Le vendredi 23 février 2001                                                                                                                              ÉDITORIAL/OPINION 

ÉDITORIAL
À la défense du « no fault »

Brigitte Breton


BBreton@lesoleil.com

 

Le nom de Marc Bellemare n'apparaît pas dans la brochure sur le régime québécois d'assurance automobile que le ministre Guy Chevrette fera distribuer dans les foyers d'ici le 3 mars. Il est clair cependant que c'est pour freiner la croisade de l'avocat de Québec contre le régime d'indemnisation sans égard à la faute que le ministre investit 1 million $ dans une campagne d'information. Une dépense justifiée pour éviter un pénible retour en arrière.

On peut accuser le ministre Chevrette et la Société de l'assurance automobile du Québec ( SAAQ ) d'utiliser des fonds publics pour mousser leur position avant la tenue d'une commission parlementaire sur le régime public, ce printemps. Un privilège que n'ont pas l'avocat Bellemare, ni Lisette Lapointe-Parizeau, ni tous ceux qui s'estiment injustement dédommagés par la perte d'un être cher ou les blessures subies lors d'un accident de la route.

La dépense du ministre n'est cependant pas futile si elle nous épargne une brèche dans notre régime, comme la réintroduction du droit de poursuite au civil, prévalant avant 1978. Une période qui s'avérait certes riche pour les avocats et les assureurs, mais non pour les accidentés de la route qui devaient multiplier les procédures pendant deux à 10 ans, avant de trouver un responsable et toucher des indemnités.

M. Chevrette, comme bien des ministres péquistes importants, est bien fier de la Loi sur l'assurance automobile adoptée par le gouvernement Lévesque en 1978. Pour lui, c'est une belle pièce législative comme celles sur le zonage agricole ou la langue française.

À l'instar de la loi 101, après 23 ans d'application, bien des gens ont oublié et d'autres ne savent pas quelle était la situation et quelles étaient les règles du jeu avant l'adoption de la loi sur l'assurance automobile et son principe du no fault. Les poursuites, les expertises, les contre-expertises, les procès interminables, les années sans indemnités et l'attente d'un règlement mirobolant qui se révélait finalement bien mince. Les avocats qui voudraient revenir en arrière ne font pas ses rappels. C'est bien que la SAAQ remette les pendules à l'heure.

Par ailleurs, 23 ans après son adoption, la législation doit aussi s'ajuster à de nouvelles réalités. La tolérance à l'égard de la conduite en état d'ébriété n'est plus du tout la même que dans les années 70 lorsque la loi a été concoctée. Les campagnes de la SAAQ et les resserrements au Code de la sécurité routière et au Code criminel ont fait comprendre à la population que « l'alcool au volant c'est criminel » . Et comme il s'agit d'un acte criminel, il est tout à fait compréhensible que des citoyens s'insurgent de plus en plus contre la SAAQ et un régime qui indemnisent parfois davantage les criminels que les victimes. Annuellement, la SAAQ verse 10 millions $ à 400 conducteurs condamnés pour alcool au volant.

C'est sur ce point que le ministre Chevrette et la SAAQ doivent s'attarder et trouver des mécanismes équitables s'ils veulent faire taire la grogne contre le régime d'indemnisation. Tout en continuant bien sûr d'étudier d'autres mesures pour contrer l'alcool au volant, en facilitant le traitement des alcooliques et en espérant que les tribunaux rendent des sentences assez sévères contre les criminels de la route.

Bien informés, bien peu de gens, à part ceux qui peuvent se payer de bons avocats et des assurances complémentaires, seront prêts à sacrifier le principe du « no fault ». À quoi servirait de poursuivre un conducteur ivre ? Il faudrait d'abord avoir 38 000 $ à verser pour les honoraires d'un avocat et prouver que le chauffeur en état d'ébriété était bien la cause de l'accident et non l'autre conducteur qui roulait trop vite. Et si le conducteur ivre est finalement responsable de l'accident ? Selon les données de la SAAQ, 43 % des conducteurs condamnés pour alcool au volant n'ont aucun revenu et 41 % gagnent moins de 30 000 $ par année. Bref, pas de quoi enrichir un accidenté, mais bien des avocats...

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À Ste-Adèle, le 28 janvier 2001


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