sera permis dès le 13 avril dans toute la province sauf à Montréal, coûtera en tout 5,5 millions au gouvernement pour sa mise en place

et Marc Rochette  Trois-Rivières  Le mercredi 02 avril 2003

Le libéral Yves Séguin entend appliquer la politique du «microscope géant» 
«Les 3,7 milliards de mesures péquistes sont cachés dans la dette»

Membre de l'équipe économique du Parti libéral du Québec, Yves Séguin estime que les 3,7 milliards $ de mesures annoncées par le PQ depuis le 1er février dernier correspondent à la hausse «cachée» de la dette qui passera de 108 à 112 milliards de dollars.

«Je comprends pourquoi ils ne baisseront pas les impôts avant 2010 car il n'y avait rien dans le budget du 11 mars pour nous dire comment ils allaient payer toutes les 272 mesures que j'ai répertoriées», a-t-il déclaré mercredi lors de son passage à Trois-Rivières.

Celui-ci a rappelé comment le déséquilibre fiscal avait souvent amené le gouvernement Landry à affirmer son manque d'argent. «Où va-t-il donc prendre ça? Dans nos poches, en mettant ça sur la dette. Et madame Marois justifie un tel emprunt par les taux d'intérêt plus bas. C'est irresponsable, ils ont perdu le contrôle des finances publiques et ils n'ont pas le droit de dépenser sans le dire», a décrié le candidat libéral du comté d'Outremont.

«Et c'est sans compter les 400 millions $ de coupures discrètement contenues dans le budget et qui sont prévues pour l'an prochain», renchérit-il.

RETOUR À LA PAGE D'ACCUEIL  Québec Gilbert Leduc Le mercredi 02 avril 2003

Crop et le débat des chefs 
La performance de Charest va redonner confiance aux libéraux, selon Gauthier

Il n'y a pas de doute, pour le sondeur Claude Gauthier de la firme CROP, que la performance de Jean Charest au débat des chefs redonnera confiance aux troupes libérales dans le dernier droit menant aux élections générales du 14 avril.

Robert Dutrisac Édition du mercredi 2 avril 2003

La santé ou la souveraineté?
Charest veut mettre les Québécois devant un choix

MICHELLE MACAFEE Canadian Press Monday, March 31, 2003

Sovereignty is Landry's 'hidden agenda' in campaign, Charest says in debate   >>>Click here for full story

 The Gazette Tuesday, April  01, 2003

The highs, the lows
Who had style? Who had substance? Who shot himself in the foot? Our panel of four rate how well Bernard Landry, JeanCharest and Mario Dumont did in their face-off. 
>>>Click here for full story

PC Édition du lundi 31 mars 2003

La CSST à la recherche de 175 millions

La Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) devra trouver 175 millions de dollars l'an prochain et plus de 250 millions en 2005 pour combler son manque à gagner en raison des mauvais rendements de la Caisse de dépôt et placement, a indiqué le quotidien La Presse, samedi.

Presse Canadienne Le jeudi 27 mars 2003

La conjointe de Parizeau félicite Charest  

Le chef du Parti libéral, Jean Charest, reçoit des éloges inespérées, puisqu'elles lui sont adressées par Lisette Lapointe, l'épouse de l'ancien premier ministre péquiste Jacques Parizeau.

En entrevue au Journal de Montréal, Mme Lapointe juge formidable la position du PLQ de revoir le régime d'indemnisation sans égard à la faute afin de permettre aux victimes de poursuivre au civil les criminels de la route.

Elle a même téléphoné à M. Charest pour le féliciter et le remercier pour le courage de son programme à cet égard. Lisette Lapointe dit ne pas en être au point de souhaiter l'élection d'un gouvernement libéral, mais elle souhaite que le Parti québécois réalise qu'il doit réviser la Loi sur l'assurance-automobile.

Mme Lapointe se bat contre le régime d'indemnisation sans égard à la faute depuis que son fils, Hugo, a été grièvement blessé par un chauffard ivre, en 1989.

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AHUBERT BAUCH The Gazette Friday, March 28, 2003

No-fault insurance just fine: premier Rejects calls to let crash victims sue

Premier Bernard Landry said yesterday he will keep the province's no-fault auto insurance system, even though Jacques Parizeau's wife favours changes proposed by the Liberals.

Lisette Lapointe, the second Mrs. Parizeau, said this week she's all for the Liberal proposals to allow accident victims to sue drivers who were criminally at fault in a car crash.

But Landry said yesterday he is reluctant to tamper with the no-fault system introduced more than 20 years ago by the first PQ government

He said he understands Lapointe's position. She has been a vocal opponent of the no-fault system ever since her son from an earlier marriage was badly injured when hit by a drunk driver.

"She had a personal drama and it made her take a position," Landry told reporters at a campaign stop.

But he added that the no-fault system is one of the Parti Québécois's landmark achievements, and that Robert Bourassa's Liberal government that followed made no move to change it.

"The government that followed kept it and we have no intention of changing it," he said.

Landry explained the problem with lawsuits over auto accidents is that the guilty party in nearly three cases out of four is insolvent and the victim winds up out of pocket for having to pay lawyers to press the case.

He recalled a case from when he practiced law, in which a victim was rendered quadraplegic by a clearly guilty party.

"The victim lost his health, he lost his job and he lost his house," said Landry.  The party at fault was insolvent, but unscrupulous lawyers pressed the case and the quadraplegic wound up having to pay lawyer's bills on top of everything.

"So I'm saying never again."

hbauch@ thegazette.canwest.com

Norman Delisle Le jeudi 27 mars 2003

Landry défend le «no fault»  

Bernard Landry a rappelé jeudi qu'il n'était pas question qu'un gouvernement péquiste remette en question le système d'assurance automobile qui indemnise les victimes sans égard à la faute.

Ce système est critiqué par le candidat libéral dans Vanier, Marc Bellemare. Les libéraux se sont engagés à rouvrir ce système pour en disqualifier les criminels de la route, c'est-à-dire ceux qui causent un accident après avoir commis un acte criminel comme de conduire en état d'ébriété.

Lisette Lapointe, épouse de l'ex-premier ministre Jacques Parizeau, a joint cette semaine sa voix aux Libéraux pour dénoncer le régime québécois d'assurance sans égard à la faute. M. Landry a rappelé que c'est à la suite d'un drame personnel que Mme Lapointe a pris une telle position. Le fils de Mme Lapointe, Hugo, a été gravement blessé en 1989 lorsqu'il a été frappé par un chauffard ivre.

L'ancien régime d'assurance automobile prévoyait qu'un accidenté de la route devait poursuivre la personne responsable de l'accident dans lequel il avait été impliqué. Mais si le responsable de l'accident était insolvable, l'accidenté n'avait droit à aucune compensatio
n.
 

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 et André Noël (La Presse) Le jeudi 27 mars 2003

Québec subventionne une compagnie poursuivie

Le gouvernement québécois a accordé une subvention de 2,4 millions à un fabricant de médicaments génériques à qui la Régie de l'assurance-maladie du Québec réclame un million de dollars, dans une poursuite qu'elle laisse traîner depuis quatre ans, a appris La Presse.

En février 1999, la RAMQ réclamait 984 656 $ à la firme Altimed.  Le motif : cette entreprise aurait offert des rabais et des ristournes aux pharmaciens plutôt que d'en faire profiter la RAMQ, qui remboursait ensuite les pharmaciens au prix fort.  Si, un jour, cette allégation est prouvée devant le tribunal, il s'agirait d'une violation flagrante de la loi sur l'assurance-médicaments.

Quatre ans plus tard, la poursuite dort toujours dans la salle des dossiers du palais de justice de Québec.  La RAMQ est beaucoup plus diligente lorsqu'il s'agit de poursuivre des citoyens.  Par exemple, elle a donné 45 jours à un diabétique pour lui payer une dette de 10 000 $, soit le montant d'un remboursement auquel ce diabétique n'aurait pas eu droit pour ses médicaments, a révélé un reportage de l'émission La Facture à Radio-Canada, mardi.

La Facture   Le mardi 18 mars 2003  Émission 243

Victime d'un délit de fuite

Le chiffre est impressionnant.  Chaque année au Québec, on dénombre près de 30 000 délits de fuite Lorsqu'on est victime d'un chauffard et que notre assurance privée ne nous couvre pas pour nos propres dommages, on peut demander une indemnisation à la Société d'assurance automobile du Québec C'est ce qu'a tenté de faire une résidente de Laval À sa grande surprise, elle a constaté que la SAAQ a une conception plutôt particulière de ce qu'est un délit de fuite.

À 22 ans, Karine s'offre la voiture de ses rêves. Une Cavalier Z-24, décapotable, 1992. Le 29 juillet 2002, Karine se rend dans un centre commercial de Laval. Alors qu'elle s'apprête à stationner, un autre véhicule heurte sa voiture. La conductrice fautive sort de son véhicule et discute avec Karine. Quand Karine décide de faire le 911 pour prévenir le service de la police, l'autre conductrice remonte à bord de son véhicule et quitte le stationnement à toute vitesse.

Karine devient, à partir de ce moment, victime d'un délit de fuite. « Quand elle s'est sauvée, on a réussi à prendre les trois premières lettres de la plaque, mais le reste, avec le mouvement du véhicule et la vitesse, on n'a pas eu le temps. »

À première vue, les dommages semblent mineurs, mais ils s'élèvent tout de même à plus de 2000 $. Karine ne peut débourser ce montant. Elle contacte alors Desjardins, sa compagnie d'assurances. Même si elle n'est pas assurée pour ses propres dommages, Karine aurait pu être indemnisée par Desjardins.

La règle veut que tout automobiliste qui n'est pas responsable de l'accident et qui est assuré d'un seul côté soit indemnisé par sa compagnie d'assurances, à condition de fournir l'identité de l'autre véhicule impliqué dans l'accident. Cette dernière condition manque à Karine pour que Desjardins puisse l'indemniser.

L'autre solution pour Karine est de contacter la Société de l'assurance automobile du Québec. La SAAQ peut verser aux victimes de délits de fuite des indemnités pour les dommages matériels. Tout automobiliste y a droit, à condition d'être victime d'un délit de fuite et de ne pas être assuré pour ces dommages, donc d'être assuré d'un seul côté. Mais, alors que les assureurs privés exigent l'identité du responsable de l'accident, il faut, pour être indemnisé par la SAAQ, avoir été dans l'impossibilité de découvrir l'identité de l'automobiliste fuyard. Parce qu'elle répond à toutes ces conditions, Karine envoie sa réclamation à la SAAQ.

La SAAQ refuse de l'indemniser

u de temps après, elle reçoit une première lettre dans laquelle la SAAQ refuse sa demande d'indemnisation. La SAAQ précise qu'elle a omis d'identifier la partie responsable de l'accident lorsqu'elle avait la possibilité de le faire.

Aidée par son père, Karine en appelle de la décision de la SAAQ. Elle essuie un deuxième refus. Elle s'adresse alors au bureau des plaintes de l'organisme. Elle obtient encore un refus. Selon le père de la jeune femme, sa fille est victime d'une injustice. « Karine est victime. Personne ne l'a nié, c'est une victime. On la fait presque sentir coupable parce qu'elle n'a pas eu le temps de prendre le numéro de la plaque. »

Claude Gélinas, directeur des services juridiques à la SAAQ, explique ce qui a motivé le rejet de la demande de Karine. « Elle avait la possibilité de parler [à l'autre automobiliste], elle avait la possibilité également d'identifier la plaque d'immatriculation. Elle a eu le temps de le faire, elle ne l'a pas fait, c'est son choix. »

La SAAQ reproche à Karine de ne pas s'être déplacée à l'arrière du véhicule fautif, après la collision. Selon M. Gélinas, quand il y a un accident d'automobile, la première chose à laquelle on pense, c'est de prendre le numéro d'immatriculation de la personne qui nous a frappé.

Michel Cyr, avocat spécialisé dans la défense des accidentés de la route, ne partage pas cette opinion. « Un citoyen raisonnable, qui dans l'énervement va sortir de son véhicule, tenter de regarder les dégâts et de [se demander] si lui-même ou des passagers ont été blessés, ensuite discuter avec le conducteur de l'autre véhicule... » 

E
n plus du problème d'identité du chauffard, la SAAQ semble avoir de la difficulté à déterminer la nature de l'accident dont Karine a été victime. À la question de savoir s'il s'agit d'un délit de fuite si la tierce personne quitte les lieux d'un accident, le représentant de la SAAQ affirme que, normalement, quand une personne quitte les lieux d'un accident, il s'agit d'un délit de fuite. La SAAQ reconnaît donc que l'accident de Karine est bel et bien un délit de fuite. Toutefois, si Karine fournit l'identité de la tierce partie, la SAAQ confirme qu'elle ne l'indemnisera pas parce qu'il ne s'agira plus d'un délit de fuite
 
Y a-t-il eu délit de fuite dans cette affaire?
 
La SAAQ reproche à Karine de ne pas lui fournir l'identité de la personne qui a embouti son véhicule, mais si elle la fournit, la SAAQ ne l'indemnisera pas davantage. Selon M. Gélinas, de la SAAQ, « c'est elle qui a le fardeau de nous démontrer qu'il s'agit réellement d'un délit de fuite; ce n'est pas à nous. »
 
Karine s'étonne que la SAAQ ne reconnaisse pas qu'elle est victime d'un délit de fuite. D'autant plus que le Service de police de Laval traite le dossier comme un délit de fuite. Voici ce que l'agent Guy Lajeunesse en dit : « L'autre conductrice a fui les lieux, a fui ses responsabilités de conductrice, à savoir s'identifier avec un permis de conduire valide, preuve d'immatriculation valide, certificat d'assurance valide. Alors, à ce moment-là, c'est un délit de fuite pour la police de Laval. »
 
L'avocat Michel Cyr croit que la SAAQ refuse d'indemniser Karine pour des motifs de gestion. « La Société de l'assurance automobile est un organisme qui force souvent les accidentés, que ce soit pour des dommages corporels, et donc matériels, comme en l'espèce, à poursuivre. »
 
En attendant, le Service de police de Laval poursuit son enquête. Si le véhicule de la fuyarde est retrouvé, et parce que Karine n'est pas responsable de l'accident, les Assurances Desjardins l'indemniseront. Toutefois, avec uniquement une brève description du véhicule et les trois premières lettres de la plaque, ce ne sera pas chose facile. Les policiers de Laval ont répertorié 112 plaques d'immatriculation possibles.
 
Karine trouve la situation ridicule. « Je trouve que ça n'a aucun bon sens d'avoir à se battre comme ça. Les preuves sont là, je ne comprends pas comment ils peuvent rendre des verdicts comme ça. »
 
Tout cela est complètement absurde. Le Service de la police de Laval reconnaît qu'il s'agit d'un délit de fuite. L'assureur également. La SAAQ ne peut pas nier qu'elle ait été victime d'un délit de fuite, mais considère qu'elle a été négligente en ne faisant pas tout pour identifier la fuyarde. Résultat : personne ne paye. C'est donc un juge qui va décider. Karine inscrira une requête contre la SAAQ à la Division des petites créances de la Cour du Québec.

 

Jean Blaquière Avocat La Presse Le mardi 11 février 2003 Forum

Indemnisation des victimes : un système à revoir

À la suite des pressions exercées par les accidentés de la route, le ministre des Transports, Serge Ménard, réfléchit actuellement à la possibilité d'amender la Loi sur l'assurance automobile dans le but d'autoriser l'institution de recours civils contre les criminels au volant ayant causé des blessures corporelles. Le Parti libéral du Québec a, quant à lui, fait de cette question une promesse électoral le 27 janvier dernier.

Comme on le sait, le régime de la SAAQ indemnise les victimes d'accidents de la route sans égard à la faute et leur interdit d'instituer une poursuite judiciaire à l'encontre d'un tiers responsable de leurs blessures corporelles, et ce peu importe les circonstances du dommage. Dès l'instant où une blessure survient à l'occasion de l'utilisation d'un véhicule automobile, la victime, si elle ne se bute pas en cours de processus au lourd appareil administratif de la SAAQ, devra se contenter des maigres indemnités déterminées dans la loi et les règlements que celle-ci doit appliquer. La somme que la victime recueillera aux termes de sa démarche ne compensera ni l'ensemble des postes de réclamation indemnisés par les tribunaux judiciaires, tels les dommages moraux, ni le montant auquel elle aurait eu droit pour chacun de ses préjudices.

Une certaine équité

Le but poursuivi lors de la création du régime de la SAAQ, en 1976, était d'instaurer une certaine équité dans le processus d'indemnisation des victimes d'accidents de la route, aux prises avec certains problèmes réels. Bien que d'autres solutions plus souples étaient disponibles à l'époque pour faciliter l'indemnisation des victimes d'accidents d'automobile, on a plutôt favorisé un processus d'étatisation et mis en place un régime bureaucratique d'une extrême rigidité fondé sur la disparition de la notion de faute et l'interdiction de recourir aux tribunaux judiciaires.

Résultat: que l'on reçoive un tronçon de viaduc en construction sur le toit de sa voiture en roulant sur l'autoroute 15 ou que l'on perde une roue à haute vitesse suite à un défaut de fabrication, le responsable du dommage, qu'il soit entrepreneur en construction ou manufacturier d'automobiles, ne pourra se faire poursuivre par la victime ou ses proches.

Juridiquement et socialement inacceptable

La rigidité de ce principe est juridiquement et socialement inacceptable.

D'autres régimes, tel celui mis en place pour les accidents du travail, autorisent les victimes à poursuivre un tiers responsable, autre que leur employeur, pour récupérer l'excédent de leurs dommages non compensés par les barèmes tout aussi étriqués de la CSST. Pourquoi les victimes de la route se voient, elles, privées de ce droit de poursuite?

Les pressions exercées par les victimes d'accidents d'automobiles auprès du ministre pour obtenir le droit de poursuivre les criminels de la route sont en ce sens légitimes. Toutefois, il est difficile de comprendre pourquoi les accidentés de la route se limitent à ce seul aspect alors que tant d'autres victimes devraient également disposer du droit de poursuivre le responsable des dommages découlant de l'utilisation d'un véhicule.

Par exemple, pourquoi les membres d'une famille ne pourraient pas poursuivre le psychiatre qui a erronément donné un congé d'hôpital à une jeune mère aux prises avec une grave dépression post partum qui s'est aussitôt précipitée dans une rivière, avec son véhicule automobile, pour y perdre la vie? Pourquoi le conducteur qui s'est violemment blessé au visage suite à une perte de contrôle de son véhicule ne pourrait pas poursuivre le fabricant d'un coussin gonflable défectueux?

En fait, l'injustice créée par la Loi sur l'assurance automobile ne tient pas exclusivement à l'interdiction de poursuivre les criminels de la route, mais davantage à la rigidité idéologique à la base même de ce régime. Voilà pourquoi l'actuel ministre des Transports et son prédécesseur n'ont jusqu'à présent pas réussi à justifier le droit que les accidentés revendiquent. Ouvrir la voie à cette seule exception apparaît en effet difficilement justifiable.

Il faut de plus réaliser que le fait de soustraire certaines réclamations au monopole indu de la SAAQ ne réglerait pas le problème de sous-compensation des victimes de dommages corporels puisque celui-ci dépasse largement le cadre de la Loi sur l'assurance automobile.

Il faut en effet réaliser que le système de compensation mis en place par les tribunaux de droit commun, bien que plus généreux et plus fiable, souffre lui aussi de lacunes et ne réussit pas toujours à appliquer pleinement le principe civiliste de la réparation intégrale, par équivalent monétaire, du préjudice subi.

On ne peut ignorer que les tribunaux éprouvent, en effet, une certaine pudeur en matière de compensation et agissent même parfois de façon quelque peu arbitraire sans recourir à de véritables critères. Il faut savoir que les tribunaux du Québec et du Canada se distinguent considérablement des tribunaux américains en ce qu'ils compensent beaucoup moins les dommages moraux, c'est-à-dire les inconvénients, les douleurs, les souffrances, la perte de jouissance de la vie ou le préjudice esthétique découlant d'une blessure et avec lesquels la victime doit composer toute sa vie.

Il faut donc se livrer à une profonde réflexion concernant l'indemnisation de l'ensemble des victimes de dommages corporels et psychologiques au Québec et au Canada. Et, respectueusement, ce débat ne concerne pas uniquement le ministre des Transports...

L'auteur est avocat spécialisé dans le domaine du droit médical, de la responsabilité civile et de l'assurance.

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Mise à jour le mardi 28 janvier 2003, 5 h 25
http://radiocanada.ca/util/urljs.html?/nouvelles/Politique/nouvelles/200301/27/001-bellemare-plq-rb.shtm

Marc Bellemare, candidat du PLQ

L'avocat Marc Bellemare, spécialisé dans les réclamations contre la Société de l'assurance automobile du Québec, a annoncé qu'il sera candidat pour le Parti libéral du Québec aux prochaines élections générales. Il tentera de se faire élire dans la circonscription de Vanier, à Québec.

 
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Marc Bellemare (archives)

Marc Bellemare réclame depuis longtemps des modifications au régime québécois d'indemnisation sans égard à la faute (no fault) en matière d'assurance automobile. Il souhaite entre autres que les familles des victimes puissent intenter des poursuites contre les délinquants de la route. Jusqu'ici, le gouvernement a toujours refusé de modifier le régime en vigueur depuis plus de 20 ans.
 

 
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M. Bellemare estime que le PLQ a démontré une réelle volonté d'apporter des solutions crédibles dans les dossiers qui l'intéressent. En fait, le critique libéral dans le dossier de l'assurance automobile, Jacques Dupuis, a annoncé en novembre que le Parti libéral modifierait le régime s'il prenait le pouvoir. Dans un gouvernement dirigé par Jean Charest, la Société d'assurance automobile du Québec cesserait d'indemniser les conducteurs blessés reconnus coupables d'infractions criminelles lors d'accidents de la route. De plus, les familles des victimes pourraient poursuivre les criminels de la route et recevoir des indemnisations qui ne sont pas prévues dans le régime actuel. La SAAQ pourrait aussi se faire rembourser les indemnités versées aux chauffards.

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LA VÉRIFICATRICE GÉNÉRALE ET LE BUDGET 2001-2002
323 millions $ envoyés à la dette sans passer par les livres

Stéphane Paquet Le Soleil Québec Le vendredi 10 janvier 2003

Le gouvernement québécois, qui se félicite d'aligner des déficits zéro depuis cinq ans, en a passé une « p'tite vite » aux contribuables l'an passé. La vérificatrice générale lui reproche d'avoir envoyé 323 millions $ directement à la dette, sans les avoir inscrits dans les livres de 2001-2002.

« Ce montant aurait dû être inscrit au déficit des opérations au lieu d'aller à la dette directement », déplore Doris Paradis, la vérificatrice générale par intérim, dont le rapport à l'Assemblée nationale est passé totalement inaperçu à la veille des Fêtes.

Les 323 millions de dollars sont en fait des revenus surévalués provenant d'Hydro-Québec, qui, en raison de nouvelles normes comptables, a changé sa façon de calculer ses revenus. Le changement s'est fait rétroactivement.

Quand le gouvernement a vu que les nouvelles normes avaient réduit ses revenus, il les a envoyés directement à la dette, sans les inscrire dans les livres de 2001-2002. « Ça aurait pu être plus transparent », commente Mme Paradis.

Cette critique sur les états financiers consolidés de la province n'est pas la seule. Il y a quatre autres « restrictions », comme on dit en termes financiers, une année fertile pour les comptables du bureau du vérificateur général. « C'est beaucoup, reconnaît leur patronne, c'est plusieurs problèmes. »

Un de ces problèmes vient des provisions pour créances douteuses. Celles-ci ont été sous-évaluées de 147,5 millions $, soutient la vérificatrice générale. Par contre, Québec a surévalué de 50 millions $ les pertes potentielles liées aux programmes d'Investissement Québec. En fait, le gouvernement ne s'est pas fié aux calculs d'Investissement Québec, préférant sa propre méthode. Résultat, les revenus du gouvernement sont sous-évalués, le gouvernement ayant été plus prudent que sa société d'État.

Un autre objet de litige entre le bureau du vérificateur général et le gouvernement, qui revient depuis 1998, est ce que les adeptes de colonnes de chiffres appellent le périmètre comptable. En clair, c'est ce que le gouvernement doit inclure ou non dans ses états financiers.

Le vérificateur estime que le gouvernement doit comptabiliser les budgets des réseaux de la santé et de l'éducation dans ses états financiers. Le gouvernement résiste, optant pour « une approche prudente, par étapes, dans ce dossier », comme on peut lire dans la réponse du ministère dans le rapport déposé le 18 décembre.

Québec ouvre toutefois la porte à un changement, expliquant que l'Institut canadien des comptables agréés ne prévoit « la mise en application de nouvelles normes sur la question qu'en avril 2005 ». « Ce n'est pas très rapide », laisse tomber Mme Paradis au SOLEIL.

Québec reste de glace

Enfin, reproche la vérificatrice générale par intérim, « le gouvernement ne reconnaît pas clairement ses engagements à l'égard de trois régimes de retraite ». Cette dernière critique n'a pas d'impact financier pour l'année étudiée, mais « il est nécessaire d'en faire une divulgation appropriée pour que le lecteur des états financiers soit en mesure d'évaluer l'état des finances du gouvernement ».

Hier, au ministère des Finances, on ne semblait pas trop préoccupé par les critiques de la vérificatrice. « Ce qu'on fait, c'est à l'intérieur des pratiques comptables, de dire le porte-parole Richard-Pierre Caron. Si on a eu des augmentations de cote de crédit, c'est parce qu'on n'a pas fait de déficit depuis cinq ans. »

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Stéphane Paquet Le Soleil  Le samedi 7 décembre 2002

Budget 2003-2004 Marois confirme un trou de plus d'un milliard $
 

 

La ministre des Finances, Pauline Marois, s'est engagée à ne pas augmenter les impôts des contribuables.

Après avoir réussi « de peine et de misère » à boucler le budget québécois pour l'année en cours, Pauline Marois devra trouver « plus d'un milliard de dollars » l'an prochain pour ne pas renvoyer les finances publiques dans le rouge. Abolition de crédits fiscaux aux entreprises, hausse de la tarification de services gouvernementaux et réductions de programmes sont à l'étude.

En entrevue au SOLEIL hier, la ministre des Finances s'est toutefois engagée à ne pas augmenter les impôts des contribuables, malgré ces projections qui annoncent des grincements de dents au Conseil des ministres. « Je crois que nous avons fait un beau rattrapage sur l'impôt des particuliers. Nous avons réduit l'écart avec nos voisins et j'aimerais cela qu'on puisse préserver cela. »

Ce qui ne veut pas dire que le fisc québécois ne viendra pas chercher plus d'argent dans les poches des contribuables. Des tarifs pour des services gouvernementaux seront augmentés.

Plus tôt, en conférence de presse, la ministre Marois avait même dit qu'une hausse de la taxe de vente « est une avenue », avant d'enchaîner avec des hausses éventuelles de permis et autres « contributions qui sont faites par le citoyen ».

Vérification faite par la suite, LE SOLEIL s'est fait confirmer qu'une hausse de la TVQ n'est pas dans les plans pour l'an prochain.

Il n'y a pas que le citoyen qui risque de payer davantage pour équilibrer les finances publiques l'an prochain. Les entreprises, à qui Québec offre des avantages fiscaux de quelque 1,8 milliard $ par année, vont voir la générosité de Québec réduite. « Le modèle québécois a progressé, s'est transformé. Nous sommes probablement à un moment charnière qui nous permettra de revoir un certain nombre de façons de faire.»

Les engagements pris avec les entreprises vont être respectés, a assuré la ministre, qui trouve toutefois « raisonnable qu'à un moment donné, on puisse indiquer que c'est terminé ». « Nos masses critiques (dans des secteurs de pointe) sont en train de se créer », a-t-elle ajouté, ce qui était un des objectifs des programmes liés aux biotechs ou à la haute technologie.

Ces programmes sont souvent critiqués par les libéraux. « Monique Jérôme-Forget (la critique libérale) n'a pas toujours tort. Là où je suis en désaccord avec elle, c'est quand elle dit que nous sommes les seuls à faire ça. »

L'argent du fédéral...

En fait, même si Ottawa décidait d'aller de l'avant avec les recommandations du rapport Romanow sur la santé et versait les sommes prévues, Québec devrait encore faire face à un déficit anticipé. Roy Romanow suggère qu'Ottawa envoie quelque 800 millions $ de plus dans les coffres du Québec l'an prochain. Il restera donc quelques centaines de millions de dollars à trouver. Pour le présent exercice financier, celui qui se terminera en mars, la ministre Marois croit pouvoir en arriver à une entente avec le gouvernement fédéral qui lui réclame 479 millions $, en raison d'une erreur de l'Agence des douanes et du revenu du Canada. Le gouvernement du Québec demande à Ottawa d'amortir cette somme sur une période de 10 ans.

Sinon, « on va faire pleurer les pierres », dit encore la ministre. En clair, cela veut dire que des hausses de tarifs pourraient être décrétées dès cet hiver pour permettre de boucler le budget. Des fonds de tiroir devraient aussi être grattés. Mais, « je suis confiante », a-t-elle dit, d'en arriver à une entente avec Ottawa.

De plus, le gouvernement du Québec peut remercier Hydro-Québec, qui lui versera 470 millions $ de plus que prévu. L'hiver clément que le Québec a connu l'an dernier a permis d'emmagasiner de l'eau dans les réservoirs. L'été venu, qui fut particulièrement chaud sur la côte est, les turbines ont pu fonctionner à plein au moment où les Américains payaient leur électricité plus cher que nous.

En fait, avec la dernière synthèse des opérations, Hydro-Québec devient la plus payante des sociétés d'État. Les revenus qu'elle générera seront de 1,485 milliard $ contre 1,416 milliard $ pour Loto-Québec.

 

Friday, December 06, 2002

Quebecers face tax hikes or service cuts to keep government books balanced

QUEBEC -- Quebec will need to raise taxes or slash services to maintain a balanced budget next year, Finance Minister Pauline Marois said Friday.

Quebec will barely manage to avoid a deficit this year but would likely plunge into the red for 2003-04 unless the federal government boosts transfer payments, Marois said in her quarterly update

If the federal government refuses, the only way to maintain a balanced budget next year ... would be reducing public services or raising taxes,'' she told a news conference.

"The solution is in the hands of the federal government.''

The province erased a $6-billion deficit in the late 1990s and slipping back into the red is not an option, Marois said.

"Falling back into deficit would lower our credit rating and mean higher borrowing costs.''

The provincial government has introduced a series of income-tax cuts but Quebecers still pay the highest taxes in Canada.

Marois said hikes would apply to the provincial sales tax or services fees - like drivers' license renewals - not personal income.

She would not say how much more money the province will need to balance its budget.

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Annie Morin Le Soleil Le samedi 7 décembre 2002

Des bonis systématiques pour les présidents des grandes sociétés d'État

Les présidents des grandes sociétés d'État du Québec mettent systématiquement la main sur le maximum des primes au rendement auxquelles ils ont droit. Le président de la Société générale de financement, Claude Blanchet, le seul à être exempté de plafond jusqu'à tout récemment, a même encaissé des bonis variant entre 67 % et 96 % de son salaire de base ces trois dernières années.

LE SOLEIL a posté des demandes d'accès à l'information à cinq sociétés d'État (Caisse de dépôt et placement, Société générale de financement, Loto-Québec, Société des alcools du Québec et Investissement Québec) afin de connaître l'ampleur des primes accordées aux présidents de ces organisations depuis 1996 ainsi que les détails de leur régime de retraite (voir autre texte demain). Nous avions déjà en main les données concernant Hydro-Québec.

Cette cueillette d'informations a permis de confirmer que les conseils d'administration accordent systématiquement le maximum des primes au rendement à leurs présidents. Seules exceptions : André Caillé, d'Hydro-Québec, qui a été privé de boni en 1998, année du verglas, et Gaétan Frigon, alors à la SAQ, qui a dû se contenter d'une prime de 14 % — au lieu des 15 % permis — en 2001.

Dans toutes les sociétés d'État, la rémunération variable est calculée en fonction de l'atteinte des objectifs du plan d'affaires. Or, dans plusieurs cas, les présidents touchent leur maximum, même si les résultats financiers sont décevants.

Jean-Claude Scraire, par exemple, s'est vu accorder l'équivalent de 15 % de son salaire de base (256 000 $), soit environ 73 000 $, pour les années 2001 et 2002.

Or, en 2001, la Caisse rapportait un rendement négatif de 5 %, deux fois en deçà de l'incontournable Teacher's, le fonds de retraite des enseignants ontariens. Les chiffres pour 2002 ne sont pas encore connus, mais d'ores et déjà, il semble que le bas de laine des Québécois perdra encore de la valeur.
Curieusement, le conseil d'administration qui a récompensé M. Scraire pour sa bonne performance vient d'approuver le démantèlement de son modèle d'affaires par son successeur, Henri-Paul Rousseau.

Autre exemple. Depuis 1998, année où la SGF s'est vu accorder 2 milliards $ à dépenser sur cinq ans pour soutenir l'économie québécoise, le rendement de l'organisation baisse graduellement. Or, le salaire et les primes de rendement de son président suivent exactement la tendance inverse.

De 44 % il y a quatre ans, le boni de Claude Blanchet est passé à 69 % en 2001. Et cela, malgré un rendement négatif de 4 % cette année-là. M. Blanchet a même empoché un boni de 96 % en 1999 — ce qui lui a permis de pratiquement doubler son salaire de 223 000 $ à l'époque —, en raison de « l'allocation d'une prime additionnelle pour performance exceptionnelle dans un dossier ».

La SGF a refusé de nous dévoiler la nature de ce dossier, nous renvoyant à la Loi d'accès à l'information, mais tous les indicateurs pointent vers l'usine pétrochimique d'Interquisa, coentreprise de la division chimie et du groupe espagnol CEPSA, qui doit entrer en service bientôt dans l'est de Montréal.

Une telle situation ne pourra cependant plus se reproduire. Comme pour les autres présidents de sociétés d'État, les primes au rendement de Claude Blanchet sont désormais soumises à un plafond.

Dans le décret fixant ses nouvelles conditions d'emploi, adopté en février, le gouvernement du Québec fixe à 30 % le boni maximal pouvant être versé pour l'atteinte des objectifs annuels de la SGF et à 35 % sur trois ans celui relié au programme triennal. En contrepartie, le salaire du président a été augmenté à 250 000 $.

Le cas du président-directeur général d'Hydro-Québec, André Caillé, attire également l'attention. En effet, celui-ci obtient systématiquement une prime au rendement de 30 % par année, en plus de son salaire de base d'environ 330 000 $, le plus élevé de tout l'appareil gouvernemental. Et cela, bien qu'il n'ait jamais atteint parfaitement les objectifs de son plan d'affaires.

Ainsi, s'il a droit à un boni de 26,6 %, comme en 2001, le conseil d'administration comble la différence, soit 3,4 %, avec une « prime pour rendement exceptionnel », lui permettant ainsi d'empocher le maximum. Il touche 20,7 % de prime de base en 2000 ? On lui offre un pourcentage additionnel de 9,4 % pour « rendement exceptionnel ». Et ainsi de suite.

Comparaison avec le privé

Denis Moffet, professeur au département de finance et assurance à l'Université Laval, dresse un parallèle entre la gestion des bonis versés aux présidents de sociétés d'État et celle des options d'achat dans le secteur privé, qui a fait l'objet de vives critiques récemment. « On offrait des options aux dirigeants et si ça tournait à leur désavantage, on renégociait les taux ou on les compensait », explique M. Moffet.

Cette culture a atteint le secteur public, dit-il, puisque les primes au rendement sont accordées sans égard à la performance de l'organisation. Dans un monde idéal, les dirigeants devraient être récompensés seulement s'ils font mieux que leurs concurrents, croit le professeur Moffet. « Présentement, on ne joue pas le jeu jusqu'au bout. »

Pour l'expert en rémunération André Perrault, de la firme Perrault Conseil, ces primes au rendement ressemblent à des salaires déguisés. Et il comprend pourquoi. « Si on compare au privé, la plupart des salaires sont modestes. Par contre, il faut tenir compte que les sociétés d'État agissent en monopoles ou desservent des marchés captifs », ce qui justifie un léger rajustement à la baisse, fait-il remarquer.

M. Perrault affirme qu'il n'est pas rare que des dirigeants du privé obtiennent des bonis de 96 %, « mais ce n'est pas constant. Ça arrive seulement quand le rendement est au-dessus du marché ». Lui-même serait partisan d'un ajustement à la hausse des salaires des présidents des sociétés d'État, à condition toutefois qu'ils soient congédiés quand les résultats ne sont pas au rendez-vous.

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Stéphane Paquet  Le Soleil  Québec Le jeudi 5 décembre 2002

Marois veut revoir la composition du conseil de la Caisse

Les chambardements vont se poursuivre à la Caisse de dépôt et placement du Québec. Après la direction et les employés qui ont subi le couperet du nouveau patron, cette semaine, ce sera au tour des membres du conseil d'administration de voir leur participation et leur rôle réévalués par Québec.
(NDLR- L'art de "comment faire mentir un premier ministre" car c'est Bernard Landry, quand il était ministre des finances qui à demandé à Péladeau d'approcher la Caisse de Dépôt du Québec pour l'achat de VIDEOTRON quand il était Ministre des finances - Pire encore il à utilisé les surplus des sociétés d'état depuis 1997 pour les appliquer sur le programme du déficit 0 mais l'erreur d'acheter VIDEOTRON vient de créer des rendements de moins 10% cette année;  ce qui forcera les sociétés d'état à modifier leur comptabilité soit d'augmenter leurs primes ou soit de donner moins de services aux québécois.)

Actuellement, parmi les membres du conseil, on retrouve des institutions financières Desjardins, le Fonds de solidarité et la Centrale des syndicats nationaux (CSN). « Je crois que cela mérite examen », a dit hier la ministre des Finances, Pauline Marois, responsable politique de la Caisse. Elle souhaite y introduire « un meilleur équilibre dans le contrôle et dans les responsabilités à assumer ».

De plus, a précisé la vice première ministre, Québec évalue « la possibilité de scinder les fonctions de président du conseil et de chef des opérations ou chef de la direction. Je crois que c'est une avenue qui doit être explorée, dont on doit évaluer les avantages et les inconvénients ».

Revenir à ce type de gestion bicéphale serait un retour en arrière pour le gouvernement, qui avait offert à Jean-Claude Scraire, le prédécesseur de M. Rousseau, une direction où il occupait les deux postes.

M. Scraire, en démissionnant, avait proposé que les fonctions soient occupées par deux personnes différentes. Le débat devrait avoir lieu « le printemps prochain », a dit celle qui est aussi organisatrice en chef des péquistes en vue de la prochaine campagne, qui pourrait bien avoir lieu ce printemps elle aussi.

Depuis l'annonce des résultats négatifs (-5 %) de la Caisse en mars, les libéraux font leurs choux gras des démêlés de la Caisse. Les dépassements des coûts de construction du nouveau siège social et la restructuration annoncée lundi par Henri-Paul Rousseau, le nouveau patron de la Caisse, ne font qu'allonger le temps que les troupes de Jean Charest passe sur le sujet à la période de questions.

Les libéraux de Jean Charest sont persuadés que la Caisse a répondu à des commandes politiques en s'associant à Quebecor pour acheter Vidéotron, une transaction en partie responsable de ses mauvais résultats. Le chef libéral s'en est encore pris au premier ministre. « Est-ce que oui ou non lui-même ou quelqu'un de son entourage a eu des contacts avec les dirigeants de la Caisse (par rapport à Vidéotron) ? », a-t-il demandé

« Dans mon cas, c'est non, a répondu Bernard Landry. Et si, moi, je n'ai pas le droit de parler à la Caisse pour lui donner des ordres, comment quelqu'un de mon entourage pourrait-il l'avoir ? »

Après la période de questions, le chef libéral faisait remarquer que « le premier ministre pèse ses mots », ne mentionnant pas clairement que personne de son entourage n'avait eu de contacts avec la direction de la Caisse, se contentant d'une simple question.

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Norman Delisle    Presse Canadienne   Québec   Le mercredi 20 novembre 2002

Pauline Marois défend la «transparence financière» du gouvernement

L'exclusion de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) du périmètre comptable du gouvernement ne constitue pas un tour de «passe-passe» pour soustraire le déficit de 800 millions de dollars de l'organisme des chiffres du gouvernement, plaide la ministre des Finances, Pauline Marois.  cliquez ici pour suivre le lien
NDLR.  Notre avenir est en péril si personne ne réagit à cette règle de comptabilité frauduleuse qui à mis en déroute les super entreprises Américaines qui ont utilisé ce type de pratiques comptables.  Ne me faites pas dire que notre gouvernement est un fraudeur.  (opinion du RARQ et de Domenico Scalise)  

La ministre a été apostrophée, mercredi à l'Assemblée nationale, par le chef de l'Action démocratique, Mario Dumont, qui a accusé le gouvernement de ne pas utiliser des règles comptables transparentes afin de «sauver son image en fin de mandat».

M. Dumont faisait allusion à la présentation en Chambre du projet de loi 133. Ce projet de loi, qui sera vraisemblablement adopté avant la suspension des travaux parlementaires pour Noël, crée un fonds indépendant, une sorte de fiducie, pour administrer le budget de la CSST, au moment où l'organisme a une dette accumulée qui frise les 800 millions de dollars.

Selon le député Dumont, le projet de loi vise à soustraire le budget de la CSST de la comptabilité gouvernementale afin de maintenir artificiellement un budget équilibré pour l'État. «Ce faisant, le gouvernement abandonne deux objectifs fondamentaux: un déficit zéro réel et des règles comptables transparentes», a-t-il dit. Il a qualifié l'opération de «passe-passe comptable».

La ministre des Finances Pauline Marois réplique plutôt que le projet de loi vise à donner plus d'autonomie à la CSST. «Nous ne maquillons pas les chiffres. Cela rendra le périmètre comptable du gouvernement plus transparent, en tout respect des travailleurs concernés.»

La CSST est financée par des cotisations provenant des employeurs du Québec. Ces cotisations font principalement l'objet de placements à terme, mais les difficultés rencontrées par les marchés boursiers récemment ont causé des pertes financières importantes pour la CSST.

Selon le chef adéquiste, le gouvernement «joue dans les règles comptables» afin de faire artificiellement disparaître des déficits accumulés par des organismes gouvernementaux. Outre le cas de la CSST, il a mentionné la Société de l'assurance-automobile du Québec où «on a arrangé un autre 200 millions de dollars cette année».

Mme Marois affirme au contraire que le gouvernement agit de façon à ce que les données comptables de la CSST soient «sous la responsabilité des personnes qui cotisent à cette Commission pour couvrir les risques encourus au travail
».

                                                                                           

JOHN MACFARLANE   The Gazette  Wednesday, November 13, 2002

Capacity overflowing for right-turn-on-red talks
Reaction on issue largely negative so far as city adds dates for more consultations

Injuries and deaths would increase with right turns on red lights, said Richard Lessard, director of the Montreal public-health department, who also said he felt implementing the project off the island was a mistake. >>>cliquez ici pour suivre le lien

Marie Caouette  Le Soleil   Le mercredi 20 novembre 2002

Le cellulaire au volant fait grimper les risques d'accident

L'usage du téléphone cellulaire au volant augmente de 38 % le risque d'un accident. Et plus on l'utilise, plus le risque augmente.>>>cliquez ici pour suivre le lien

Claudette Samson Le Soleil Le dimanche 17 novembre 2002

Sourd de 9 à 5

Un citoyen de Québec s'est vu refuser une prothèse auditive dans le cadre d'un programme de maintien en emploi, sous prétexte que celle-ci répondrait aussi à des besoins qui ne sont pas exclusivement reliés au monde du travail.   Malheureusement, dit Martin Girard, je ne peux pas être malentendant seulement du lundi au vendredi de 9 à 5 !  >>>cliquez ici pour voir la suite de cette nouvelle
NDLR. Voici le gnagni gnana de notre modèle québécois.  (Incroyable)

LE SOLEIL, Steve Deschênes
Martin Girard se demande bien comment il pourrait limiter son handicap aux seules heures de bureau.

 

Le cas de cet homme de 51 ans n'aurait pas détonné dans le plus récent rapport de la Protectrice du citoyen, qui invitait les ministères à plus de souplesse dans l'application des normes.

M. Girard présente un handicap auditif qui évolue avec le temps. Il a complètement perdu l'usage d'une oreille. La seconde ne fonctionne que partiellement, grâce à une prothèse auditive, mais ce fonctionnement est très imparfait. L'homme a de la difficulté à communiquer par téléphone, et rencontre aussi des limites dans ses communications directes.

M. Girard et son employeur, le Service régional d'interprétariat de l'Est du Québec Inc., ont fait une demande à Emploi Québec dans le cadre de son programme Contrat d'intégration au travail. Ce programme permet à l'employeur de recevoir une compensation salariale pour la baisse de productivité liée au handicap d'un de ses employés, et prévoit des subventions pour l'aménagement du poste de travail.

En octobre 2001, l'employeur de M. Girard a été déclaré admissible à une compensation salariale de 40 %.

On a demandé à l'employé de consulter un audiologiste pour établir ses besoins en équipements. Celui-ci a conclu au besoin de divers appareils, dont une prothèse auditive numérique, au coût de 5449 $.

On lui a récemment accordé les autres équipements demandés, destinés à son téléphone (de bureau), lesquels totalisaient environ 2300 $.

Mais dès avril, la prothèse numérique lui était refusée, au motif qu'elle servirait en dehors des heures de travail. M. Girard est allé en appel de cette décision et a essuyé la même réponse.

En entrevue au SOLEIL, M. Girard a expliqué qu'on lui donnait les outils pour répondre au téléphone, mais pas pour comprendre ce qu'on lui dit.

« C'est un peu, illustre-t-il, comme si on aménageait une toilette pour handicapés... en haut de l'escalier. »

Or, il est certain qu'à terme, il ne pourra plus effectuer ses tâches actuelles, ce que confirme son patron, Rénald Argouin. M. Girard, un administrateur agréé et ancien vérificateur interne à Postes Canada, est responsable de la facturation de l'organisme, qui gère des budgets de plus de 500 000 $.

Il est constamment au téléphone, et doit aussi assister à des séances de formation et d'information.

Essai concluant

M. Girard a eu la possibilité d'utiliser la prothèse numérique pendant une période de trois mois. Selon son témoignage et celui de son patron, le résultat a été très concluant. L'employé comprenait mieux, et ses erreurs étaient beaucoup moins fréquentes.

Depuis qu'il en a cessé l'utilisation, dit son patron, sa productivité a régressé et son niveau de stress a beaucoup augmenté.

M. Argouin mentionne avoir tout fait pour soutenir son employé. Il lui a notamment aménagé un bureau fermé, dit-il, pour atténuer les bruits environnants.

Il est certain, dit-il, qu'il faudra un jour procéder à un réaménagement important de ses tâches. Son organisme travaille pour les personnes sourdes et malentendantes, et il est hors de question de se priver des services de M. Girard. Mais « on se privera de ses compétences », note M. Argouin.

M. Girard s'est adressé en vain à son député, Michel Després. Puis, il y a quelques jours, il a été référé par le sous-ministre associé à l'Emploi Yvon Boudreau au programme de la Régie de l'assurance-maladie du Québec. Malheureusement, la Régie ne reconnaît pas pour l'instant la supériorité de la prothèse numérique sur la prothèse conventionnelle.

M. Boudreau indique à ce propos que le ministère de la Santé et des Services sociaux mènera une étude sur les prothèses numériques en juin 2003. « Il faudra des années pour avoir des résultats », plaide M. Girard, qui craint fort ne plus être dans la course à ce moment.

Il soumet par ailleurs qu'il y a déjà eu un précédent pour une prothèse numérique, du temps où ce programme était administré par l'Office des personnes handicapées du Québec.

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Christiane Desjardins La Presse Le dimanche 17 novembre 2002

Une chute d'un escabeau qui coûte cher

L'une des plus longues causes, sinon la plus longue, entendue par la justice canadienne en matière d'assurance de personnes, concerne une chute d'un escabeau d'environ trois pieds de haut. Le juge de la Cour supérieure, Allan R. Hilton, a tranché récemment, à Montréal.
NDLR.  Voici un exemple à quoi que tous les accidentés sont confrontés.  Parce qu'il y en a un cas qui qui s'est comporté de la sorte ça ne veut pas dire que tous les accidentés sont des fraudeurs mais les compagnies d'assurances incluant la CSST et La SAAQ veulent nous démontrer que tous les accidentés sont malhonnêtes.  Lisez cet article cela vous renseignera énormément.

Filomena Tanferna, une Montréalaise de 54 ans qui avait contracté un nombre ahurissant de polices d'assurances invalidité et d'emprunts assortis de telles assurances dans les mois précédant sa chute d'un escabeau, ne recevra pas un sou de ses assureurs. Elle devra même rembourser les sommes qui lui avaient été versées par certaines compagnies après son accident, en plus d'acquitter les dépenses pour 12 des 33 jours d'audition de sa cause.

Trente-trois jours d'audience, c'est ce qu'il a fallu pour faire le tour de cette cause dans laquelle se sont affrontés 13 experts de divers domaines, dont la psychiatrie, la psychologie, la neuropsychologie, la neurochirurgie et l'orthopédagogie.

Dans cette affaire, Mme Tanferna poursuivait diverses compagnies d'assurance qui refusaient de l'indemniser ou avaient cessé de le faire pour «l'invalidité totale» dont elle prétend souffrir depuis qu'elle est tombée d'un escabeau, le 3 novembre 1993. Cette fameuse chute s'est produite à son lieu de travail, c'est-à-dire dans l'entreprise de paysagement/construction de son mari, alors qu'il n'y avait aucun témoin. La tâche de Mme Tanferna, alors âgée de 44 ans, et mère de quatre enfants, consistait pour l'essentiel à répondre au téléphone et faire du classement.

À l'époque, son mari avait ralenti considérablement ses activités physiques au travail, en raison d'un accident d'automobile survenu deux ans plus tôt et au cours duquel il avait eu deux côtes brisées. Depuis son accident, en 1991, l'homme reçoit des indemnités de la Société d'assurance automobile du Québec, qui s'élèvent actuellement à quelque 29 000$ par année.

Mal partout et plus encore

Depuis sa chute, en novembre 1993, Mme Tanferna affirmait être restée avec des douleurs au cou, au dos, et aux jambes, qu'aucun des nombreux médecins et professionnels consultés n'a pu guérir, ni même atténuer. Son psychisme, n'en parlons pas, était encore pire. Mme Tanferna était dépressive, faisait de l'insomnie, des cauchemars, souffrait de maux de tête, n'avait plus ni mémoire ni concentration. De plus, elle ne pouvait plus endurer ni le bruit ni la lumière, ni personne.

Elle a donc réclamé son dû autant à la CSST qu'aux compagnies d'assurance où elle avait souscrit des contrats ou augmenté sa protection en 1993. En tout, il y avait au moins une quinzaine de polices d'assurance, Cigna, Great West, Manuvie, La Laurentienne-vie, La Mutuelle d'Omaha, Canada-Vie, etc. Si les compagnies d'assurances avaient payé sans discuter, elle aurait reçu une rente de quelques 63 000$ par année, incluant les sommes versées par la CSST. De plus, ses emprunts de 240 000$ auraient été payés, tout comme ses primes d'assurance-vie.

Curieusement, ce n'est qu'en février 1993 que Mme Tanferna a été déclarée à la CSST, alors qu'elle travaillait dans l'entreprise de son mari depuis une dizaine d'années déjà. Son salaire, en février 1993, était de 16 000$ par année. Quelques mois plus tard, en mai, l'entreprise demandait à la CSST d'augmenter la protection de Mme Tanferna sur la base d'un salaire de 29 400$. Bien sûr, ce détail a fait tiquer un peu la CSST au moment de la réclamation, mais elle s'est montrée magnanime. Mme Tanferna avait l'air de tellement souffrir qu'on lui a aussi assigné une éducatrice spécialisée. L'éducatrice a fait des pieds et des mains pour l'aider, l'a accompagnée à des rendez-vous chez des spécialistes et tenté de trouver des moyens pour améliorer sa vie à la maison. Comme lui procurer un minuteur pour la cuisine et lui montrer comment le faire fonctionner, parce que Mme Tanferna disait ne plus cuisiner, de peur d'oublier ses préparations sur le feu ou dans le four.

Parallèlement, Mme Tanferna refusait les traitements et services qui auraient pu améliorer son sort, telle une épidurale pour soulager ses douleurs. Petit à petit, l'éducatrice a même commencé à sentir que ses services n'étaient pas appréciés.

Surprise...

L'éducatrice téléphonait toujours pour annoncer sa visite à Mme Tanferna. Quand elle arrivait sur place, les rideaux étaient tirés et l'atmosphère dans la maison était sombre et lugubre. Un jour, elle a décidé de passer sans prévenir.

À son arrivée, quelle ne fut pas sa surprise de voir les rideaux grands ouverts et la maison pleine de monde. Mme Tanferna, qui habituellement se déplaçait avec peine et portait des souliers plats en raison de ses maux de dos, était juchée sur des sandales à talons hauts, allait et venait normalement, tout en supervisant des ouvriers qui déplaçaient diverses choses autour de la maison. Ce jour-là, l'éducatrice fut reçue très froidement et on l'a même enjoint de s'en aller.

C'est en pleurs que l'éducatrice a fait rapport à son patron. La CSST a suspendu les prestations de Mme Tanferna, qui a porté la décision en appel.

Filmée à son insu

Durant l'été 1996, la CSST et des assureurs ont filmé Mme Tanferna à son insu. On l'a vue, sombrement vêtue et chaussée d'espadrilles (pour ses maux de dos), se traîner chez le médecin. En sortant, elle est retournée chez elle, s'est coiffée, a troqué ses vieux vêtements pour de coquets atours et est allée magasiner. On l'a vue marcher d'un pas alerte et transportant de gros sacs. Une autre fois, elle a été filmée en train de courir en talons aiguilles sur plusieurs mètres de distance dans la rue, alors qu'elle se rendait à un mariage.

Celle qui prétendait ne plus faire la cuisine de peur d'oublier ce qu'elle faisait, prenait régulièrement sa voiture, empruntait des routes «compliquées» comme l'autoroute Métropolitaine, et n'avait aucun mal à retrouver sa voiture dans le stationnement d'un centre commercial très achalandé. Par ailleurs, le fait que Mme Tanferna n'ait jamais avisé la Société d'assurance automobile du Québec de ses prétendus problèmes de santé a aussi fait tiquer la cour.

Anguille sous roche

D'autres faits ont aussi convaincu le juge qu'il y avait anguille sous roche. Comme le fait qu'elle ait emprunté à grands frais, surtout avec les primes d'assurances qui y étaient rattachées, pour placer l'argent à perte dans des CPG. La raison donnée par le couple en cour: ils voulaient assurer leur avenir et celui de leurs enfants. Toutefois, même le comptable de l'entreprise du couple, qui n'avait d'ailleurs jamais été consulté sur ces «placements», est venu dire qu'il n'aurait jamais conseillé une telle pratique «d'économie», puisqu'elle était indubitablement déficitaire.

Il faut aussi savoir que pendant les mois qui ont précédé la chute de Mme Tanferna, le couple devait acquitter 1463$ par mois en primes d'assurances seulement. En comptant les remboursements d'emprunts, cette somme atteignait 5681$ par mois, soit 68 035$ par année. Pour faire vivre le couple et leurs quatre enfants, il en coûtait 47 000$ par année, a-t-on établi devant le tribunal. Or, les revenus du couple étaient évalués à environ 60 000$ par année. Comment pouvaient-ils espérer joindre les deux bouts? Ils n'ont jamais été en mesure de l'expliquer...

Finalement, le juge Allan R. Hilton, a conclu que Mme Tanferna n'est pas invalide au terme des contrats d'assurances, et l'a déboutée. Le magistrat dit ne pas douter de l'authenticité de la chute du 3 novembre et ne croit pas qu'elle a pris ces multiples assurances dans le but de frauder. Mais après l'accident, il croit que la femme a exagéré ses malaises dans le but de recevoir le maximum de toutes les sources disponibles, autant publiques que privées.

Soulignons enfin qu'en 1998, Mme Tanferna a gagné sa cause en appel contre la Commission des lésions professionnelles du Québec. Au terme d'un jugement d'une cinquantaine de pages truffé d'expertises de toutes sortes, on concluait que Mme Tanferna souffre d'un syndrome cérébral organique, dont un trouble de l'adaptation avec humeur anxio-dépressive d'intensité légère à modérée, avec entorse cervicale et entorse lombaire. L'État considère donc Mme Tanferna inapte et lui verse des prestations de la CSST et de la Régie des rentes du Québec.

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JANE DAVENPORT The Gazette (Montreal) Wednesday, November 13, 2002

Uniform pedestrian signals proposed
Would replace city's patchwork system

Two out of three Montreal intersections regulated by traffic lights have no pedestrian signals, and the remaining intersections are equipped with 23 different ways of signalling the pedestrian across the street, the city's transport committee heard yesterday.

If I were a teacher, I'd have a tough time trying to teach someone to do something using 23 different methods," traffic expert Paul Bourque said as he presented the findings of a study of Montreal pedestrian signals.

The committee is unanimously recommending that the city replace the old lights and install standard pedestrian signals.

Standard pedestrian signals will be implemented at all 1,589 light-regulated intersections in pre-merger Montreal after Bourque's presentation.

Currently, 1,014 of those intersections lack pedestrian signals.

"This is a no-brainer," committee chairman Jeremy

Searle said.

Intersections without pedestrian signals include such major junctions as St. Laurent Blvd. and Ste. Catherine St. and Pine Ave. and St. Laurent.

Pedestrians have been struck and killed at the intersection of Berri and Ontario Sts. and de Lorimier Ave. and Ste. Catherine St., but pedestrian signals have yet to be installed, Bourque said.

Regulation of pedestrian traffic in Montreal differs from urban centres across North America, which use a uniform system outlined in a U.S. Federal Highway Administration manual. A Canadian version of the manual is available through the Transportation Association of Canada.

The standard system uses a white man to signal pedestrians across on green lights, followed by a flashing orange hand and then a stationary orange hand. Pedestrians may not begin crossing the street once the flashing orange hand appears.

The standard system never signals pedestrians across on a red light, as is often the case in Montreal.

The city's varied pedestrian signals include - but are not limited to - green men on red lights, white men on red lights, white men on green straight-ahead-only arrows, and traffic buttons operated by the pedestrian.

Neither Bourque nor Searle would venture a guess as to why Montreal has failed to keep up with the times in terms of pedestrian safety.

Last year, 13 pedestrians were killed in accidents in Montreal, and another 148 were involved in serious accidents.

"You have to wonder why pedestrians get more respect everywhere else," Bourque said during his presentation.

Searle estimated that updating and standardizing the pedestrian-signal system might cost between $5 million and $10 million. The committee also voted to recommend that the city ask the province to foot the bill.

The committee's recommendations are timely in view of the city's announcement in August of plans to spend $20 million to update about 1,000 sets of traffic lights in the nine boroughs that make up pre-merger Montreal, Searle said.

Although city council's authority over traffic regulation is limited to the former city of Montreal, it would make sense for other boroughs to follow suit and standardize their pedestrian signals, he added.

The committee also voted yesterday to recommend a pilot project for bicycle parking in Montreal next spring. The project would replace 10 to 15 metered vehicle parking spots with bike racks to encourage bicycle use.

jdavenport@thegazette.southam.ca

Parking

Revenue in 2001: ,$26,323,503

A year earlier: $25,784,674

Revenues from meters only: $21,460,121

Number of meters: 15,550

- mechanical: 14,500

- electronic: 1,000

Parking spots in lots: 4,850 places

Total parking: 20,400

© Copyright 2002 The Gazette (Montreal)

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Francis Vailles La Presse Le samedi 9 novembre 2002

Comment la SAAQ fait disparaître un trou de 200 millions
(Note de la Rédaction:  Peut-être la vrai raison de la démission de Guy Chevrette)

En modifiant ses normes comptables, la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ) a embelli ses chiffres, l'an dernier, ce qui a permis au gouvernement du Québec de faire disparaître 200 millions de dollars en encre rouge.

La SAAQ se dirigeait vers un lourd déficit au terme de l'année financière 2001. La raison: les énormes pertes subies sur ses placements administrés par la Caisse de dépôt et placement. En 2001, le portefeuille de la SAAQ a ainsi fondu de 860 millions.

En vertu des normes comptables de la SAAQ, les pertes ou les gains tirés des placements sont répartis sur cinq ans, comme c'est le cas de l'ensemble des compagnies d'assurances, afin amoindrir les fluctuations du marché boursier.

En 2001, la SAAQ a décidé d'apporter une modification à cette norme. Depuis, la valeur marchande des placements d'une année donnée n'est plus celle du 31 décembre. On utilise plutôt une moyenne mobile basée sur la valeur des placements à chaque mois, ce qui réduit encore davantage les fluctuations de marché. N'eût été cette modification, la SAAQ aurait accusé un déficit de 230 millions en 2001, que le gouvernement du Québec doit éponger. Compte tenu de la nouvelle norme, le déficit est passé à 33 millions. Gain net: 197 millions.

Au ministère des Finances, on nous explique que cette modification a été discutée dans les environs de septembre 2001, dans la foulée de la révision des équilibres financiers du gouvernement. La ministre des Finances, Pauline Marois, avait exceptionnellement déposé son budget le 1er novembre cette année-là. «C'est la SAAQ qui a proposé des moyens pour équilibrer son budget, dans le plus strict respect des normes comptables», nous dit un fonctionnaire.

À la SAAQ, la directrice des ressources financières, Christiane Lévesque, affirme qu'une étude d'une firme externe concernant la modification avait été commandée dès juin 2001. Le rapport aurait été remis en août. «On cherche à avoir le meilleur appariement entre les revenus et les pertes.» Jean-Yves Gagnon, qui était président de la SAAQ à l'époque -il est maintenant à la Société des traversiers du Québec- n'a jamais répondu aux nombreux messages laissés par La Presse à son bureau.

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Mario Cloutier La Presse Québec Le vendredi 8 novembre 2002

Virage à droite: priorité aux piétons et cyclistes

Dès le dimanche 13 avril 2003, les automobilistes du Québec, sauf peut-être les Montréalais, pourront virer à droite au feu rouge à moins d'indication contraire.

(La suite du texte est publié au bas de la note de la rédaction)

(Note de la rédaction)

Ce Ministre la ne pense qu’à légiférer pour que le texte de loi comporte la notion de la perception des amendes afin de renflouer les coffres de l'état sans se préoccuper de la sécurité des gens. 

La priorité de M. Serge Ménard Ministre des Transports est d'amener de l'argent neuf au gouvernement afin d'augmenter son exorbitant salaire (qui selon moi et vous, nous n'aurons jamais l'opportunité d'en connaître la teneur.)  Et au diable les victimes d'accidents de la route qui sont causés par la majorité d'automobilistes insouciants, intolérants pour ne pas dire non courtois et indisciplinés.  C'est sur que ces automobilistes sont devenus au fur des ans les nouveaux conducteurs au Québec et qui en en plus n'ont jamais suivi un cours de conduite intensif et complet sur la sécurité routière.   Alors l'état va chercher des nouvelles sommes d'entrée de fonds sur l'ignorance de ces nouveaux conducteurs.  Et si quelqu'un se fait tuer avec ce projet de loi ça ne sera qu'une statistique parmi tant d'autres parce que les victimes étaient à la mauvaise place au mauvais moment. 

So what Mr. Ménard you don’t care about the poor saps and their families, who where in the way of some idiot who does not understand the right turn on red light policy.  But luckily for you, your salary will be increased;  unfortunately for you we do not know for how long. 
Like all human beings we will all be at the same place when our day will come and all the money you made will not follow you; only your conscience will be there to haunt you)

Buona fortuna signore Ménard e speriamo che no avete un accidente di strada come io ho avuto quando lavoravo piu forte di voi à l'eta di 40 anni e avevo aquiestato piu di 4 milioni di dollari canadesi di proprieta amministrativa, quindi gestionando piu di 50 inquilini sia affittuari di negozzi commerciali oppure affituari di appartamenti.  Avevo comprato questi immobili per l'avenire della mia famiglia, 4 figlie e 1 figlio, e davo al vostro governo, al governo municipale, in piu del  governo federale una somma surpassando  50,000.$ dollari al'anno.    Per fortuna il 6 febbraio 1989, il camio rimorchia con il suo forgone di 45 piedi che mi ha sbattuto circa a 80 kilometri ora non mi ha ucciso e sono diventato dolorose dapertutto doppo questa tragedia.  La mia fortuno fu che la mia famiglia mi ha aiutotato ma se avrebbo solo sfidato sulla la vostra legislazione ridotta di indemnita sarebbo oggi un pezzo di niente.
Per quello che vi dico Signore Ministro di non avere un accidente di strada in fina che non saresti ridotto alla nostra posizione.
Buona fortuna.

Quand vous aurez traduit ce texte c'est parce que vous avez un intérêt sinon vous êtes un robot.

Bonne chance aux incrédules car nous ne sommes que des observateurs du résultat des lésions subies suite à un accident de la route par des fauteurs criminels et des gens irresponsables.  Nous ne sommes pas les causeurs des accidents de la route.

Domenico Scalise
Membre fondateur de l'association ARRL AARQ et RARQ

Le texte plus bas est extrait de la Presse ce vendredi le 8 novembre 2002

Ils devront le faire en respectant prioritairement les piétons et les cyclistes pas nécessairement engagés sur la chaussée mais «si près de s'engager dans l'intersection qu'il serait dangereux d'effectuer ce virage».

Le ministre Serge Ménard privilégie donc la sécurité en harmonisant finalement le code de la sécurité routière québécois à ceux qui existent dans l'ensemble de l'Amérique du Nord. Il a déposé hier le projet de loi 115 qui met en oeuvre le VDFR en modifiant le Code de sécurité routière.

Le virage à droite au feu rouge n'est pas obligatoire, a souligné M. Ménard hier, mais représente un privilège comportant des responsabilités.
«J'encourage les gens à le faire correctement. Je les menace même un peu, a-t-il souri, que si c'est pas fait correctement...»

Sans la présence d'un panneau interdisant le VDFR, les automobilistes devront arrêter, regarder et tourner seulement s'il n'y a pas de piétons et de cyclistes en vue. Sinon, une amende de 138$ et la perte de trois point de démérite sont prévues pour les infractions au VDFR.

En outre, le virage à droite sera interdit dans une moyenne de 28% des intersections, là où les piétons sont souvent plus nombreux, à proximité des écoles ou des résidences de personnes âgées. Les policiers seront invités à sensibiliser les utilisateurs de la route, mais ils passeront très vite à l'action en distribuant des contraventions, a averti le ministre Ménard.

Montréal, les automobilistes devront toutefois attendre les résultats de la consultation menée auprès de la population, d'ici la mi-décembre, avant de savoir s'ils pourront tourner à droite comme le reste des automobilistes au Québec. «On a senti qu'à Montréal, note le ministre Ménard, il y a plus d'hésitation. Ce sera à eux à décider. Ils ont la possibilité de le permettre.

Même si on le fait on peut interdire certaines intersections.»

Les projets pilotes qui ont cours dans 26 municipalités depuis près de deux ans ont prouvé que les dangers du VDFR sont minimes, conclut le ministre Ménard. Et ce, malgré les recommandations du rapport Gou qui démontrait que les usagers de la route au Québec semblent avoir des «comportements plus délinquants qu'ailleurs».

«Si c'est bien fait, il n'y a pas de danger», assure le ministre Ménard.

Depuis le 15 janvier 2001, ajoute-t-il, seulement neuf piétons et 17 cyclistes ont été blessés légèrement lors de VDFR. «La totalité des frais qu'a eu à assumer la SAAQ pour les soins donnés à des blessés occasionnés par la manoeuvre de VDFR est de 2100$», de souligner le ministre des Transports.

Une campagne d'information grand public de 4,5 millions de dollars est prévue pour accompagner l'entrée en vigueur du VDFR. De ce montant, Québec consacrera 2,5 millions à des mesures sécuritaires de feux à décompte numérique pour piétons et sonores pour les handicapé visuels.

Gilles Normand La Presse Québec Le lundi 4 novembre 2002

La protectrice du citoyen invite les ministères à plus de souplesse

La protectrice du citoyen invite les ministères et organismes à démontrer plus de souplesse et d'ouverture dans l'application des normes administratives, de manière à ne pas brimer des citoyens dont le dossier nécessite, à l'évidence, qu'ils soient traités comme des cas particuliers.

Présentant son rapport annuel 2001-2002, qui a été remis hier à l'Assemblée nationale, Mme Pauline Champoux-Lesage a déploré les «conséquences souvent néfastes pour les citoyens d'une application trop rigide des normes administratives». Son rapport est d'ailleurs éloquemment intitulé Au-delà de la norme.

Les ministères et organismes qui ont fait l'objet du plus grand nombre de plaintes fondées sont le ministère de l'Industrie et du Commerce, pour un taux de plaintes fondées de 70%; le ministère des Relations avec les citoyens et de l'Immigration, 66%; le ministère de la Sécurité publique, 36%; la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST), 34%; le ministère du Revenu, 34%; la Société de l'assurance automobile du Québec, 34%; et le Curateur public, dans une proportion de 32%.

En 2001-2002, 25 249 plaintes ont été adressées à la protectrice du citoyen, comparativement à 24 475 l'années précédente. De ce nombre, près de 6000 plaintes ont fait l'objet d'une enquête et dans 1778 cas, celles-ci étaient fondées. C'est donc dire que près de 30% des citoyens qui se sont plaints des services gouvernementaux avaient raison de le faire.

La protectrice du citoyen souligne qu'elle a dû à maintes reprises intervenir pour que les administrateurs, dans les ministères ou organismes publics, n'écartent des données justifiant, selon elle, une dérogation ou simplement une adaptation de la règle aux circonstances. Mme Champoux-Lesage fait état de nombreuses plaintes concernant la déficience de l'information transmise aux citoyens.
«Lorsque le message transmis par l'Administration publique est imprécis ou que les renseignements sont incomplets, les citoyens risquent d'être privés de leurs droits», indique-t-elle, qui invite l'appareil de l'État à plus de vigilance à cet égard.

Le rapport annuel du Protecteur du citoyen comporte toujours le récit de cas d'horreur. Comme celui de cette dame de 81 ans qui, quelque temps après avoir été victime d'un accident de la circulation, s'est vu exiger par la Société de l'assurance automobile (SAAQ) qu'elle se soumette à une évaluation médicale.

Ce qui l'obligeait à parcourir 500 kilomètres dans la même journée. Ne pouvant conduire cette distance elle-même, elle a demandé l'assistance d'un chauffeur.

La SAAQ a refusé d'assumer ces frais à même l'allocation de disponibilité pour accompagnement prévue dans la loi. Motif: le dossier médical de la dame ne montre pas que l'accompagnement «est médicalement requis».

Il a été établi que la SAAQ a interprété la loi (qui ne prévoyait pas de restriction aussi sévère) de manière à restreindre déraisonnablement les droits des citoyens. La directive en question a depuis été modifiée.

*Note de la rédaction.  Cette Protectrice des citoyens est très tolérante envers les fonctionnaires fautifs

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Mathieu Boivin Presse Canadienne Québec Le mardi 5 novembre 2002

Ménard plaide pour plus de nuances dans le dossier des indemnisations

M. Ménard sur la défensive

On ne peut mettre dans le même panier les récidivistes notoires de l'alcool au volant et les gens qui se font prendre pour une première fois, a plaidé mardi le ministre des Transports, Serge Ménard.

À son avis, des sanctions graduelles qui prendraient en compte le niveau d'alcoolémie et la gravité des gestes posés par un chauffard seraient plus appropriées que l'abandon pur et simple de l'actuel régime d'indemnisations sans égard à la responsabilité de l'assurance automobile («no-fault»), comme le propose le Parti libéral (PLQ).

«Le plan que je vais présenter cette session-ci va établir différents niveaux (de sanctions), selon le degré de récidive et selon la gravité de l'infraction commise, a-t-il annoncé. On pourrait aussi tenir compte du niveau d'alcool dans le sang et des responsabilités familiales de quelqu'un qui provoque un accident en état d'ébriété. Des mesures bien ciblées comme celles-là sont plus justes et équitables que de simplement mettre tout le monde dans le même baril.»

Quelques instant plus tôt, à l'Assemblée nationale, le député libéral Bernard Brodeur avait estimé que le «no-fault» revenait à faire «supporter par les victimes les coûts et les dommages causés par ces criminels-là» et que le ministre jugeait ainsi «préférable d'augmenter les primes d'assurance automobile plutôt que de responsabiliser les criminels».

M. Ménard avait vivement répliqué que «l'opposition traite allégrement de la même façon la personne qui a fait une erreur dans sa vie, dans un moment peut-être de dépression, et un récidiviste notoire ou un Hells Angels. Je vous signale que cette catégorisation s'applique à certains de vos membres qui siègent à l'Assemblée nationale, quand vous parlez de criminels de cette façon.»

Le ministre péquiste a plus tard refusé, en point de presse, de préciser à quel député libéral il faisait référence. «Je ne dirai pas ça en public, a-t-il soutenu. Mais ce qualificatif (de criminel) qu'ils utilisent à profusion s'applique à quelqu'un qu'ils connaissent bien et dont ils ne pensent pas qu'il est un criminel. Ils abusent de cette expression.»

En chambre, le libéral Thomas Mulcair avait répondu du tac au tac au ministre Ménard en rappelant qu'«on sait ce qui s'est passé à l'époque avec un membre du Parti québécois qui a tué quelqu'un». Cette remarque chafouine de M. Mulcair avait clos le débat lors de la période de questions.

Lors de son point de presse, Serge Ménard est revenu sur le sujet de l'indemnisation des gens qui provoquent des accidents en conduisant en état d'ébriété. Il a rappelé que tout récidiviste devait suivre un traitement et ne pouvait retrouver son permis qu'après avoir fait la preuve que son problème d'alcool au volant était réglé et qu'un anti-démarreur ait été installé dans son véhicule.

«Ces mesures sont beaucoup plus efficaces que la peur de la prison, a-t-il avancé, parce que la peur de la prison ne dissuade pas les irresponsables de commettre ces gestes-là. Alors ces mesures sont susceptibles de nous protéger contre ce dernier noyau dur qui commet à répétition ce type de crime.»

LE JOURNAL DES DÉBATS (première version)
Le mardi 5 novembre 2002      (Vidéo de la période de questions 56 Kb, 100 Kb)
14 h 00 14 h 30 15 h 00 15 h 30 16 h 00 16 h 30 17 h 55 18 h 00, 04, 08, 12, 16, 20, 23, 26, 29 18 h 32, 35, 38, 41, 44,

Note de la rédaction. 

Nous savons tous très bien qui M. le Ministre Serge Ménard essaye de protéger. Ceux qui se font prendre la première fois.  C'est parce que les 66 autres fois auparavant qu'ils avaient conduit avec un taux d'alcoolémie supérieur a .8,  ils ne se sont pas fait prendre.  La première fois qu'ils se font prendre s'est en tuant quelqu'un.  
À propos M. Ménard combien de fois que le maire d'un certain village, avait conduit en état d'ébriété avant de faucher un petit garçon et s'est fait prendre?
Votre devoir c'est de répondre aux victimes d'accident de la route.  D'ailleurs vous étiez son procureur il doit vous avoir fait des confidences en plus il à été trouvé coupable par un tribunal de justice.
Avant de dire quoi que se soit M. Ménard il est important de vérifier ce que font les autres provinces tel que la Colombie Britannique en matière d’alcool au volant.  Je vous donne un lien sur leurs modalités peut être vous trouverez le bon chemin.   http://www.rrid.org/lawsbc.html
(ce lien est en anglais)

Il y a des gens influant dans notre société qui sont des criminels de la route.   Pour en savoir davantage communiquez avec nous par courriel aux soins de Domenico Scalise à  domenico@arrl.qc.ca

Quebec    Presse Canadienne Le lundi 4 novembre 2002

Un cabinet libéral pénaliserait les criminels de la route

Le Parti libéral du Québec prône d'adopter la ligne dure avec les chauffards. S'il prend le pouvoir aux prochaines élections, le PLQ va s'attaquer au principe du «no fault» et s'assurer que les chauffards criminels soient passibles de poursuites au civil.

Non seulement les amateurs de conduite dangereuse ou d'alcool au volant ne seraient plus indemnisés par la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) en cas d'accident, ils devraient de plus rembourser à la SAAQ les sommes versées aux victimes.

En serrant la vis aux conducteurs criminels et en prenant l'engagement de modifier la loi s'il est élu, le Parti libéral dit être motivé par un souci d'équité, a indiqué lundi le porte-parole du PLQ en matière de sécurité publique, Jacques Dupuis, en conférence de presse. «On pense d'abord et avant tout aux victimes. Il faut protéger les victimes, pas les criminels», a dit M. Dupuis, entouré du député libéral Bernard Brodeur, d'avocats et de parents de victimes de chauffards.

Les libéraux sont persuadés qu'une telle mesure aurait un effet dissuasif, en décourageant les conducteurs de mêler alcool et volant.

L'annonce faite lundi a réjoui les regroupements de victimes de la route. L'avocat Marc Bellemare — qui multiplie depuis des années, en vain, les pressions sur le gouvernement pour qu'il modifie le régime d'indemnisation — a parlé d'un «grand jour» pour les proches des victimes.

Mise à jour : 04-11 2002 23:53:39                                                                                                                                               

Le PLQ veut permettre les poursuites envers les conducteurs fautifs


Serge Ménard Archives PC

Le Parti libéral du Québec veut permettre aux familles des victimes de la route de poursuivre certains conducteurs fautifs.

Bien que la politique actuelle ne permet aucun recours juridique, les libéraux voudraient instaurer quelques situations d’exceptions, notamment lors des cas d'alcool au volant et de conduite dangereuse.

Ils souhaitent également que les criminels de la route n'obtiennent plus le droit de bénéficier aux indemnités à la suite d'un accident.

Selon le député Jacques Dupuis, la SAAQ pourrait même exiger un montant des chauffards.

L'avocat Marc Bellemarre précise que la politique actuelle fait plusieurs mécontents.

De son côté, le ministre des Transports Serge Ménard croit que le PLQ fait fausse route.

Selon lui, les recours des victimes seraient illusoires pour la plupart puisque la majorité des responsables d'accidents ne sont pas solvables.

Le ministre soutien qu'il vaut mieux moduler les indemnisations des criminels de la route selon la gravité des infractions.

Serge Ménard est d'avis que seulement 15% des gens ont les moyens d'entamer des procédures longues et coûteuses.

En Real Video, écoutez Eve Marie Lortie qui s'entretient avec Bernard Brodeur, porte-parole de l'opposition.

Mise à jour le lundi 4 novembre 2002, 14 h 03

Le PLQ propose la fin du «no fault» en assurance-automobile

Le Parti libéral du Québec veut modifier en profondeur le régime d'assurance-automobile en vigueur au Québec. Sous un gouvernement dirigé par Jean Charest, la Société d'assurance-automobile du Québec, la SAAQ, cesserait d'indemniser les conducteurs blessés reconnus coupables d'infractions criminelles lors d'accidents de la route. De plus, les familles des victimes pourraient poursuivre les criminels de la route et recevoir des indemnisations qui ne sont pas prévues dans le régime actuel. La SAAQ pourrait aussi se faire rembourser les indemnités versées aux chauffards

.   

Le porte-parole libéral, le député Jacques Dupuis, croit que les modifications proposées par son parti auraient un effet dissuasif certain sur les délinquants de la route. «Chaque année, il y a au Québec au-delà de 18 000 cas d'accusations, pour une population de 6 ou 7 millions d'habitants, explique M. Dupuis. Or, en Ontario, où la population est près du double de celle du Québec et où on peut poursuivre les criminels de la toute, il y a 21 000 mises en accusations par année. C'est un effet dissuasif certain, qu'on se doit d'instaurer ici», conclut M. Dupuis.

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  Bloomberg Le samedi 19 octobre 2002

La Caisse radie 1,2 milliard additionnels dans Quebecor Media

La Caisse de dépôt et placement du Québec vient de radier 1,2 milliard de dollars supplémentaires de son investissement de 2,9 milliards dans la filiale média de Quebecor, exerçant de la pression sur son partenaire pour qu'il en fasse autant.

Ainsi, la Caisse évalue maintenant à environ 500 millions sa participation de 45% dans Quebecor Media, a indiqué Alain Pélissier, trésorier de la Centrale des syndicats du Québec, au cours d'une entrevue. Il citait alors un rapport de la Caisse datant du 30 septembre et destiné aux investisseurs.

La Caisse assure la gestion des actifs de la Centrale des syndicats, qui compte 161 000 membres.

Des investisseurs ont soutenu qu'une décote inciterait Quebecor à faire de même.

Quebecor et la Caisse ont investi 5,7 milliards pour acheter le Groupe Vidéotron, troisième câblodistributeur au Canada, et pour le fusionner dans Quebecor Media, société qui n'est pas cotée en Bourse et dont les actifs comprennent notamment des journaux. La Caisse a déjà réduit à deux reprises la valeur de sa participation dans Quebecor Media, de 250 millions il y a deux ans et de 925 millions en 2001.

«En se fondant sur les renseignements obtenus hier, il ne reste que 500 millions des 2,9 milliards, a dit M. Pélissier. Tout le reste a été radié.»

M. Pélissier précise que ce renseignement figurait dans un rapport trimestriel fourni par la Caisse à la Commission administrative des régimes de retraite et d'assurance, un organisme qui surveille les caisses de retraite des enseignants et des fonctionnaires du Québec. La Caisse gère les pensions au nom de la Commission.

Plusieurs investisseurs ont soutenu que la Caisse allait probablement réduire la valeur de sa participation dans Quebecor Media pour refléter la baisse de la valeur des titres de câblodistributeurs à l'échelle mondiale. En 2002, les actions des trois plus importantes sociétés canadiennes de câblodistribution cotées en Bourse, soit Rogers Communications, Shaw Communications et Cogeco Câble, ont toutes perdu plus de la moitié de leur valeur.

«Si la Caisse va de l'avant, Quebecor ne tardera pas à suivre», soutient Zaheer Khan, qui participe à la gestion de portefeuilles d'obligations chez Baker Gilmore & Associates, dont les actifs sous gestion sont d'environ 4 milliards de dollars. «C'est une mesure prudente à adopter lorsqu'une bonne partie de la survaleur intégrée aux acquisitions s'est évaporée», dit-il.

La Caisse a fourni 2,7 milliards lors de l'achat de Vidéotron et a investi 200 millions supplémentaires plus tard en l'an 2000 lorsque Quebecor Media a refinancé sa dette.

Suzanne Brochu, porte-parole de la Caisse, a indiqué que le gestionnaire n'avait pas l'intention d'annoncer une radiation pour l'instant.

«Tout ce que nous disons, c'est que s'il faut faire une radiation relativement à Quebecor Media, ce sera fait à la fin de 2002», a dit Mme Brochu. Elle a refusé de commenter plus avant les chiffres avancés par M. Pélissier.

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MONTREAL Presse Canadienne Le jeudi 10 octobre 2002

Chevrette se lance en affaires

Selon l'hebdomadaire ‘Les Affaires', l'ex-ministre Guy Chevrette et son ancien chef de cabinet, Pierre Châteauvert, ouvriront, au début novembre, un cabinet de consultation en affaires publiques sur la Grande-Allée Est, à Québec.

«Guy Chevrette et associés, Groupe Conseil» compte se spécialiser dans la négociation et la médiation.

Selon ‘Les Affaires', MM. Chevrette et Châteauvert ne sont pas tenus de respecter la Loi 80 sur le lobbying adoptée plus tôt cette année parce que leurs démissions sont survenues avant son adoption.

Cette loi interdit au personnel de cabinet de s'engager dans des activités de lobbying avant que ne s'écoule un délai minimum d'un an après leur départ. Pour les ministres, le délai a été fixé à deux ans.

M. Chevrette a récemment été mandaté par le premier ministre Bernard Landry pour expliquer à la population la controversée entente conclue avec les Innus il y a quelque mois. Ce contrat lui a été attribué à titre personnel puisque son cabinet n'est pas encore ouvert.

 

Sonia Duchesne Le Soleil Québec Le mercredi 9 octobre 2002

La SAAQ : payer, payer, payer...

On peut changer d'assureur quand on n'est pas satisfait. Sauf avec la SAAQ. Vous payez et ça s'arrête là.

Je vis un cas classique. Accident d'auto en août 2001, récidive des douleurs six mois et un an plus tard. Décision de la SAAQ : pas de lien probable avec mon accident d'auto. Une décision rendue par un médecin de la SAAQ, sans examen, qui contredit le médecin traitant.

Je suis familière avec ce type de cas comme professionnelle de la santé alors qu'il est clair pour tous les professionnels concernés que de telles blessures sont en lien avec un accident automobile. Sauf pour la SAAQ.

Y a-t-il une loi non écrite pour payer moins, l'assuré étant jugé coupable, sauf preuves contraires ? Est-ce normal qu'une société d'État déclare des millions $ de profits et que ses accidentés ne soient pas indemnisés ? Si ce n'était un organisme gouvernemental, on appellerait ça la mafia.

Le service ? Vous appelez l'agent et il ne vous rappelle pas. Je suis fatiguée de payer et de payer comme Québécoise sans être vraiment

Mise à jour le lundi 7 octobre 2002, 22 h 23

Québec: un fonctionnaire accusé de corruption

Un entrepreneur montréalais affirme qu'il a été obligé de verser 50 000 dollars en pot-de-vin en 1997 pour obtenir une subvention de trois millions de dollars du gouvernement du Québec. L'homme d'affaire s'en est plaint auprès du cabinet du premier ministre Lucien Bouchard au début de 1999 et, après enquête, un conseiller a été accusé d'abus de confiance, de trafic d'influence et de corruption. Ce conseiller était alors attaché à la haute direction d'Investissement-Québec et il avait été embauché à l'époque sur recommandation de Raymond Bréard, un proche collaborateur de Bernard Landry.Extrait vidéo

Pierre de Castris, pdg de IFI, a inauguré sa nouvelle usine de comptoirs réfrigérés le 25 mai 1998, à Anjou. Le premier ministre Lucien Bouchard et le ministre responsable de l'Industrie et du Commerce, Bernard Landry, étaient présents pour l'occasion. Il faut dire que le ministère de Bernard Landry avait octroyé trois millions de dollars à IFI.

L'entreprise grossit toutefois trop vite et, quelques mois plus tard, elle frôle la faillite. La troisième tranche de la subvention ne vient pas. Pierre de Castris va se plaindre au cabinet de Lucien Bouchard et laisse entendre qu'il a corrompu un fonctionnaire. L'affaire se retrouve dans les mains de la Sûreté du Québec.

Dans une déclaration à la Cour, l'enquêteur de la SQ explique que, pour obtenir sa subvention, l'entrepreneur de Castris a embauché un lobbyiste du nom de Jean Nadeau, qui lui a présenté un fonctionnaire du ministère, Hyacinthe Auger. C'est lui qui sera accusé de corruption.

Les trois hommes auront plusieurs rencontres au cours desquelles, écrit le policier: «Auger avait mentionné à de Castris qu'il fallait "lubrifier" la machine». Et il ajoute : «Pierre de Castris allègue qu'il a remis 25 000 $ en argent à Hyacinthe Auger et un chèque de 25 000 $» dans l'ascenseur du ministère et au restaurant le Caveau.

À l'époque, c'est Raymond Bréard, un ami du fonctionnaire Hyacinthe Auger, qui dirigeait le cabinet de Bernard Landry. «M. Bréard n'a jamais participé à ce dossier-là. Maintenant si vous voulez savoir si je connais M. Bréard, je le connais depuis 25 ans. Ça n'a aucun rapport», se défend Hyacinthe Auger.

Joint au téléphone, Raymond Bréard soutient n'avoir rencontré le lobbyiste Nadeau et l'entrepreneur de Castris qu'une seule fois, lors d'une soirée de financement dans Verchères, la circonscription de Bernard Landry. De Castris et Nadeau ont alors évoqué leur désir d'obtenir une subvention.

Raymond Bréard affirme qu'il les a simplement renvoyés au ministère et qu'il ne s'est jamais mêlé du dossier, même s'il s'est depuis lié d'amitié avec le lobbyiste Jean Nadeau. Raymond Bréard admet par ailleurs que Hyacinthe Auger a été embauché au ministère sur sa recommandation. Et il se dit triste pour son ami, qu'il croit innocent.

Jean Nadeau, le lobbyiste, et Pierre de Castris, l'entrepreneur, ont refusé de parler à Radio-Canada.

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ALEXANDER PANETTA  Canadian Press Wednesday, October 02, 2002

Landry hires ex-Quebec cabinet minister Guy Chevrette to explain native deal click here to read whole article

Guy Chevrette, smiles after Quebec Premier Bernard Landry announced he was hired at $590.00 per diem to speak to white Quebecers who are bitter about a land-claims deal between the government and Innu natives

Denis Lessard  La Presse Québec Wednesday, October 02, 2002

Chevrette va aller expliquer l'entente avec les Innus cliquez ici pour voir tout le reportage

Guy Chevrette aura «toute une côte à remonter» avec son nouveau mandat de 590.00 par jour plus dépenses afin de rassurer les populations blanches du nord du Québec quant aux conséquences de l'entente signée entre le gouvernement Landry et les Innus.

Mise à jour le mercredi 2 octobre 2002, 17 h 20

Guy Chevrette reprend du service cliquez ici pour voir tout le reportage

L'ancien ministre péquiste Guy Chevrette reprend du service : le premier ministre Bernard Landry l'a nommé mercredi matin conseiller dans le dossier des négociations avec les peuples autochtones. M. Chevrette représentera le premier ministre auprès des populations blanches pour recueillir leurs commentaires sur les ententes intervenues il y a quelques mois avec les Innus du Québec. Il aura aussi pour mission de leur expliquer les ententes avec un salaire de 590.00 par jour plus dépenses.

Il a quitté avec fracas le 29 janvier dernier, quelques jours avant un remaniement ministériel l'excluant du conseil des ministres. Il a refusé plus tôt cette année une proposition du premier ministre, qui voulait lui confier la présidence de la Commission des normes du travail.

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Éric Desrosiers Le jeudi 3 octobre 2002

L'ancien président de la Caisse de dépôt à l'ère Internet - www.scraire.com

Un mois après la fin de son mandat à titre de président du conseil et de directeur général de la Caisse de dépôt et placement, Jean-Claude Scraire s'est lancé en affaires, notamment par l'entremise d'Internet.

Le ton est donné dès la page d'accueil du site (www.scraire.com). L'homme en complet sombre nous regarde droit dans les yeux, les deux pieds bien plantés au milieu de l'une des cours intérieures de la Cité interdite, le somptueux palais des anciens maîtres de l'Empire du Milieu, au-dessus duquel flottent maintenant trois lettres manuscrites : JCS.

Des conseils stratégiques

On ne tarde pas à y apprendre que ce «grand stratège», qui a déjà été déclaré «l'homme le plus puissant du Québec», offre désormais des «services-conseils stratégiques» «au profit des entreprises et organisations du Québec, du Canada, et des cinq continents».

Son expertise porte évidemment sur la stratégie de gestion, le développement d'affaires et d'entreprise et le financement d'entreprise. Elle s'étend également aux fusions et acquisitions, aux offres publiques d'achat, à la gestion de crise, au positionnement public, à la gestion d'entreprise, aux relations entreprise-actionnaires ainsi qu'aux questions éthiques et juridiques.

«Qualifié, dit-on, d'excellent leader par ses pairs de l'industrie», il offre à ses clients son souci constant de l'efficacité ainsi que son talent pour le réseautage et les alliances afin qu'ils aient rapidement accès au maximum d'informations et augmentent d'autant leurs chances de développement.

Malgré nos efforts, il n'a pas été possible de joindre hier Jean-Claude Scraire. On a tout de même appris qu'il dispose pour le moment d'un bureau et des services d'une secrétaire au centre-ville de Montréal dans les locaux de la firme d'avocats Naud et associés, rue McGill College, juste à côté de ses anciens bureaux à la Caisse de dépôt.

Si son successeur, Henri-Paul Rousseau, parcourt justement le pays ces jours-ci pour dire l'importance, voire l'urgence de revoir les stratégies et les modes de fonctionnement de l'institution financière, Jean-Claude Scraire ne fait pas moins de ces mêmes stratégies et modes de fonctionnement sa principale carte de visite.

«Homme de vision, homme de réalisation à la tête de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDP), Jean Claude Scraire a atteint d'ambitieux objectifs», peut-on lire dans un site Internet que l'on a ponctué de ses propres citations ainsi que de celles de personnalités faisant son éloge. «Le plus important fut celui de changer la structure organisationnelle et opérationnelle d'une institution aussi engagée et puissante que la CDP.»

Carte du monde à l'appui, on fait valoir plus loin que «l'homme d'affaires et son équipe [à la Caisse de dépôt] ont mis en place un important réseau de relations d'affaires auprès de plus de 4000 entreprises à travers le monde. [...] Avec un réseau de contacts aussi important, Jean-Claude Scraire sait faire avancer les choses.»

En note biographique, on rappelle qu'il a oeuvré 15 ans à la Caisse de dépôt avant d'en prendre la direction en 1995. Avant cela, il avait pratiqué le droit privé et occupé différentes fonctions dans l'administration publique québécoise. On trouve également une liste de ses plus récents discours ainsi qu'un volumineux dossier de presse.

Jean-Claude Scraire n'est pas le premier à chercher une vie après la vie à la Caisse de dépôt. Guy Savard et Jean-Claude Delorme, qui en avaient assumé la codirection avant lui, sont aujourd'hui haut dirigeant de la firme de courtage Merrill Lynch dans le premier cas et administrateur de sociétés et consultant dans le deuxième cas. Quant à leur propre prédécesseur, Jean Campeau, on se souviendra qu'il a coprésidé la commission constitutionnelle Bélanger-Campeau avant de se lancer en politique active au côté de Jacques Parizeau et de devenir son ministre des Finances.

Textes associés

Henri-Paul Rousseau au Devoir - Entre Vidéotron et Quebecor, la Caisse ne mettra pas le doigt 
(02.10.2002)
L'ancien président de la Caisse de dépôt à l'ère Internet 

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Louise Leduc  La Presse Le mercredi 2 octobre 2002

La CSST veut limiter le recours à la physiothérapie
(Note du webmaster de ARRL: Encore des incompétents qui s'en prennent au petit peuple au lieu d'encourager les travailleurs et les travailleuses à devenir de bons producteurs.)

Les travailleurs accidentés ne sont pas des athlètes de haut calibre et ne bénéficient pas nécessairement de traitements de physiothérapie et d'ergothérapie, estime la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST), qui s'apprête à en limiter le recours pour les maux de dos.

Dans son projet de réglementation daté du 19 juin, on peut lire: «Pendant la période de 28 jours débutant le jour où survient une lombalgie (mal de dos), seul un programme d'activation est payable par la Commission (...) Ce programme d'activation vise à informer, rassurer et encourager le travailleur à maintenir ou à reprendre ses activités.»

Un mois après la blessure, au besoin, la CSST pourra rembourser les frais de physiothérapie et d'ergothérapie, mais pendant une période «d'au plus 12 semaines».

«À la lumière de la littérature médicale, nous réalisons que notre approche est mal adapté à notre type de clientèle, explique en entrevue téléphonique Daniel Legault, porte-parole de la CSST. Non seulement des traitements intensifs de physiothérapie n'aident-ils pas les victimes de lombalgie, mais tout indique qu'ils entraînent même un arrêt prolongé du travail.»

À preuve, poursuit M. Legault, «pour des lésions comparables, nos statistiques nous montrent que 31% des travailleurs qui ont suivi des traitements de physiothérapie de façon intensive n'ont toujours pas repris le travail trois mois plus tard, alors que c'est le cas de seulement 3% de ceux qui n'ont pas du tout été traités en physiothérapie.»

Consultée à ce sujet par la CSST, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) ne lui donne pas tort a priori. «La pertinence de ces traitements intensifs est en effet remise en question par la littérature médicale, confirme Jean Rodrigue, porte-parole de la FMOQ. L'approche à préconiser face aux maux de dos a beaucoup changé ces dernières années et il semble que le fait de recourir trop hâtivement à la physiothérapie peut prolonger l'invalidité. De toute manière, le problème se résorbe souvent de lui-même.»

Et le soulagement dans tout ça? «On tombe ici dans tout un débat. Jusqu'à quel point le plus petit bénéfice doit-il être pris en considération dans le choix d'un traitement? Il est toujours difficile d'apprécier jusqu'à quel point une personne voit son mal efficacement soulagé par un traitement.»

Contre l'uniformisation des traitements

Pour protester contre les futures balises de la CSST, une centaine de personnes ont participé mardi au centre-ville de Montréal à une manifestation organisée par l'Union des travailleurs et travailleuses accidentés de Montréal.

Pour Liane Flibotte, porte-parole de l'organisme, l'intention de la CSST de dicter davantage aux médecins la marche à suivre est inacceptable. «Quand la CSST parle de maux de dos, elle parle de tout le monde qui a mal au dos, sans aucune distinction, qu'on souffre d'une entorse lombaire mineure ou d'une hernie discale. Son programme d'activation n'est en fait qu'un programme d'activation de nos lésions. Ce n'est qu'après s'être bien activées, pendant quatre semaines, que les victimes de lombalgie pourraient avoir des traitements de physiothérapie et d'ergothérapie.»

Selon Mme Flibotte, ce «modèle de traitement standardisé», est une atteinte au régime d'indemnisation et au droit à l'assistance médicale «à laquelle nous avons droit en vertu de la loi».

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LEVON SEVUNTS The Gazette Tuesday, September 24, 2002

Driving a message home
Ads to target youths. Campaign alerts motorists to dangers of excess speed

Quebec's auto-insurance board is setting out  to make young drivers aware of the risks of high speed

The campaign will be aimed at drivers age 16 to 24, in their first eight years of driving experience, who studies show consistently overrate their own driving skills and underestimate risks.

Pierro Hirsch, of the Montreal City Motor League, says that while raising awareness of the risk of speed is important, it is not sufficient.

Hirsch, who is studying new drivers for his doctorate in public health at the Université de Montréal, says the problem requires tremendous changes in societal attitudes and perceptions.

The public at large has to ask whether it wants to prevent collisions involving young drivers, Hirsch said.

Quebec could follow the example of Sweden in aiming to eliminate collisions altogether, he said.

"Now the researchers and licensing agencies (in Sweden) are looking for ways to achieve the target of zero (collisions). We don't have that here."

A good start would be to stop calling a collision an accident, Hirsch said.

"Accident implies unpredictability and unpreventability, and neither of those two adjectives describes traffic collisions. Collisions are preventable."

Tests for driver's licenses should be improved by setting realistic standards. As it is now, Hirsch said, "you fail people for parallel parking incorrectly but you don't even take them on the expressway for the road exam."

It is also possible, using scientific data available to the Société de l'Assurance Automobile du Québec, to target young drivers specifically, Hirsch said.

Research shows that adolescents who meet certain criteria are twice as likely to be involved in serious collisions as any other group of drivers, Hirsch said.

One of the indicators is the failure to pass the theory test. "Failing the theory test is not a sign that people are stupid," Hirsch said. "It just means they are impatient, impulsive; they lack reading skills, don't study enough."

Research shows that children of parents who have been involved in collisions or who have been assessed demerit points are also more likely to be involved in accidents and to have poor driving habits, Hirsch said.

However, the strongest indicator of a future collision is a past collision, he said. "It's a myth that people learn from their past mistakes."

lsevunts@thegazette.southam.ca

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Mise à jour le mardi 24 septembre 2002, 17 h 38

Un projet de loi sur l'assurance-automobile à la prochaine session

Le ministre des Transports, Serge Ménard, présentera à l'Assemblée nationale, à la prochaine session, un projet de loi apportant des modifications au régime d'assurance automobile en vigueur au Québec. Le projet de loi fera l'objet d'une commission parlementaire, où seront entendus tous les intéressés.

C'est la réponse qu'à donnée le ministre Ménard aux propos tenus mardi matin par une coalition d'avocats, de groupes et d'associations qui réclament des changements au régime d'assurance automobile, entre autres la fin du «no fault» dans le cas des chauffards criminels. La coalition s'est dite excédée par ce qu'elle a appelé «l'immobilisme, le manque d'écoute du ministre et sa complaisance face à la Société de l'assurance automobile du Québec», la SAAQ. Les choses en sont au point où la coalition demande au premier ministre Bernard Landry de procéder rapidement au remplacement de Serge Ménard comme titulaire du ministère des Transports, ou alors elle menace de recommander à ses membres de ne pas voter pour le PQ aux prochaines élections.

Simpliste», a rétorqué le ministre Ménard, qui accuse l'avocat Marc Bellemare de faire de la démagogie avec des choses très sérieuses. M. Ménard promet de s'attaquer aux problèmes soulevés par la coalition, mais de façon «plus raffinée» que ne le fait l'avocat Marc Bellemare. Le ministre a qualifié d'«illusion» les déclarations de Me Bellemare en faveur d'une levée du «no fault» (régime de responsabilité sans égard à la faute), qui permettrait aux victimes de chauffards criminels de poursuivre les responsables d'accidents. M. Ménard rétorque que très peu de victimes y trouveraient avantage, puisque la très grande majorité des responsables d'accidents n'ont pas, selon lui, les moyens de payer plus que ce que verse la SAAQ. «Cela paierait à peine les frais d'avocat», affirme M. Ménard.

Pour ce qui est des récidivistes, c'est-à-dire à peine 53 cas sur les milliers de dossiers traités annuellement par la SAAQ, M. Ménard précise que sa première préoccupation est de retirer de la route les gens qui sont incapables de régler leur problème d'alcool, par des évaluations et des techniques comme l'antidémarreur.

Des réclamations

Au cours d'un point de presse mardi matin à Québec, la coalition a résumé les changements qu'elle souhaite voir apporter au régime d'assurance automobile en vigueur au Québec. D'abord, elle réclame la fin du «no fault», qui permettrait aux victimes de la route de poursuivre les chauffards criminels tout en touchant les indemnités prévues par la loi de la SAAQ. La coalition demande aussi que les criminels de la route remboursent à la SAAQ les indemnités versées aux victimes et enfin que les chauffards ne soient plus indemnisés par la Société de l'assurance automobile. La coalition souhaite également obtenir toute une liste de modifications au régime d'assurance automobile et à la loi de la SAAQ.

La coalition a fait valoir que M. Ménard est le quatrième ministre des Transports du Parti Québécois à se montrer insensible à ses revendications. Les porte-parole de la coalition menacent de demander à leurs 50 000 membres de ne pas voter pour le PQ, s'il n'y a pas de changement aux Transports d'ici le 15 octobre
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Mise à jour : 24-09-2002 21:38:54

Assurance automobile: Serge Ménard veut une réforme, mais pas comme l'entend Me Bellemare

Le ministre des Transports, Serge Ménard, entend déposer cet automne un projet de loi afin de réformer la loi sur l'assurance automobile.

Toutefois, la possibilité d’intenter des poursuites judiciaires civiles contre les chauffards ayant commis des actes criminels, comme le demande Me Marc Bellemare, n’est pas encore à l’ordre du jour.

L'avocat réclamait le départ de Serge Ménard du ministère des Transports de même qu’une réforme importante du régime d’assurance automobile au Québec.

Pour l’instant, le ministre dit privilégier l’amélioration des mesures qui permettent de retirer les conducteurs dangereux de la route, plutôt que d'ouvrir la voie aux poursuites judiciaires.

Serge Ménard a profité d'une conférence de presse pour laisser entendre que Marc Bellemare serait candidat aux prochaines élections.

 La Presse Québec Le mercredi 25 septembre 2002

Ménard veut punir les criminels sans nuire à leur famille

Le ministre des Transports, Serge Ménard, veut réduire les indemnités versées par la SAAQ aux criminels de la route sans toutefois nuire à leurs familles.

M. Ménard compte déposer un projet de loi à cet effet avant la fin de l'année en vue d'une adoption au printemps prochain.

La question sera étudiée demain en commission parlementaire à Québec. Le ministre des Transports cherchera alors à savoir de la SAAQ (Société de l'assurance automobile du Québec) comment modifier le versement des indemnités selon le degré de responsabilité des conducteurs fautifs et sans léser leurs familles.

Les chauffards visés par le projet de loi sont, notamment, les responsables d'accidents de la route en raison de facultés affaiblies et les personnes accusées d'autres crimes. M. Ménard a donné cette réflexion hier en guise de réponse à l'avocat défenseur des victimes de la route, Marc Bellemare, qui veut lancer un mouvement de boycott du PQ aux prochaines élections.

Le ministre ne croit pas cependant, comme le réclament les groupes de défense des victimes de la route, que le gouvernement doive permettre de poursuivre en justice les criminels de la route.

«Il y a très peu de victimes de la route dont le sort serait amélioré par une telle proposition, pense M. Ménard. D'abord, nous couvrons adéquatement 85% de la population. Deuxièmement, la très grande majorité des personnes qui causent des dommages n'ont pas les moyens de payer au-delà de ce que la SAAQ paierait.»

Le principe fondamental reste intouchable

Le ministre des Transports n'a donc pas l'intention de revoir le principe fondamental de «no fault» du système québécois, «l'un des meilleurs au monde», selon lui.

«Le but d'un système d'indemnisations, explique-t-il, n'est pas de punir les mauvais conducteurs, c'est d'indemniser les victimes le plus rapidement, simplement et adéquatement possible.»

La réduction des indemnités aux criminels de la route ne va pas sans poser des difficultés, souligne-t-il. Son prédécesseur, Guy Chevrette, souhaitait prendre cette direction avant sa démission en début d'année. Il en avait fait part lors d'une commission parlementaire sur le même sujet l'an dernier.

M. Chevrette avait également lancé l'idée d'un ombudsman indépendant pour entendre les plaintes des victimes mécontentes du traitement de la SAAQ et de l'indemnisation des familles immédiates. Ces deux mesures ne sont toutefois pas à l'agenda de M. Ménard.

Quant aux récidivistes de la route -53 personnes qui ont reçu trois millions de dollars l'an dernier sur les 800 millions versés à plusieurs milliers d'indemnisés-, le ministre des Transports rappelle qu'il a fait adopter au printemps dernier de nouvelles mesures, dont un anti démarreur, pour les retirer de la route.

Mais ces mesures restent nettement insuffisantes aux yeux des associations de victimes de la route. «Le gouvernement fonctionne en vase clos et n'a d'oreille que pour la SAAQ», croit toujours l'avocat Marc Bellemare.

Plus tôt hier, en conférence de presse, le défenseur des victimes de la route a rendu publique une lettre demandant au premier ministre Bernard Landry de relever M. Ménard de ses fonctions.

Si le premier ministre ne confie pas la responsabilité de la SAAQ à un autre ministre d'ici le 15 octobre, M. Bellemare et diverses associations de victimes de la route, regroupant 50 000 personnes, encourageront le boycott du PQ aux élections.

Pour sa part, Serge Ménard soutient que les poursuites contre les criminels de la route ne règlent rien. Les frais d'avocats en Ontario, où de tels recours existent, coûtent en moyenne 38 000$ par dossier, de souligner le ministre.

Il dit déplorer les «déclarations simplistes» de Me Bellemare à ce sujet, l'accusant de «faire de la démagogie». Il pense que l'avocat de Québec poursuit des objectifs politiques, ce que nie totalement M. Bellemare, qui agira comme conférencier prochainement à la fois au congrès de l'ADQ et au conseil général du PLQ.

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 Claudette Samson Le Soleil Le jeudi 07 mars 2002

Virage à droite au feu rouge
La SAAQ a caché des conclusions défavorables

Les jeux ne sont peut-être pas aussi faits qu'on le croyait dans le dossier du virage à droite au feu rouge au Québec.
 

Photo Rémi Lemée,
Celui qui était ministre des Transports, Guy Chevrette, lors de l'application du projet pilote en janvier 2001.

Le nouveau ministre des Transports, Serge Ménard, vient en effet d'apprendre que les experts de la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ) avaient conclu au danger de cette manoeuvre pour la sécurité routière, mais que leurs conclusions avaient été gardées secrètes. Une révélation qui l'a «troublé», selon l'attaché de presse du ministre, Louis-Pascal Cyr. L'étude originale du projet pilote mené en 2001 dans 26 municipalités et cinq régions du Québec avait été élaguée de ses commentaires négatifs avant d'être rendue publique, appris Le Soleil. À un point tel que ses auteurs, Maxime Brault, Mario Montégiani et Robert Simard, auraient refusé que leur nom apparaisse dans la version édulcorée.

À titre d'exemple, ces derniers écrivaient dans le dernier paragraphe de l'étude: «En conclusion, étant donné que seulement 29% des conducteurs effectuent une manoeuvre conforme de virage à droite au feu rouge lorsque c'est permis, (...) les auteurs croient que, dans la situation actuelle, le fait de permettre le virage à droite au feu rouge entraîne une détérioration de la sécurité routière.»

Ce paragraphe n'apparaît plus dans la version de l'étude figurant sur le site Internet de la SAAQ.

Le ministre Ménard souhaite maintenant rencontrer les trois auteurs de l'étude. Aucun contact n'a toutefois encore été fait en ce sens.

Selon M. Cyr, M. Ménard a été mis au parfum par la Coalition contre le virage à droite au feu rouge, dont il doit rencontrer les représentants aujourd'hui, et par le nouveau patron de la SAAQ, Jacques Brindamour. Ce dernier était jusqu'à tout récemment sous-ministre à la Sécurité publique, l'ancien ministère de M. Ménard. Il a été nommé à sa nouvelle affectation avant le remaniement ministériel qui l'a replacé sous les ordres de son ancien patron.

Statistiques troublantes

L'étude des experts de la SAAQ a porté sur l'analyse de 1200 heures d'observation de lieux de virage à droite sur feu rouge (VDFR), par caméra vidéo principalement.

Il ressort de ces analyses que:

- deux conducteurs sur trois n'effectuent pas le VDFR de façon conforme;
- un conducteur sur deux ne fait pas son arrêt complet lors de son exécution;
- quatre conducteurs sur cinq ne respectent pas la ligne d'arrêt;
- un conducteur sur deux ne respecte pas le feu de piéton.

Ces résultats, écrivent les auteurs, sont bien en deçà des attentes légitimes face à cette manoeuvre». Ceux-ci ont par ailleurs noté, grâce à trois sondages téléphoniques, qu'«une bonne proportion des usagers de la route ignorent certains aspects du VDFR».

Il ressort en effet qu'en juillet 2001, soit plus de six mois après le début du projet pilote, seulement 49% des répondants savaient qu'il est interdit d'effectuer un VDFR lorsque le feu pour piétons est allumé, et qu'un tiers d'entre eux ignorait que cette manoeuvre n'est pas obligatoire.

Par ailleurs, l'appui des Québécois au VDFR est resté stable en 2001 dans les régions pilotes, passant de 78% en février à 79% en juillet, alors qu'il diminuait dans les autres régions, passant de 77% en décembre 2000 à 59% en juillet.

Ces données démontrent un appui populaire indéniable des automobilistes à cette mesure, lorsqu'ils ont l'occasion de l'expérimenter.

Rappelons que le Québec est le seul territoire en Amérique du Nord, avec New York, où le VDFR est interdit.

En décembre, l'ancien ministre des Transports Guy Chevrette annonçait la prolongation du projet pilote. Le plan de match prévoit pour l'instant l'adoption d'un décret ministériel en mai et la mise en vigueur de cette mesure dans toute la province à compter du 18 août. Des mesures particulières sont prévues pour Montréal.

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  Presse Canadienne Québec Le vendredi 08 février 2002                  

L'indemnisation des accidentés criminels de nouveau en question

Les demandes de report des audiences de la Commision des transports, prévues pour le mardi 12 février, démontrent le refus du gouvernement de régler la question controversée de l'indemnisation des personnes accidentées coupables d'actes criminels, estiment Me Marc Bellemarre, spécialiste de la question, et le porte-parole libéral Bernard Brodeur.

Les deux critiques s'en sont pris, vendredi, aux arguments utilisés par la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) et la Commission des droits de la personne et de la jeunesse pour faire reporter un débat prévu depuis deux ans déjà.

Dans une lettre du 7 février 2002 adressée au secrétariat des commissions, l'adjoint au président de la SAAQ, Martin Breton, invoque la récente nomination du ministre Serge Ménard au ministère des Transports et son ignorance des dossiers, pour réclamer le report des audiences publiques.

«Ce report, a écrit M. Breton, donnerait à la SAAQ le temps nécessaire pour informer adéquatement les nouvelles autorités du ministère et de la Société sur ces questions importantes avant que ne se fasse une discussion en commission.»

Le même jour, dans un message qualifié d'urgent et acheminé par télécopieur, Pierre Marois, président de la Commission des droits de la personne — interpellé dans ce dossier à titre de témoin, au même titre que la SAAQ — a invoqué des motifs presque identiques pour réclamer un report des audiences publiques.

«À cinq jours de l'échéance, a soutenu M. Marois, je constate que le document devant servir de base à cette discussion ne nous est pas encore parvenu (. . .) Afin de nous permettre de préparer adéquatement notre intervention, nous souhaiterions donc que la tenue de cette discussion générale puisse être repoussée.»

Me Marc Bellemarre, un des plus ardents propagandistes de l'idée de modifier la loi d'indemnisation des victimes d'accidents d'automobiles pour exclure les conducteurs de véhicules auteurs d'actes criminels, a qualifié de «complètement ridicules» les raisons invoquées dans les deux lettres avant de carrément soupçonner de collusion les principaux intervenants signataires des deux lettres.

«Manifestement, a expliqué Me Bellemarre, c'est un dossier qui place le gouvernement dans l'embarras alors que les sondages démontrent que plus de 80 pour cent de la population est favorable au changement. Mais, comme les péquistes sont pris avec leur barrage psychologique entourant l'assurance-automobile, ils font tout en leur pouvoir pour noyer le poisson, pour gagner du temps.»

L'argument voulant que le nouveau ministre des Transports, Serge Ménard, ne soit pas au courant du dossier n'a pas plus impressionné Me Bellemarre.

«M. Ménard connaît très bien la loi, a expliqué l'avocat. C'est un ex-bâtonnier du Barreau du Québec. Il a plaidé en défense des causes importantes touchant l'indemnisation des victimes d'accidents d'automobiles. Il connaît très bien les rouages de l'assurance-automobile.»

Pour le porte-parole libéral Bernard Brodeur, il est évident que cette demande de délai indéterminé, «est arrangée avec le gars des vues».

«Ça fait une semaine que les collaborateurs du ministre Ménard essaient avec notre leader de faire reporter cette commission parlementaire et j'ai refusé parce que ça fait deux ans qu'on travaille dans ce dossier et qu'on est prêt.

«Il est aussi reconnu, a ajouté le député, que le ministre Ménard est effectivement tout à fait au courant de ces dossiers.»

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Pascale Breton  La Presse Le jeudi 03 janvier 2002                                

L'alcool au volant / Drunk Driving
De 0,08 à 0,05: le pour et le contre! / From 0,08 to 0,05 pros and cons!

 Découvrez l'opinion de l'association des accidentés de la route du Québec (ARRQ) et ARRL à ce sujet
Find out about opinion of l'association des accidentés de la route du Québec (AARQ) and ARRL concerning this subject

Un policier arrête une voiture dans une opération "alcool au volant".

Après plus de 20 ans de campagne de sensibilisation contre l'alcool au volant, la situation s'est améliorée, mais la conduite en état d'ébriété continue de causer des centaines de décès chaque année. Au Canada comme ailleurs, les gouvernements tentent de trouver des solutions efficaces pour contrer ce fléau et une prise de conscience s'installe lentement.

Le taux d'alcoolémie de 0,08 (80 mg d'alcool par 100 ml de sang), autorisé depuis 1969 pour la conduite automobile au Canada, est loin de faire l'unanimité.

Articles complémentaires
Un noyau dur de récidivistes
Des clichés tenaces
Le bilan collectif du Québec s'améliore
De nouvelles mesures pour mieux sévir
Jusqu'à deux ans de prison pour un verre de trop


Sensible aux récriminations présentées le mois dernier par MADD Canada (Les mères contre l'alcool au volant) et l'Association médicale canadienne, la ministre de la Justice, Anne McLellan, a en effet demandé au Comité permanent de la justice et des droits de la personne de réétudier cette question.

«Il y a deux ans, le comité s'était penché sur le sujet et après des rencontres avec différents organismes, il avait décidé de ne pas recommander d'abaisser la limite pour l'alcool au volant.

Mais le mois passé, MADD nous a soumis de nouvelles preuves scientifiques et nous avons demandé au comité de reconsidérer la situation au cours de la prochaine année», a expliqué Mme McLellan, lors d'une entrevue à La Presse.

L'organisme pancanadien MADD a ainsi soumis au gouvernement un rapport de 80 pages, Réclamons nos routes, qui se fonde entre autres sur des études réalisées dans certains États de l'Australie et des États-Unis, où la limite d'alcool a été réduite à 0,05. Le mémoire est accompagné de 19 recommandations, dont celles de réduire le taux d'alcoolémie légal et de renforcer les pouvoirs des policiers.

«La population en général considère le taux permis comme relativement sécuritaire, mais pourtant, dans deux décès sur 10, les conducteurs présentent un taux d'alcoolémie inférieur à 0,08», clame Theresa-Ann Kramer, porte-parole de MADD à Montréal.

Dans son rapport très détaillé, l'organisme rappelle que même avec un taux d'alcoolémie de 20 mg par 100 ml de sang, les facultés commencent à diminuer. Ainsi, 80% des personnes qui affichent un taux d'alcoolémie de 0,08 ont de la difficulté à effectuer deux gestes de base en même temps.

«Le conducteur va voir l'obstacle qui se dresse devant lui et va avoir le réflexe de changer de voie. Par contre, il ne pensera pas à regarder dans l'angle mort pour voir si une autre automobile s'en vient», décrit Mme Kramer.

L'Association médicale canadienne a donné son appui à MADD, elle qui avait remis en 1999 un mémoire au gouvernement fédéral, réclamant un abaissement du taux d'alcoolémie permis.

«Les statistiques montrent clairement que le Canada est en retard par rapport à plusieurs pays. Nous voulons faire abaisser la limite permise, mais aussi changer le message avec davantage de sensibilisation, dès l'école secondaire. Le message dit de ne pas conduire si on est saoul. Nous voulons plutôt dire aux gens de ne pas conduire quand ils ont bu», déclare le Dr Henry Haddad, président de l'AMC.

Plusieurs regroupements devraient étudier la question au cours de la prochaine année, dont l'Association canadienne des policiers qui n'a pas encore de position claire sur le sujet. «La question est encore débattue parmi nos membres, mais l'association est habituellement en faveur du travail que MADD Canada fait», indique Sophie Roux, porte-parole de l'Association.

La prudence est cependant de mise, croient certains qui sont d'avis qu'il ne faut pas pénaliser l'ensemble de la population. «Une petite proportion de la population est à problème et non pas une majorité de citoyens. Des endroits où la limite a été abaissée ont montré certains résultats positifs, mais il ne faut pas pénaliser tout le monde», précise ainsi Jean Boudreau, responsable des programmes visant les récidivistes au sein de la Fédération québécoises des centres de réadaptation pour personnes alcooliques et autres toxicomanes.

Au Québec, le ministre des Transports, Guy Chevrette, a décidé de mettre le projet sur la glace lors de la présentation de différentes mesures pour contrer l'alcool au volant. Une décision que les membres de la Corporation des propriétaires de bars, brasseries et tavernes du Québec ont applaudie.

La corporation mise plutôt sur la sensibilisation, notamment celle des employés. «La SAAQ exige que les employés aient une responsabilité sociale, qu'ils adoptent une attitude de bon père de famille», dit Renaud Poulin, président de la corporation. Certains proposent d'appeler un taxi, d'autres offrent même un service de raccompagnement et plusieurs donnent gratuitement des consommations non alcoolisées aux chauffeurs désignés.

«Le problème est qu'à 3h du matin, nous devons mettre tout le monde dehors. Il y a un grand nombre d'accidents entre 3h30 et 5h parce que beaucoup de personnes se déplacent vers d'autres établissements (after-hours) pour continuer de danser. Ce que nous souhaitons, c'est que certains établissements puissent continuer d'être ouverts après 3h du matin, mais sans servir de boissons alcoolisées, comme cela se fait ailleurs», lance M. Poulin.

Il affirme d'ailleurs que les résultats d'un sondage réalisé par la firme Léger Marketing pour le compte de la corporation -un sondage qui n'a pas encore été présenté au ministre des Transports Guy Chevrette- montrent que 65% des personnes interrogées seraient favorables à cette mesure
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Le Soleil Québec Le jeudi 03 janvier 2002

Nez Rouge distribuera 1 million à des organismes sociaux

La mascotte de Nez Rouge

Les organisateurs d'Opération Nez Rouge ont confirmé jeudi qu'une somme de 1 million $ sera distribuée cette année à des organismes sociaux, soit l'équivalent de plus de 13 $ pour chaque raccompagnement effectué au cours du dernier mois.

Les dépenses pour assurer le bon fonctionnement d'Opération Nez Rouge étant largement financées par les commanditaires, le «surplus versé à des organismes oeuvrant auprès de la jeunesse» est constitué de tous les dons remis par les utilisateurs du service.

Le président-fondateur d'Opération Nez Rouge, Jean-Marie De Koninck, n'avait que de bonnes nouvelles à communiquer, jeudi, lors de la présentation de son bilan.

Car M. De Koninck ne s'inquiète pas du fait que Nez Rouge n'arrive pas à satisfaire à la demande lors des soirées les plus achalandées. La trop grande popularité du service et les retards qui en découlent explique probablement que de plus en plus d'automobilistes font désormais appels à des proches ou à un chauffeur désignés quand vient le temps de planifier leur retour à la maison après une fête, d'expliquer le président. L'éducation, c'est le but premier de Nez Rouge, dit-il.

«L'initiative est un succès collectif. De moins en moins, on voit l'opération comme une solution unique. Grâce à Nez Rouge, les chauffeurs ont développé de bonnes habitudes qu'ils conservent tout au long de l'année», se félicite le président.

En terme de statistiques, les bénévoles d'Opération Nez Rouge ont effectué durant la période des Fêtes 90 000 raccompagnements dans les sept provinces canadiennes où le service est offert, dont 76 000 au Québec seulement. C'est évidemment dans les centres urbains que Nez Rouge est le plus populaire. Plus de 11 000 raccompagnements ont été effectués à Québec et autant à Montréal.

C'est le recrutement des bénévoles qui constitue la principale limite de ce service. Selon Paul Langlois, le responsable des communications, environ 75 pour cent des bénévoles renouvellent leur expérience durant plusieurs années, alors que 25 pour cent de l'effectif est nouveau.

Les utilisateurs du service ont 35 ans en moyenne. C'est dire, selon M. De Koninck, que ces «clients» n'avaient même pas l'âge de boire de l'alcool la première fois qu'ils ont entendu parler de Nez Rouge.

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Jean-Paul Charbonneau La Presse Le lundi 17 septembre 2001

Viaduc du souvenir
Des poursuites au criminel finalement envisagées

Le ministère public n'a pas fermé la porte au dépôt de poursuites au criminel, même s'il avait déjà annoncé qu'il n'y en aurait pas, relativement à l'effondrement du viaduc du Souvenir qui a fait un mort, le 18 juin 2000. Il a demandé à la police de Laval de garder les 32 poutres qui se sont effondrées sur l'autoroute des Laurentides.


Photo Robert Skinner, La Presse

L'effondrement du viaduc du Souvenir a fait un mort, le 18 juin 2000. La police de Laval doit garder les 32 poutres qui se sont effondrées sur l'autoroute des Laurentides.

La Presse a également appris qu'un procureur de la Couronne, rattaché au district judiciaire de Montréal, assistera aux audiences publiques du coroner Gilles Perron qui débutent ce matin au palais de justice de Laval.

Le 10 juillet dernier, le bureau du substitut du procureur général au palais de justice de Montréal avait annoncé que l'enquête avait permis d'identifier la cause de l'effondrement - l'absence d'un contreventement adéquat pour empêcher le mouvement des poutres et assurer ainsi l'intégrité de la structure -, mais qu'elle n'avait pas révélé la commission d'un crime de négligence criminelle.

Ce procureur va avoir pour tâche d'écouter attentivement tous les témoignages afin de bien s'assurer que rien n'a échappé à la poursuite dans la prise de sa décision.

«Il se pourrait que des informations pertinentes puissent avoir échappé aux enquêteurs ou encore aux procureurs qui ont eu à étudier le dossier et qui ont convenu qu'il n'y avait pas matière à déposer des accusations. Or durant l'enquête du coroner, des experts viendront témoigner et il peut arriver qu'ils apportent des éléments nouveaux qui entraîneraient un nouvel examen des poutres dans le but de déposer des accusations. C'est pour cette raison qu'il est important que la police demeure gardienne des poutres entreposées», a expliqué un substitut du procureur général.

La police de Laval voulait que ces poutres, entreposées chez Shock Beton à Saint-Eustache, soient confiées à la surveillance du greffe et qu'il en paie la facture.

Pour garder ces poutres, l'entreprise demande 600$ par jour pour chacune, ce qui fait une facture mensuelle de 19 200 $. Cette facture doit être payée par la ville de Laval qui sera remboursée en partie par la suite par le ministère des Transports.

Mais la Ville a refusé jusqu'à maintenant de payer parce qu'elle juge que la compagnie demande trop cher.

Le 6 août, l'avocat du coroner, Me Claude Gagnon, avait déclaré que les poutres pourraient être détruites après que les experts du bureau du coroner auront terminé leur travail, mais le ministère public s'y oppose.

L'enquête publique du coroner va se poursuivre jusqu'au 28 septembre, puis il y aura relâche et reprise le 12 novembre.

Les audiences de la première semaine seront consacrées aux témoignages de secouristes et des témoins oculaires de l'événement qui a coûté la vie à Gilbert Vinson qui se rendait avec deux amis assister au Grand Prix du Canada dans l'île Notre-Dame.

Au cours de la première phase de son enquête, le coroner entendra aussi des porte-parole du ministère des Transports sur le mandat ayant encadré le démantèlement des structures après leur chute sur l'autoroute.

Des audiences à intervalle sont prévues jusqu'en mars. Dix-sept parties seront représentées par des avocats.

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  Pierre April Presse Canadienne Québec Le jeudi 13 septembre 200

Une paraplégique fustige la Société d'assurance-automobile du Québec

Hélène Racicot a été amputée et est devenue paraplégique après un accident d'automobile le 11 juillet 1981. Malade, elle n'a pas été mesure, jeudi, de venir raconter les difficultés qu'elle ne cesse de vivre dans ses nombreux contacts avec la Société d'assurance-automobile.

Son pénible récit a quand même été entendu.

C'est Mme Danielle Gauthier, de l'Association des accidentés de la route du Québec (AARQ) qui a lu le compte-rendu de son histoire.

Depuis 1990, Mme Racicot se bat contre la maladie. Elle a subi une première amputation de la cheville gauche en février 1998 et une autre, la droite, en novembre 1999.

Depuis son accident, il y a 20 ans, cette victime a subi pas moins de 37 interventions chirurgicales et passé l'équivalent de six ans en milieu hospitalier.

Le message livré au ministre des Transports Guy Chevrette, en commission parlementaire sur le Régime public d'assurance-automobile, jeudi, raconte ses relations avec les gens de la SAAQ dans ses échanges avec des agents de réclamation.

Mme Racicot n'a pas été gâtée, si l'on se fie à ses propos. Elle cite, entre autres, un entretien récent avec une fonctionnaire qui lui a demandé des précisions sur son cas.

«J'ai eu droit à un ton menaçant, a-t-elle confié. Avec une méchanceté non feinte, elle m'a rappelé que je dois répondre aux questions de la SAAQ, sans délai, et que j'aurai à recommencer dans trois ans.»

Les handicaps contraignants de Mme Racicot ne sont pas retenus. La fonctionnaire a insisté pour qu'elle se rende à ses bureaux. «Même après que j'aie tenté d'expliquer ma situation, a-t-elle confié, elle a eu le culot de me dire que je n'étais pas quadraplégique et que je pouvais donc me déplacer.

«C'est vrai, a reconnu Mme Racicot, je ne suis pas quadraplégique, mais seulement paraplégique et amputée et beaucoup moins autonome que plusieurs paraplégiques.»

Le cas de cette victime d'un accident d'automobile n'est évidemment pas unique «Des histoires d'horreurs, j'en entends trop souvent malheureusement», a-t-elle souligné.

Jeudi, elle a demandé au ministre Chevrette de rappeler à ses fonctionnaires que les victimes d'accidents n'ont pas à se sentir «au banc des accusés» alors que bien souvent les chauffards qui leur ont infligé ces conditions «vivent tranquillement sans se soucier de quoi que ce soit».

Le ministre a d'abord tenté d'expliquer qu'il ne voulait pas se porter à la défense des gens de la SAAQ. Il a souligné que l'impatience des fonctionnaires se comprend, «quand on sait qu'ils doivent chacun s'occuper d'au moins 564 dossiers» avant de s'engager à intervenir en rappelant à ces fonctionnaires qu'ils sont au service de ces accidentés et qu'ils sont tenus de les traiter avec respect.

«Cette façon de répondre, a affirmé M. Chevrette, est intolérable. Je ne peux pas concevoir qu'on enguirlande quelqu'un qui a subi deux amputations et 37 interventions chirurgicales et je vous assure que des directives formelles seront transmises à la SAAQ.»

Par ailleurs, le porte-parole de l'AARQ  Domenico Scalise souhaite que le gouvernement décrète les cours de conduite obligatoires et augmente les indemnités versées aux victimes.

M. Scalise a demandé que la notion «du sans égard à la faute soit modifié afin d'introduire dans la loi, la notion de coupable payeur».

Les Mères contre l'alcool au volant du Québec (MADD) ont pour leur part demandé qu'on fasse payer les criminels de la route et non les conducteurs prudents. «Nous préconisons une augmentation importante des primes pour les conducteurs dont les antécédents comprennent des infractions, des collisions et des suspensions», a suggéré la vice-présidente de l'organisme Johanne Morin
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 CHRISTIANE DESJARDINS La Presse Le vendredi 07 septembre 2001

Pour un tribunal administratif plus indépendant

La Cour d’appel confirme qu'il faut assurer une plus grande indépendance aux membres du Tribunal administratif du Québec (TAQ), et donne un an au gouvernement pour le faire.

Les irritants constatés par la Cour d'appel concernent le renouvellement du mandat des membres du TAQ et leur sécurité financière.

Rappelons qu'une des grandes particularités du TAQ est le fait que ses membres, nommés par l'État, doivent trancher des litiges dans lesquels, le plus souvent, entrent en jeu les intérêts de l'État. Ces décideurs, des avocats ou des spécialistes de différents domaines, sont nommés pour cinq ans et sont soumis à un processus de renouvellement qui laisse place à l'arbitraire politique. Leur rémunération est aussi soumise à l'évaluation du président du tribunal, qui note, entre autres, le genre de décisions des membres du TAQ.

Dans un jugement rendu en décembre 1999, le juge André Rochon, de la Cour supérieure, avait conclu que les juges du TAQ n'avaient pas les conditions minimales de travail pour rendre des décisions impartiales. Le procureur général du Québec a porté ce jugement en appel, avec le résultat qui est dévoilé aujourd'hui.

En ce qui concerne le renouvellement du mandat des membres, les juges de la Cour d'appel André Brossard, René Dussault et Marie Deschamps estiment que la «présence de représentants du gouvernement et du président du TAQ au sein du comité chargé de recommander le renouvellement du mandat des membres est inappropriée et n'offre pas le degré d'indépendance requis». C'est un comité indépendant qui doit s'en charger, disent-ils. Par ailleurs, la Cour d'appel est d'avis que le membre contre qui une décision défavorable est sur le point d'être rendue, devrait être entendu.

Pour ce qui est de la rémunération, la Cour d'appel en arrive à la conclusion que l'évaluation annuelle du rendement des membres paraît incompatible avec la garantie d'indépendance judiciaire dont ils doivent bénéficier au plan de la sécurité financière.

Les membres devraient bénéficier annuellement d'un salaire fixe, avec progression salariale identique pour tous, jusqu'à ce qu'ils aient atteint le maximum de l'échelle salariale.
 

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MARTIN PELCHAT Presse Canadienne QUÉBEC Le jeudi 06 septembre 2001

Des médecins réclament que les victimes puissent poursuivre les chauffards

Les médecins entrent dans le débat sur le régime public d'assurance automobile québécois et réclament à leur tour qu'on revienne sur le principe du no fault pour donner la possibilité aux victimes de poursuivre les chauffards.

Dans son mémoire à la commission parlementaire qui étudiera le régime à compter de la semaine prochaine, le Collège québécois des médecins de famille, qui représente 2000 médecins, soit le tiers des omnipraticiens du Québec, recommande que ce droit de poursuite constitue un «dernier recours» consacrant «le droit de la victime et de sa famille à une vie aussi proche que possible de celle qu'elles connaissaient avant leur accident». Plusieurs familles et associations de victimes profiteront de la commission pour faire la même revendication.

«Un hockeyeur prometteur qui se fait rompre la colonne vertébrale ou une chanteuse populaire qui se fait casser le larynx sont des exemples de gens susceptibles de subir des pertes bien plus importantes que ce que la SAAQ n'indemnise à l'heure actuelle, lit-on dans le mémoire du collège, obtenu par La Presse. Il serait extrêmement injuste que ces personnes se trouvent désormais obligées de vivre avec 660$ par semaine, tandis que le chauffard continue de rouler en Mercedes noire (pour citer un cas célèbre), libre de toute responsabilité civile!»

Le regroupement justifie son intervention dans ce dossier délicat par le fait que plusieurs survivants d'accidents de la route sont aussi les patients des médecins de famille. Pour bon nombre d'accidentés, écrivent-ils, la «planche de salut» que devait constituer la Société de l'assurance automobile du Québec est une «planche trouée qui laisse carrément couler certaines personnes qui en dépendent».

«Ces pertes (de revenus), si elles ne sont pas compensées, peuvent entraîner pour la victime et pour sa famille des séquelles psychologiques et sociales tout aussi importantes, ou pire, que les séquelles physiques occasionnées par les blessures», ajoutent les auteurs.

L'un d'eux, John O'Driscoll, membre du C.A. du Collège, note en entrevue qu'il a lui-même eu maille à partir avec le système l'an dernier, après avoir eu les deux jambes cassées dans un accident causé par une conductrice qui en était à sa quatrième arrestation pour ivresse au volant. On lui recommandait quatre mois de repos, dit-il, mais il est rentré au travail après deux mois en raison de la perte de revenus qu'il subissait.

«On ne veut pas que nos recommandations soient interprétées comme une volonté qu'il y ait des poursuites partout», insiste-t-il. Le docteur O'Driscoll y voit surtout un ultime recours pour les gens qui s'estiment lésés par la SAAQ. Le Collège recommande d'ailleurs dans un premier temps que la SAAQ mette fin à la pratique de ne verser aucun revenu à une victime frappée d'incapacité pendant la première semaine. Il réclame aussi une augmentation du plafond des revenus assurés, qui est de 51 500$. La SAAQ devrait en outre, de l'avis du Collège, avoir le droit de poursuivre les chauffards pour améliorer le sort des victimes sous sa charge.

Chevrette dit non Le ministre des Transports, Guy Chevrette, a réitéré cette semaine en entrevue qu'il n'entendait pas revenir sur le principe de l'impossibilité de tenir compte de la responsabilité des conducteurs fautifs. Il se montre ouvert à certains changements, mais son objectif, précise-t-il, sera surtout de convaincre les gens qu'il ne faut pas chambouler tout le régime.

«Je ne suis pas d'accord pour qu'on change le no fault, dit-il. C'est payant pour un avocat de faire un procès, mais quand on sait qu'il n'y a que 2% des délinquants ou récidivistes qui gagnent 50 000$ ou plus, 41% qui gagnent 30 000$ et moins et 43% qui ne gagnent rien, qu'est-ce que tu fais avec ça, si ce n'est faire faire de l'argent aux avocats?»

«Ça fait 17 ans qu'on n'a pas augmenté les primes, qu'on améliore le régime, ajoute le ministre. Il n'y a pas de procès, pas de perte d'argent pour les individus, pas d'attente de chèques. On a amélioré les délais de 50, 75 et 90% dans certains cas. On est plagiés dans le monde entier.»

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 Marcel Laroche La Presse Mercredi 25 juillet 2001

Le père d'Émilie Thinel s'insurge contre la ténuité de la peine dont a écopé le chauffard qui a tué sa fille
Souffrez au moins autant que nous!

«François Latendresse, vous avez tué notre fille. Vous nous avez causé des torts irréparables. Vous seul savez exactement ce qui s'est passé. Gardez votre secret et souffrez au moins autant que nous!»

Incapable de se faire à l'idée que le chauffard qui a mortellement fauché sa grande fille de 17 ans s'en tire avec une peine minimale de deux ans moins un jour de prison à être purgée dans la communauté, Raymond Thinel s'exprime ainsi avec amertume pour dénoncer ce qu'il considère comme un pied de nez à la justice.

Ce père de famille de 52 ans se sent totalement démuni et frustré depuis qu'un juge a imposé cette sentence bonbon, assortie d'une amende de 1000$ et 100 heures de travaux communautaires au chauffard qui lui a ravi à tout jamais la cadette de ses trois enfants.

Émilie Thinel regagnait son domicile familial à vélo, dans la nuit du 22 au 23 juillet 2000, quand elle a été heurtée mortellement par une camionnette circulant à vitesse élevée (plus de 90 km/h dans une zone de 50 km/h) à l'angle du boulevard Labelle et la rue du Parc, à Rosemère.

Plutôt que de s'immobiliser pour porter secours à l'adolescente retrouvée inerte à 100 mètres de son vélo, le conducteur de la Dodge Dakota rouge a tout bonnement poursuivi sa route.

Ce n'est que 13 jours après ce délit de fuite mortel que la police finissait par mettre la main au collet du chauffard qui s'était enfui aux États-Unis.

François Latendresse, Lavallois de 33 ans appréhendé dans un motel du New Jersey, avait même pris le soin de cacher son véhicule endommagé dans le but évident de se soustraire à la justice.

Rapatrié au Québec, le prévenu a subi son enquête préliminaire au cours de laquelle il a tenté de se disculper de la mort de l'adolescente en affirmant qu'il croyait avoir frappé un sac de vidange vert!

«Si tel est le cas, pourquoi paniquer, aller camoufler son véhicule et s'enfuir aux États-Unis quand on frappe un sac à ordures», de s'insurger Raymond Thinel.

L'homme d'affaires qui gère une franchise de la firme de location Pelletier, à Sainte-Thérèse, est convaincu que le chauffard qui a tué sa fille conduisait son véhicule en état d'ébriété.

À son avis, le juge qui a condamné François Latendresse à une si minime peine de prison avec sursis a tout simplement ridiculisé la société.

Dans son exposé des faits dont copie a été expédiée aux médias ainsi qu'au ministre de la Justice, Paul Bégin, le père de l'adolescente exprime le ridicule de toute l'affaire en des termes clairs et précis.

«Vous venez de montrer à tous les chauffards ce qu'il faut faire pour éviter les sanctions prévues à la nouvelle loi en vigueur depuis le 1er juillet 1999 concernant le délit de fuite ayant causé la mort. Paniquez pendant qu'il en est encore temps et cachez-vous quelques jours. Si on ne vous trouve pas, tant mieux pour vous. Si on vous retrouve, vous serez pardonné. Si vous avez un accident, fuyez, c'est votre seule avenue!»

M. Bégin a refusé de commenter le dossier, car il attend la décision de la Couronne qui a jusqu'au 5 août pour se pourvoir en appel.

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 Presse Canadienne Mercredi 25 juillet 2001

Forte hausse des délits de fuite

En 2000, les infractions criminelles reliées à la conduite automobile ont légèrement augmenté au Québec par rapport à 1999, mais la catégorie des délits de fuite a fait un bond spectaculaire après deux années de chute constante et encore plus impressionnante.

Ainsi, l'ensemble des infractions au volant a enregistré une hausse de 2,1% en 2000 par rapport à 1999, mais la catégorie des délits de fuite a connu une forte hausse, passant de 5567 à 8076, au cours de la même période, soit 45 pour cent d'augmentation, indique le rapport «Statistiques sur la criminalité au Québec», publié par le ministère de la Sécurité publique.

Toutefois, ces données isolées peuvent prêter à confusion, car elles ne reflètent pas avec justesse la tendance générale des trois dernières années, au cours desquelles la baisse des délits de fuite a été encore plus spectaculaire que la hausse enregistrée en 2000.

Ainsi, en 1997, on dénombrait 305 délits par 100000 habitants, nombre qui chutait à 167 en 1998 (réduction de 54%) puis à 76 en 1999 (diminution de 45%). La hausse de 2000 ne fait que s'inscrire dans le comportement en dents de scie de la courbe des délits de fuite et ne devrait pas faire oublier que depuis trois ans, cette catégorie d'infractions au code de la sécurité routière a chuté de 64%, passant de 305 en 1997 à 110 en 2000.

N'empêche qu'en calculant le nombre de délits par population, c'est la ville d'Alma au Lac-Saint-Jean qui vient en tête, suivie de Saint-Donat, Mont-Tremblant, Val-d'Or, Sainte-Marie de Beauce et Windsor dans les Cantons-de-l'Est.

La Communauté urbaine de Montréal avec ses 4275 infractions présente un rapport de 238 pour chaque tranche de 100000 habitants, ce qui la rend théoriquement moins dangereuse que la petite Alma avec son score de 1455; la région de Sherbrooke a un rapport de 244 (pour 350 délits déclarés); Trois-Rivières 432 pour 209 délits et la région métropolitaine de Québec 260 pour 715 cas.

Par ailleurs, les autres délits reliés à l'automobile comme la conduite avec facultés affaiblies ont régressé, passant de 18888 à 16980 pour la même période, soit une diminution de 10,4 pour cent.

De fait, le taux de criminalité relié à la conduite automobile en état d'ébriété a régulièrement diminué depuis 1992 alors qu'il était de 340 individus par tranche de 100000 habitants. En 1993, il tombait à 316 par 100000, puis à 312 en 1994. De 1996 à 2000, le taux a continué sa descente, passant de 288 à 232, confirmant ainsi l'efficacité des nombreuses campagnes de publicité choc présentées par la Société d'assurance-automobile.

Pour l'année 2000, les 271994 infractions se rapportant à la conduite automobile - incluant tous les délits non ciblés par l'enquête - représentent six pour cent des 455526 crimes de toutes sortes commis au Québec.

Près de 16% ( soit 72140) se retrouvent dans la catégorie des crimes contre la personne et 71,5% (325907) des crimes contre la propriété.

Les vols de 5000$ ou moins, qui comptent pour plus du quart (26%) des infractions au Code criminel, représentent le délit le plus fréquent au Québec. Suivent les introductions par effraction (17,5%), les méfaits (11,8%), les vols de véhicules (10%) et les voies de fait - incluant les agressions sexuelles - avec 9,4%.

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 Norman DELISLE Presse canadienne QUEBEC Mercredi 25 juillet 2001

La Cour supérieure casse deux décisions du Tribunal administratif du Québec

Des décisions du Tribunal administratif du Québec (TAQ) sont renversées par la Cour supérieure parce que le témoignage d'une accidentée de la route a été mis de côté.

Dans un jugement qui vient d'être rendu, le juge André Gervais, de la Cour supérieure, casse et annule deux décisions du Tribunal administratif et lui ordonne de désigner deux autres juges pour entendre de nouveau la cause de l'accidentée et « rendre une décision respectueuse de la preuve ».

L'accidentée, une femme de Laval, avait subi des blessures au cou dans un accident de la route survenu en Estrie, le 20 novembre 1995. Transportée au Centre hospitalier de Granby, elle est traitée pour douleurs dans la région cervicale, notamment avec des anti-inflammatoires.

Mais elle ne verra le spécialiste que trois mois plus tard. Elle devait le voir en janvier 1996 mais le rendez-vous a été reporté en février à la suite d'un décès dans sa famille.

Dans les deux décisions rendues par le Tribunal administratif, on conclut que le délai de deux mois et demi séparant l'accident du diagnostic de problèmes cervicaux constitue « un silence médical » et qu'il n'y a pas de lien entre la hernie discale constatée chez la patiente et l'accident survenu presque trois mois plus tôt.

Pour en arriver à cette décision, le Tribunal administratif a « complètement mis de côté le témoignage de la requérante qui a décrit ses douleurs dans la région cervicale dans les jours qui ont suivi l'accident », constate le juge Gervais.

De plus, la patiente a également été suivie au cours des semaines subséquentes à l'accident par une infirmière qui a témoigné de sa douleur. « On ne peut pas, sous peine d'erreur importante, conclure à un silence médical, estime le juge la Cour supérieure. Le tribunal administratif a commis une grave erreur ».

Le juge Gervais rappelle que le médecin de l'urgence lui a prescrit des anti-inflammatoires en lui prédisant que sa douleur persisterait de quatre à six semaines.

« Dans une requête en révision d'une décision, il est primordial que le juge saisi de la procédure s'en tienne strictement à la preuve faite devant le Tribunal administratif », signale le juge Gervais en renversant la décision.

Pour Me Marc Bellemare, avocat de l'accidentée, il s'agit d'un cas de plus où une décision du Tribunal administratif du Québec a été annulée. « On a l'impression que les coins sont tournés un peu rond et que les décisions du Tribunal administratif sont parfois déraisonnables », a dit Me Bellemare.

Il a rappelé que sa cliente avait finalement du attendre six ans avant de voir la justice créer un lien entre ses blessures cervicales et l'accident dont elle avait été victime. Me Bellemare a rappelé que plusieurs critiques ont été soulevées contre le Tribunal administratif du Québec depuis sa création.

Le caractère indépendant de ce tribunal est même actuellement contesté devant la Cour d'appel qui doit rendre une décision sous peu. La procédure de nomination des juges du TAQ est critiquée car ces juges administratifs sont nommés par le gouvernement pour un mandat limité et le renouvellement de leur mandat dépend du bon vouloir de l'exécutif, a signalé Me Bellemare.

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ALYSON GRANT The Gazette  Tuesday  July 24  2001

Outrage at hit-run sentence
'One thousand dollars. You can't put an amount of money on life,' grieving father says

A Rosemere father is insulted and angry that the man who killed his daughter in a hit-and-run got off with a light sentence.

Francois Latendresse pleaded guilty to fleeing after running over 17-year-old Emilie Thinel with his pickup truck two summers ago.

His sentence from a Quebec Court judge was a $1,000 fine and two years less a day community service.

He could have got more. Under an amendment to the Criminal Code that came into force two weeks before the crash, the 33-year-old could have got life in prison.

"One thousand dollars. You can't put an amount of money on a life," said Raymond Thinel, speaking to the media yesterday for the first time since his daughter died.

Latendresse's sentence, handed down this month, motivated Thinel to speak about the crash that threw his daughter 100 metres from her bike, leaving her dead in the middle of Rosemere's Labelle Blvd.

In a long, written statement to the media, Thinel called the sentence an obstruction of justice and a ridicule of society.

"The judgment tells drivers it's all right to take off and hide for a few days. If you're not found, good for you, and if you're found, you'll be pardoned anyway," he wrote.

Latendresse was driving at 91 km/h in his red Dodge Dakota, 31 km/h above the posted speed limit, when he hit Emilie. He'd just left a bar where he said he'd had a few drinks but not enough to impair his driving.

After the accident, he hid his car, fled across the U.S. border in another car and holed up in a New Jersey motel room for two weeks until police tracked him down.

His fleeing the scene meant there was no breathalyzer test to determine whether he was drunk when he hit the girl.

In an interview, Thinel said he wanted to bring the story to the media to get some kind of justice.

"The acts of an individual weren't judged, the situation was," he said, referring to judge Claude Melancon's laying blame on Emilie.

In his judgment, Melancon said the girl was drunk the night she was killed, she was riding her bicycle - which wasn't equipped with lights - in the middle of Labelle Blvd. and she was wearing dark clothing.

Melancon said she "contributed to this accident by riding in a lane reserved for drivers," adding: "The fact she was in a drunken state probably made her unaware of the dangers of doing so."

Thinel said that rather than his daughter being judged, Latendresse should have been judged for not giving help to someone following an accident .

Theresa-Anne Kramer, president of the Montreal chapter of Mothers Against Drunk Driving, agreed.

"A lot was made about the young girl being impaired but the state of the victim has nothing to do with what a driver must do," she said.

"The driver is bound by the law to stop and help but this judgment is saying if you hit someone and kill them you can get away with it."

Kramer is worried the case will set a legal precedent for light sentences in similar cases.

"It's a federal offence and this is jurisprudence that will stand across Canada. I don't see what more can be added on to Mr. Latendresse's action. What more does a judge want to get a heavier sentence?"

The judge credited Latendresse with having pleaded guilty. He also noted that Latendresse had no criminal record before the accident and had expressed remorse.

Thinel said he wondered who the remorse was directed to, saying he never saw any.

To that, Kramer added: "Remorse doesn't stop a person from bleeding to death."

MADD and Marc Bellemare, a lawyer who represents people involved in automobile accidents, have both written to Quebec's Justice Minister, Paul Begin, asking for an appeal.

At the end of his written statement, Thinel asks that the minister "take action to make sure the law is enforced" in a way that doesn't encourage hit-and-run drivers to flee the scene of a crime.

Writing directly to Latendresse, Thinel says: "You alone know exactly what happened. Keep your secret and suffer at least as much as us."

Alyson Grant's E-mail address is agrant@thegazette.southam.ca

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CP Story Wednesday 21 July 2001

Concrete chunks tumble from highway into river near St-Cuthbert, Que

ST-CUTHBERT, Que. (CP) - Several chunks of concrete tumbled from a major Quebec highway into a river below, leaving a hole in the roadway that snarled traffic for hours. No one was injured in the incident, which occurred on Highway 40 in St-Cuthbert, Que., about 80 kilometres northeast of Montreal.

Transport Quebec had said earlier that the concrete fell from an overpass spanning the highway. But officials later determined that the highway itself had crumbled.

"There's a hole in the bridge and we can see the river (below) through the hole," explained Transport Quebec spokesman Yves Kirouac.

"It's a medium-sized hole, maybe 30 centimetres, but it could indicate other problems."

Kirouac suggested that humidity near the river could have weakened the structure but said Transport Quebec still doesn't know why the roadway caved in.

Despite the concerns, officials won't close the entire section of highway. The westbound lanes will remain open despite the partial collapse, Kirouac said, because the damage is localized.

The latest roadway problem comes 13 months after an overpass north of Montreal collapsed.

Gilbert Vinson, 50, of Morin-Heights, Que., was killed on June 18, 2000, when the car he was travelling in was struck by falling 70-tonne concrete beams.

Two others in the car were injured in the accident on Highway 15 in Laval, Que., just north of Montreal.

The Crown said recently that no criminal prosecution was planned because Laval police found no evidence of criminal negligence.

A coroner's inquest into the Laval overpass collapse will be held this fall

Samedi le 21 juillet 2001  Recherche

1 Le pilier central mal aligné
http://www.canoe.qc.ca/Topo/juin29_beaver_CP.html


Résumé: MONTRÉAL (PC) - Pressé de questions, l'entrepreneur général Mario D'Errico, de Beaver Asphalte, a révélé mercredi que le pilier central du viaduc du Souvenir qu...
Date : Juin 29, 2000, Taille : 9826 octets
2 Un viaduc autoroutier s'effondre sur une voiture à Laval
http://www.canoe.qc.ca/Topo/juin18_effondrement_CP.html


Résumé: Les échafaudages de bois qui soutenaient la structure ont cédé «en domino», provoquant l'effondrement de l'ouvrage de béton. MONTREAL - Un viaduc en construction...
Date : Juin 18, 2000, Taille : 12679 octets
3 Le viaduc qui s'est effondré sur l'autoroute 15 sera démoli
http://www.canoe.qc.ca/Topo/juin19_viaduc_CP.html


Résumé: MONTRÉAL (PC) - Le ministre québécois des Transports, Guy Chevrette, a annoncé lundi que le viaduc en construction qui s'est partiellement effondré dimanche sur...
Date : Juin 19, 2000, Taille : 11205 octets
5 Un viaduc autoroutier s'effondre sur une voiture à Laval
http://www.canoe.qc.ca/Topo/juin18_viaduc_CP.html


Résumé: MONTRÉAL (PC) - Un viaduc en construction s'est effondré vers 10h50, dimanche matin, sur l'autoroute 15, à Laval. La Ville de Laval et le ministère des Transports...
Date : Juin 18, 2000, Taille : 8412 octets
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Mise à jour le mardi 10 juillet 2001, 22 h 48

Viaduc du Souvenir : aucune accusation criminelle
No charges in deadly overpass collapse


Aucune accusation criminelle ne sera portée à la suite de l'effondrement du viaduc du Souvenir, à Laval, le 18 juin 2000. Après un an d'enquête, le Bureau du procureur général a conclu qu'il n'y avait pas eu de négligence criminelle dans cette affaire. Les experts ont déterminé que c'est plutôt l'absence d'un soutien adéquat à la charpente qui avait entraîné son écroulement.

L'accident avait fait un mort, Gilbert Vinson, 50 ans, et deux blessés. L'enquête du coroner sur ce décès débutera cet automne.

MONTREAL - The Montreal Crown prosecutors' office has decided not to lay any criminal charges related to the collapse of a highway overpass in Laval last year.

One person was killed and two others were injured when an overpass that was being built collapsed.

The prosecutors' office says there was a lack of adequate supports to prevent the structure from moving.

Prosecutors have concluded there was no criminal negligence.

Written by CBC News Online staff



Le 18 juin 2000, une portion du viaduc en construction qui enjambe l'autoroute 15 à la hauteur du boulevard du Souvenir s'est effondrée.

On june18 2000, a portion of the overpass on autoroute 15 at the crossing of bouleverd du Souvenir collapsed 

Mardi 10 juillet 2001

EFFONDREMENT DU VIADUC DU SOUVENIR
Aucune accusation ne sera portée


TRAGÉDIE DU VIADUC DU SOUVENIR

MONTRÉAL (PC) — Aucune accusation criminelle ne sera portée dans la foulée de l'effondrement du pont du Souvenir, au-dessus de l'autoroute 15, à Laval, le 18 juin 2000, où une personne est morte et deux autres ont été blessées.
 
Ainsi a tranché mardi Me Jean-Pierre Major du Bureau des substituts du procureur général de Montréal.
 
Les résultats de rencontres de quelque 150 témoins et experts et l'analyse de quelque 20 000 documents menées par des policiers de Laval, aidés par des collègues de la Gendarmerie royale du Canada, n'ont pas convaincu Me Major qu'il était en présence d'un crime de négligence criminelle.
 
"Aucun geste posé par les gens travaillant de près ou de loin sur le chantier ne démontrait une insouciance téméraire ou déréglée à l'égard de la vie ou de la sécurité d'autrui", a commenté Me Major lors d'une interview téléphonique.
 
"Quelqu'un peut passer sur un feu rouge et tuer une dame et ne pas être accusé automatiquement de négligence criminelle. Ca dépend des circonstances. La négligence criminelle implique du je-m'en-foutisme à l'égard de la vie d'autrui."
 
"C'est une personne qui conduit son véhicule à 100 milles à l'heure sur la rue Sainte-Catherine à 17h. Il ne veut tuer personne mais il en tue une. C'est un peu ça l'insouciance téméraire ou déréglée", a fait valoir Me Major.
 
Me Major attribue finalement l'effondrement du viaduc à l'absence d'un contreventement adéquat (constitué d'appareils d'appui) pour empêcher le mouvement des poutres et assurer l'intégrité de la structure.
 
"On arrive à la conclusion que les personnes avaient l'impression que le contreventement en place était adéquat pour maintenir la stabilité de la structure.
 
"Le maître-d'oeuvre, la compagnie Beaver, n'en était pas à sa première expérience", a ajouté Me Major.
 
 Il était 10h50 quand huit poutres de béton armé pesant plus de 70 tonnes sont tombées sur les deux voies de l'autoroute, ce qui a forcé par la suite le détournement de la circulation sur ce tronçon de l'autoroute pendant des jours.
 
Maintenant que les poursuites criminelles sont écartées, le bureau du coroner a indiqué mardi son intention d'entreprendre une enquête publique dès cet automne.
 
Le coroner Gilles Perron verra à clarifier les circonstances du décès de Gilbert Vinson, 50 ans, de Morin Heights, qui a perdu la vie lorsque le viaduc s'est effondré sur la voiture dont il était passager et qui roulait sur l'autoroute des Laurentides en direction du Grand Prix du Canada avec deux de ses amis.

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MIKE KING Wednesday 11 July 2001

No charges in overpass collapse
Negligence ruled out 
absence of adequate support brace blamed for toppled Laval structure

 

DAVE SIDAWAY, GAZETTE /
The Crown's conclusions are based on an exhaustive police investigation into the crumbling of the Souvenir Blvd. viaduct onto Highway 15 in mid-June 2000 that killed a man.


The absence of an adequate support brace - not criminal negligence - led to the collapse of an overpass that claimed a life in Laval last summer.

That was the conclusion of the Crown after examining the results of an exhaustive police investigation into the crumbling of the Souvenir Blvd. viaduct onto Highway 15 in mid-June 2000.

Lack of Framework Cited

A statement issued by the Montreal prosecutors' office yesterday announced that no criminal charges will be laid in connection with the fatal accident. "The proof didn't reveal the commission of a crime that showed reckless disregard for the lives or safety of other persons as listed in Article 219 of the Criminal Code," the brief statement read.

After analyzing about 20,000 documents and the testimony of approximately 150 witnesses, prosecutor Jean-Pierre Major said the Crown concluded that the cause of the collapse was the lack of a proper framework to prevent the structure's beams from shifting.

Francois Houle, spokesman for provincial chief coroner Serge Turmel, said in a telephone interview from Quebec City yesterday that a coroner's inquest will be held this autumn.

Local coroner Gilles Perron had already been selected to conduct the public inquiry, but had to wait for prosecutors to complete their investigation because he cannot lay blame.

Coroners look for the cause of fatalities, but can only make recommendations to prevent similar incidents from occurring.

Gilbert Vinson of Morin Heights and two friends, Louis Gauthier and Mark Valley, were driving south along the Laurentians Autoroute on June 18 last year when the new portion of the Souvenir overpass suddenly caved in on their car.

Killed in Back Seat

Vinson, 50, was killed in the back seat.

Gauthier, 47, and 50-year-old Valley were seriously injured in the front seats.

Neither of the two survivors nor Vinson's family are known to have launched any lawsuits seeking damages.

Major said he was aware of one civil suit, but said it did not involve the three victims.

He didn't have the details, but said it concerned contractors rather than individuals.

A report tabled in the National Assembly by the Department of Transportation last fall suggested that anything from high winds to air bubbles in the concrete beams could have caused the viaduct to tumble.

Thomas Mulcair, Liberal MNA for the Chomedey riding where the accident occurred, has been calling for a full-scale inquiry as have Laval's opposition municipal parties.

- Mike King can be reached by telephone at (514) 987-2479 or by E-mail address at mking@thegazette.southam.ca

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 Jean-Paul Charbonneau La Presse Mercredi 11 juillet 2001

Effondrement du viaduc du Souvenir à Laval: pas d'accusation criminelle

AUCUNE ACCUSATION criminelle ne sera portée à la suite de l'effondrement du viaduc du Souvenir à Laval. Ce viaduc en construction enjambait l'autoroute des Laurentides.

La décision provenant du bureau des substituts du procureur général au palais de justice de Montréal est tombée hier. Avant de la rendre publique, Me Jean-Pierre Major, le procureur qui a étudié le dossier fourni par la police de Laval, en a informé Marc Vallée, le conducteur de l'automobile ensevelie sous les débris, le 18 juin 2000, dont l'un des passagers, Gilbert Vinson, 50 ans, est mort.

La longue enquête - des milliers de documents et des rapports de nombreux témoins experts -, a permis d'identifier la cause de l'effondrement, c'est-à-dire l'absence d'un contreventement adéquat pour empêcher le mouvement des poutres et assurer ainsi l'intégrité de la structure.

«Or, la preuve, lit-on dans un communiqué, n'a pas révélé la commission d'un crime de négligence criminelle, à savoir, une insouciance téméraire ou déréglée à l'égard de la vie ou de la sécurité d'autrui comme le prévoit l'article 219 du Code criminel.»

Me Major a indiqué lors d'un entretien téléphonique que l'étude du dossier avait été longue à cause des 20000 pages de documents comportant des déclarations et des plans. «Je ne suis pas ingénieur civil, il m'a donc fallu rencontrer avec plusieurs experts et discuter avec eux», a précisé le procureur.

La seule accusation qui pouvait être portée en est une de négligence criminelle. L'enquête a démontré que quelques heures avant la chute sur l'autoroute, des cadres de Beaver Asphalte marchaient sur les poutres qui se sont effondrées.

Le substitut du chef des procureurs à Montréal, Me Marie-Andrée Trudeau, a dit que la décision avait été prise après avoir fait le tour complet du dossier en matière criminelle. Elle a ajouté qu'un procureur pourrait être délégué pour assister aux audiences publiques du coroner si de nouveaux éléments étaient dévoilés.

Joint au téléphone à son domicile de Saint-Sauveur, Marc Vallée a déclaré qu'il devait accepter la décision de la Couronne. «Je pense qu'il y a eu un manque dans la construction des poutres. Du côté criminel, je ne pense pas que quelqu'un a dit: on va faire tomber les poutres et il y a du monde qui vont se faire mal et qui vont mourir», a-t-il ajouté.

M. Vallée souhaite maintenant qu'il y ait une véritable enquête publique - pour lui, une enquête du coroner n'est pas suffisante - afin que la lumière soit faite sur les raisons exactes de cet effondrement qui a tué son ami Gilbert Vinson. Un troisième passager de l'auto, Louis Gauthier, s'en est tiré sans aucune blessure. M. Vallée a encore des séquelles de cet accident. Ses deux amis et lui se rendaient au Grand Prix du Canada de Formule 1.

Le porte-parole du bureau du coroner, François Houle, a indiqué que la décision de la Couronne étant connue, l'enquête publique du coroner Gilles Perron pour clarifier les circonstances du décès de Gilbert Vinson, de Morin Heights, débutera à l'automne. Des experts seront appelés à venir donner leur opinion.

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François Cardinal Le mercredi 11 juillet 2001

Effondrement du pont du Souvenir à Laval: Aucune accusation criminelle

Aucune négligence criminelle n'a mené à l'effondrement du pont du Souvenir en juin 2000 à Laval. Telle est la conclusion à laquelle est arrivée le Bureau des substituts du procureur général de Montréal, hier, qui a décidé de ne porter aucune accusation criminelle dans cette affaire.

Après avoir examiné la preuve, le mandataire du gouvernement a accrédité la thèse voulant que les poutres soutenant le viaduc en construction étaient en état d'équilibre précaire. Ainsi, le vent, la variation de température ou des vibrations dues au passage des véhicules pourraient être derrière l'effondrement de quatre poutres le 18 juin 2000, ce qui a eu pour effet de tuer une personne et d'en blesser deux.

«La longue enquête, compte tenu des milliers de documents à analyser et la tenue de plusieurs rencontres avec de nombreux témoins et experts, a permis d'identifier la cause de l'effondrement du pont, à savoir: l'absence d'un contreventement adéquat pour empêcher le mouvement des poutres et assurer ainsi l'intégrité de la structure, a écrit le bureau dans un communiqué rendu public hier. Or la preuve n'a pas révélé la commission d'un crime de négligence criminelle, à savoir une insouciance téméraire ou déréglée à l'égard de la vie ou de la sécurité d'autrui.»

Le dossier est donc maintenant transféré au Bureau du coroner, qui entamera son enquête à l'automne. L'enquête publique, qui sera dirigée par le coroner Gilles Perron, visera à clarifier les circonstances du décès de Gilbert Vinson, 50 ans, de Morin Heights, tué dans sa voiture lorsqu'il roulait sur l'autoroute des Laurentides à Laval. Les recommandations qui seront faites permettront d'éviter à l'avenir que de tels décès ne se reproduisent.

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 Le mercredi 11 juillet 2001

Viaduc effondré à Laval - Aucune accusation
Pas de preuves de je-m'en-foutisme de la part de la compagnie Beaver

MONTRÉAL (PC) - Aucune accusation criminelle ne sera portée dans la foulée de l'effondrement du pont du Souvenir, au-dessus de l'autoroute 15, à Laval, le 18 juin 2000, où une personne est morte et deux autres ont été blessées.

Ainsi a tranché hier Me Jean-Pierre Major du Bureau des substituts du procureur général de Montréal. Les résultats de rencontres de quelque 150 témoins et experts et l'analyse de quelque 20 000 documents menées par des policiers de Laval, aidés par des collègues de la Gendarmerie royale du Canada, n'ont pas convaincu Me Major qu'il était en présence d'un crime de négligence criminelle.

« Aucun geste posé par les gens travaillant de près ou de loin sur le chantier ne démontrait une insouciance téméraire ou déréglée à l'égard de la vie ou de la sécurité d'autrui », a commenté Me Major lors d'une entrevue téléphonique.

« Quelqu'un peut passer sur un feu rouge et tuer une dame et ne pas être accusé automatiquement de négligence criminelle. Ça dépend des circonstances.

Appui insuffisant
« La négligence criminelle implique du je-m'en-foutisme à l'égard de la vie d'autrui. C'est une personne qui conduit son véhicule à 100 milles à l'heure sur la rue Sainte-Catherine à 17 h. Il ne veut tuer personne mais il en tue une. C'est un peu ça l'insouciance téméraire ou déréglée », a fait valoir Me Major. Me Major attribue finalement l'effondrement du viaduc à l'absence d'un contreventement adéquat (constitué d'appareils d'appui) pour empêcher le mouvement des poutres et assurer l'intégrité de la structure.

« On arrive à la conclusion que les personnes avaient l'impression que le contreventement en place était adéquat pour maintenir la stabilité de la structure. Le maître d'oeuvre, la compagnie Beaver, n'en était pas à sa première expérience », a ajouté Me Major.

Il était 10 h 50 quand huit poutres de béton armé pesant plus de 70 tonnes sont tombées sur les deux voies de l'autoroute, ce qui a forcé par la suite le détournement de la circulation sur ce tronçon de route pendant des jours.

Maintenant que les poursuites criminelles sont écartées, le bureau du coroner a indiqué hier son intention d'entreprendre une enquête publique dès cet automne.

Le coroner Gilles Perron verra à clarifier les circonstances du décès de Gilbert Vinson, 50 ans.

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 Presse Canadienne Québec Vendredi 6 juillet 2001

Un jeune conducteur comparaît pour une accusation de négligence criminelle

Un an après l'accident qui a coûté la vie à son amie de 16 ans, à Beaupré, près de Québec, un jeune homme de 19 ans, Carl St-Hilaire, a comparu hier sous une accusation de négligence criminelle causant la mort.

Ni la drogue ni l'alcool ne sont en cause dans l'accident mais, selon des témoins, la petite Honda Civic roulait à très haute vitesse. Aucun détail concernant le drame n'a été rappelé en cour hier mais, à l'époque, les policiers avaient déclaré que le conducteur avait perdu la maîtrise du véhicule dans une courbe du boulevard Sainte-Anne, à Beaupré.

La voiture a capoté, heurté un lampadaire et a littéralement été coupée en deux. La violence a été telle que la porte s'est déchiquetée contre le lampadaire pendant que la partie avant de l'auto se retrouvait dans le champ.

La jeune fille habitant Saint-Ferréol-les-Neiges a perdu la vie tandis que St-Hilaire a subi de multiples fractures. D'ailleurs, a-t-il déclaré en cour, il suit encore des traitements médicaux pour ces blessures.

Le procureur de la Couronne, Me Jean-Robert Nadeau, a déclaré au juge que, selon certains témoins, St-Hilaire avait l'habitude de rouler jusqu'à 200 km/h. Devant le tribunal, ce dernier a reconnu que, depuis l'accident, il a été arrêté une fois pour avoir roulé à 120 km/h sur l'autoroute de la Capitale.

Devant ces faits, le procureur réclamait au juge d'interdire au prévenu de conduire pendant les procédures.

Cependant, l'avocat du jeune homme, Me Christian Bélanger, a souligné le long délai entre le délit allégué et le dépôt de la plainte contre St-Hilaire. Compte tenu que le jeune homme ne possède pas d'antécédents judiciaires, l'avocat s'opposait à l'imposition d'une interdiction de conduire.

«Il faut être sensible à la dénonciation de la conduite à haute vitesse», a finalement tranché le juge Alain Morand en imposant une interdiction de conduire à St-Hilaire. Comme il subit intensivement des traitements médicaux et qu'il travaille un soir par semaine comme portier dans une discothèque, il pourra prendre le volant pour ces deux occupations, mais seulement celles-là. Pour recouvrer sa liberté, il a en outre dû souscrire un engagement de 2000$.

Il reviendra en cour le 14 août.

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 Jean-Paul Charbonneau La Presse Vendredi 6 juillet 2001

Délit de fuite mortel à Rosemère
François Latendresse écope de deux ans de prison

François Latendresse, qui a fui la justice québécoise durant 13 jours avant d'être finalement appréhendé dans le New Jersey, a été condamné hier à deux ans moins un jour de prison, à purger dans la collectivité, pour avoir omis d'arrêter son véhicule et d'offrir de l'aide à une personne tout en sachant qu'elle avait subi des lésions corporelles et ne se souciant pas que la mort en résulte. Et cela, dans le but d'échapper à toute responsabilité civile ou criminelle.

Peu après minuit le 23 juillet 1999, Latendresse, 33 ans, a heurté Émilie Thinel, 17 ans, qui circulait à bicyclette sur le boulevard Labelle, à Rosemère. Elle est morte sur le coup. Au moment de l'accident, Latendresse sortait d'une brasserie.

Il a reconnu sa culpabilité le 20 novembre 2000. Arrêté le 5 août 1999, il était demeuré incarcéré jusqu'au 24 septembre suivant.

Dans sa décision rendue au palais de justice de Saint-Jérôme, le juge Claude Melançon, de la Cour du Québec, note qu'au chapitre des circonstances aggravantes, l'accusé n'a rien fait de concret pour se livrer aux autorités qui le recherchaient activement. «Au contraire, soutient le magistrat, il a posé beaucoup de gestes pour ne pas être retrouvé, y compris par sa famille immédiate.»

Après avoir happé l'adolescente, Latendresse, un vendeur d'automobiles, a caché le véhicule impliqué dans l'accident pour ensuite monter à bord d'un autocar qui l'a conduit jusqu'à Matane. À son retour à Laval quelques jours plus tard, il a pris sans permission une automobile de son employeur et il s'est rendu jusqu'en Floride pour ensuite revenir vers le New Jersey. Au moment de son arrestation, les policiers ont retrouvé dans son auto des documents tendant à démontrer qu'il songeait à s'établir à cet endroit.

À la demande de l'avocat de la défense, Me Eric Down, le psychologue Richard Campbell est venu dire devant le tribunal qu'à la suite de l'accident, Latendresse présentait les symptômes d'un stress aigu. «Nous croyons, avait-il ajouté, que la fugue aux États-Unis lui permettait d'être dans un monde inconnu, dans une autre réalité permettant d'oublier, du moins temporairement, les événements et tout ce qui les entoure.»

«Le tribunal reconnaît, a souligné le juge Melançon, que les agissements de l'accusé à compter du moment où il a appris le décès de la victime jusqu'à son retour de Matane peuvent être expliqués par un stress aigu qui l'a engourdi intellectuellement et l'a abattu psychologiquement. Mais aussitôt qu'il est revenu chez lui, il a mis sur pied et exécuté un scénario pour fuir la justice pendant 10 jours.»

Le juge a aussi mentionné qu'au moment de l'accident, la victime état en état d'ivresse et circulait sur son vélo non munis d'éclairage dans une voie réservée aux automobiles, ce qui a probablement fait qu'elle était inconsciente du danger de rouler à cet endroit plutôt que près du trottoir.

La vitesse de Latendresse a été estimée à 91 km/h, ce qui est 31 km/h au-dessus de la vitesse permise à cet endroit. Selon le tribunal, Latendresse n'avait pas les facultés affaiblies par l'alcool.

«Le tribunal est d'avis, soutient le juge Melançon, qu'il faut distinguer cette affaire de celle du fléau social que constituent les gens qui conduisent des véhicules alors que leurs capacités sont affaiblies par l'alcool et sont impliqués souvent dans des accidents mortels. Le danger de récidive étant minime au point d'être presque inexistant, la société n'a donc pas à se protéger contre le prévenu. Il regrette amèrement les gestes qu'il a posés et est en très bonne voie de réhabilitation.»

François Latendresse devra accomplir 100 heures de travaux communautaires dans un délai de 12 mois et faire un don de 1000$. Il devra également être sous la surveillance d'un agent durant sa sentence avec sursis. Par la suite, il sera soumis à une ordonnance de probation d'un an.

La peine maximale pour un crime semblable à celui de Latendresse est, depuis le 1er juillet 1999, l'emprisonnement à perpétuité.

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Mardi 26 juin 2001

Une automobile filant à une vitesse folle fait périr trois personnes

MONTRÉAL (PC) — Trois personnes sont mortes et une a été blessée, au cours d'un accident automobile vraisemblablement relié à une vitesse excessive, à 2h40 du matin, mardi, près de Saint-Janvier, dans les Basses-Laurentides.
 

Le conducteur, Jean-François Gaulin, 28 ans, de Blainville, est décédé, de même que le passager avant, un autre homme dans la vingtaine, dont la famille a été avisée, mais qui ne l'avait pas encore identifié à la morgue, mardi après-midi. Des deux femmes assises à l'arrière, l'une, non encore identifiée, est décédée et l'autre s'en est miraculeusement sortie.
 
Un tel modèle n'est pas conçu pour transporter quatre personnes de façon sécuritaire. (photo PC)

Les victimes ne portaient pas de papiers d'identification avec photo, ce qui complique la tâche des policiers. De plus, il semble que la blessée ne connaissait la jeune femme décédée que par son prénom.
 
La blessée a été hospitalisée à l'Hôtel-Dieu de St-Jérôme et l'on ne craignait pas pour sa vie.
 
Selon ce qu'a rapporté la survivante, la Porsche Carrera 2001 roulait à 252 km/h. Un autre témoin, cependant, évoquait plutôt une vitesse de "plus de 160 km/h", rapportait le caporal Jean Finet, de la Sûreté du Québec.
 
L'enquête dévoilera précisément à quelle vitesse roulait la voiture sport. "La vitesse qui va être retenue, c'est la vitesse que nos analystes en enquête collision vont déterminer. On est capable de dire que ça devrait être à plus de 200 km/h avec les traces et la distance qu'on a", confiait le caporal Finet.
 
Selon les premières constatations, il semble que la voiture roulait déjà très vite lorsque le pneu arrière gauche s'est déjanté, causant un dérapage. La voiture a alors effectué plusieurs tonneaux, fauché deux poteaux avant de s'écraser dans un ravin. Elle n'a pas pris feu.
 
La chaussée n'est pas en très bon état à cet endroit, sur l'autoroute 15 à la hauteur de St-Janvier.
 
"C'est un ensemble de tous ces facteurs-là, surtout la vitesse et le pneu. C'est sûr que la vitesse y est pour quelque chose. Si la voiture avait roulé à 100 km/h, ça ne se serait pas produit comme ça", a opiné le caporal Finet.
 
Les policiers ignorent encore ce qui a fait déjanter le pneu. "Il ne restait que des lanières de pneu dans la jante. Le véhicule s'est retrouvé à rouler sur la roue de métal", rapportait le policier.
 
La question est de savoir si la vitesse extrême peut avoir causé l'éclatement du pneu. "Jusqu'à un certain point, oui, dépendamment de la structure du pneu ou de l'état du pneu. Est-ce que ce pneu-là était trop mou? Est-ce que ce pneu-là a dégonflé, pour une raison qu'on ignore? Est-ce qu'il a pilé sur un clou et s'est dégonflé alors qu'il circulait à très haute vitesse? C'est tout ça qu'il va falloir regarder."
 
Le pneu sera l'objet d'un examen plus poussé, confié à l'Ecole polytechnique, rattachée à l'Université de Montréal. La voiture sera scrutée par la SQ "et si nécessaire aussi par Polytechnique", a indiqué le caporal Finet.
 
Le groupe revenait d'un bar de la région de Saint-Adèle. Des analyses toxicologiques ont été demandées par le coroner sur le conducteur.
 
Tant à la SQ qu'à la Société de l'assurance-automobile du Québec (SAAQ), on a manifesté de l'étonnement que la blessée s'en soit si bien tirée, à une telle vitesse.
 
La vitesse tue
 
A la SAAQ, on a précisé que la vitesse a causé au Québec 170 décès en 2000, fait 900 blessés graves et 5400 blessés légers.
 
La vitesse a ainsi fait verser pour 125 millions $ d'indemnisations, "sans compter les coûts sociaux", estimés à 500 millions $, rapportait en entrevue M. Patrice Letendre, conseiller en sécurité routière à la SAAQ.
 
Quelque 22 pour cent des accidents avec décès sont dus à la vitesse, ajoutait-il. C'est pourquoi la SAAQ a lancé récemment une publicité-choc sur la vitesse au volant qui tue. La campagne vise justement une clientèle cible: les 25 à 45 ans, expliquait M. Letendre. Ceux-ci sont responsables de 60 pour cent des excès de vitesse.
 
M. Letendre continue de croire nécessaire ce type de publicité, qui s'adresse plus particulièrement à ceux qui croient gagner quelques minutes en roulant plus vite, non pas à ceux qui veulent impressionner les amis ou tester une voiture.
 
Selon un concessionnaire automobile Porsche de la région de Montréal joint au téléphone, une Porsche Carrera 2001 neuve vaut facilement "dans les 100 000 $".
 
L'accident, survenu dans la nuit de lundi à mardi, a causé un imposant embouteillage, mardi matin sur l'autoroute 15 en direction de Montréal, après le long week-end de la Saint Jean-Baptiste. Il ne restait plus qu'une voie pour circuler.
 
Par ailleurs, le ministre québécois des Transports Guy Chevrette, qui était de passage dans les Laurentides, a invité les personnes qui prennent place à bord d'un véhicule dont le conducteur excède la vitesse permise à lui dire de ralentir.
 
Le ministre note cependant que certains conducteurs resteront toujours insensibles.

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Christine Desjardins La Presse Mardi le 19 juin 2001

La SAAQ : indemniser sans discriminer

La Cour supérieure vient de déclarer invalide un article de l'ancienne Loi sur l'assurance automobile du Québec qui fait qu'un étudiant du secondaire incapable de reprendre ses études après un accident reçoit une indemnité moindre de 25% qu'un étudiant du postsecondaire.

En rendant sa décision, le juge a ordonné à la Société de l'assurance automobile du Québec de verser la pleine indemnité à Alain Champagne, devenu paraplégique en 1988, alors qu'il avait 17 ans et était en cinquième secondaire. Parce qu'il n'avait pas encore accédé au niveau postsecondaire, M. Champagne a toujours reçu une indemnité amputée de 25%. Le législateur a aboli cette disposition en 1990, mais comme M. Champagne a eu son accident en 1988, c'est l'ancienne loi qui prévaut dans son cas.

Cette disposition, estime le juge Yves Mayrand, est contraire à la Charte des droits et libertés. Le       juge explique son raisonnement par le fait que la différence d'indemnité entre l'étudiant du secondaire et du postsecondaire est établie en fonction du niveau scolaire, que la scolarité et le niveau scolaire sont des composantes essentielles de la condition sociale, et que la condition sociale est un motif de distinction prohibé par la Charte des droits et libertés.

«C'est en fonction de son appartenance à un groupe visé, soit étudiant au secondaire, que le requérant reçoit une indemnité prédéterminée, et non pas en fonction de ses mérites ou de circonstances qui lui sont propres... Cela va plus loin que la simple perte d'un bénéfice financier, elle favorise l'opinion que le requérant est moins capable ou moins digne d'être reconnu ou valorisé en tant qu'être humain ou membre à part entière de la société», peut-on lire sous la plume du juge.

Selon les représentations qui ont été faites au procès, entre 1,3% et 2% des victimes qui n'ont pu retourner à l'école après leur accident sont dans une situation analogue à celle de M. Champagne,«victime d'un accident de la route et victime d'une loi alambiquée», écrit le juge. Ce jugement renverse du même coup une décision dans cette affaire du Tribunal administratif du Québec, qui avait refusé de conclure que la distinction selon le niveau de scolarité tel que retrouvée dans la loi constitue une condition sociale visée par la Charte.

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  Jean-Paul Charbonneau La Presse Lundi le 18 juin 2001

VIADUC DU SOUVENIR
Un an après, des témoins s'inquiètent
Photo Robert Skinner, La Presse
Le 18 juin 2000, le viaduc du Souvenir s'écroulait sur l'autoroute des Laurentides.

Le dimanche 18 juin 2000, Gilbert Vinson, qui se rendait avec des amis assister au Grand Prix du Canada, est mort coincé dans une automobile ensevelie sous les débris du viaduc du Souvenir, à Laval, qui s'est effondré subitement en cours de construction.

Il était 10h50 quand huit poutres de béton armé, pesant chacune entre 70 et 80 tonnes, se sont écroulées sur les deux voies de l'autoroute des Laurentides, bloquant ainsi toute circulation durant des jours. Une des poutres a écrasé le toit d'une petite auto qui transportait trois passagers.

C'est une chance que ce viaduc ne soit pas tombé durant la semaine alors que des ouvriers poursuivaient sa construction et que des véhicules circulaient en grand nombre dans les deux directions.

Depuis, le public ne connaît toujours pas les raisons de cet effondrement et malgré de nombreuses démarches, on ne sait pas quand se tiendra l'enquête publique du coroner ni si des accusations seront portées contre des entreprises ou des travailleurs affectés aux travaux. Selon des sources dignes de foi, une décision sur la tournure que prendra ce dossier devrait être finalement connue avant le début des prochaines vacances de la construction.

Témoin de cette tragédie, la journaliste de la Société Radio-Canada, Valérie Lesage, n'en revient pas que 12 mois plus tard, rien n'ait été rendu public sur les circonstances de l'effondrement. «Cette situation m'inquiète», a-t-elle souligné.

Le jour du drame, Mme Lesage se rendait dans les Laurentides lorsqu'elle a vu les poutres tomber à quelques mètres d'elle. Si elle s'est aujourd'hui remise de ce véritable choc, elle demeure toutefois encore craintive lorsqu'elle passe sous un viaduc. «Il m'est arrivé souvent d'éviter le tunnel Ville-Marie lors de la construction du Palais des congrès», a-t-elle précisé.

Même si l'effondrement a eu lieu sur l'autoroute des Laurentides dont la juridiction revient à la Sûreté du Québec, l'enquête a quand même été confiée à la police de Laval. Elle comporte deux volets: une partie pour le bureau du coroner afin de l'aider à monter le dossier de l'enquête publique et l'autre pour recueillir des informations à l'intention du procureur général visant à déterminer si des accusations criminelles seront déposées.

Il a été établi que l'enquête du coroner Gilles Perron ne commencera pas avant que le procureur de la Couronne chargé du dossier ne fasse connaître sa décision. Si jamais des accusations étaient portées, le coroner devra attendre la fin des procédures judiciaires.

26 000 documents

Le procureur de la poursuite chargé d'étudier le rapport de la police de Laval a reçu la semaine dernière les derniers compléments d'enquête qu'il avait demandés.

Des boîtes contenant 26.000 documents découlant de l'interrogatoire de 150 personnes, dont certaines ont été rencontrées à plusieurs reprises, et de visites dans 16 entreprises travaillant de près ou de loin à la réalisation de ce projet ont été remises au procureur. Durant leur enquête, les policiers lavallois ont reçu une aide technique de la Gendarmerie royale du Canada.

Un porte-parole la police de Laval a déclaré qu'à la suite d'expertises réalisées avec des experts, des anomalies avaient été clairement identifiées dans la construction du viaduc. Rappelons que peu de temps après la tragédie, La Presse rapportait que des poutres et des piliers avaient été mal alignés et que le ministre des Transports, Guy Chevrette, avait confirmé que certaines problèmes étaient connus avant l'écrasement de la structure.

«Le procureur de la Couronne doit maintenant décider s'il y a eu négligence criminelle et, si tel est le cas, quelles sont les personnes qui doivent être traduites devant les tribunaux sous des accusations de négligence criminelle», a-t-il spécifié.

Il se pourrait que le substitut du procureur général décide de ne porter aucune accusation, mais qu'il attende la fin de l'enquête du coroner pour fermer le dossier au cas où de nouvelles informations pertinentes soient dévoilées lors des audiences publiques. Il aura à ce moment le loisir de les utiliser pour compléter son dossier afin de porter des accusations. Une hypothèse que le ministre de la Sécurité publique Serge Ménard a évoquée à plusieurs reprises.

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Pierre April Presse Canadienne  Mardi 21 mars 2000

ASSURANCE AUTOMOBILE
Le Barreau souhaite une révision du régime

QUÉBEC — La Barreau du Québec estime que le temps est venu de revoir en profondeur l'ensemble du régime d'indemnisation des victimes de l'assurance automobile en reconnaissant, entre autres, les droits des victimes de chauffards.
 
Dans leur présentation, mardi, devant la Commission des transports et de l'environnement chargée d'élaborer une nouvelle politique sur la sécurité routière, les représentants du Barreau ont aussi insisté dans leurs recommandations sur la nécessité de poser la question de l'indemnisation sans égard à la faute.
 
"De l'avis du Barreau, soumet le mémoire, c'est l'ensemble du régime d'indemnisation des victimes d'accidents d'automobile qui doit être réexaminé et non seulement l'indemnisation des personnes reconnues coupables de conduite avec faculté affaiblie par l'alcool."
 
Le Barreau trouve anormal que la Loi sur l'assurance automobile ne permette pas de recours civils pour l'excédent non couvert par le régime.
 
"Il est difficile de concevoir, a noté le Barreau, que les victimes d'accidents d'automobile ne soient pas placées sur un pied d'égalité avec les accidentés du travail et les victimes d'actes criminels."
 
Parmi les autres recommandations, le Barreau s'est attardé sur la question du sort réservé aux victimes d'accident qui se sentent lésées par les décisions du bureau de révision de la SAAQ.
 
Les porte-parole des avocats ont noté que la SAAQ est à la fois juge et partie et que cette situation "confère peu de crédibilité à ce processus en plus d'occasionner des délais inadmissibles et inutiles et de faire encourir aux réclamants des frais additionnels".
 
Pour assurer une meilleure compréhension des problèmes généralement soulevés par la clientèle accidentée, le Barreau estime qu'il faut aussi considérer la nécessité d'assurer la présence de représentants des victimes au sein du Conseil d'administration de la SAAQ, comme c'est le cas à l'Office de la protection du consommateur, à la Régie des rentes du Québec, à la Commission des services juridiques et à la CSST.
 
Le Barreau a précisé que la moitié des membres du Conseil d'administration devraient provenir d'associations et de milieux représentant les victimes d'accidents d'automobile. (A la CSST, ce type de représentation existe depuis le 13 mars 1980).
 
Quant aux autres mesures spécifiques étudiées par la Commission, le Barreau ne favorise pas le port du casque obligatoire et suggère au gouvernement de mettre en place des mesures pour faciliter son acquisition.
 
Il ne favorise pas non plus le virage à droite sur feu rouge tant et aussi longtemps qu'on n'aura pas trouvé "la formule qui minimise le plus les ambiguïtés".

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À Ste-Adèle, lundi le 18  juin 2001


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