DANS LES CHANTIERS

Dans les chantiers, l'autre semaine,
J'étais victime d'un accident.
Je me suis fait une béquille,
Pour aller voir tous mes parents.
En arrivant dans la grande ville,
Dans les p'tites rues je me promenais.
Quand je voulus parler aux filles,
Ont m'appelait le grand barbu.

REFRAIN:
J'me promenais comme-ci, comme-ça,
Avec ma canne et ma jambe de bois.
Et tout le monde se disait ça,
Qu'il est vilain ce barbu là. (Bis)

Par un beau soir j'vais à la danse,
Là j'étais pas mal encombré.
J'ai demandé à la belle Hortense,
Si elle voulait m'accompagner.
Toi, le barbu, laisse-moi tranquille,
Qu'elle répond d'un air indigné.
Avec ta canne, ta béquille,
Tu ne pourras pas même danser.

REFRAIN:
Mais moi, j'dansais comme-ci, comme-ça,
Avec ma canne, pis ma jambe de bois.
Et tout le monde se disait ça,
Qu'il est vilain, ce barbu là. (Bis)

Par un bon soir, je me décide,
D'aller la voir, chez ses parents.
Comme je la trouvais bien gentille,
Je lui demande bien poliment.
Oh! Voudriez-vous chère demoiselle,
M'avoir pour votre époux?
Cela déclencha une querelle,
Elle a faillit me tordre le cou.

REFRAIN:
Toi, le barbu fiche moi le camp,
Quoi que tu sois chez mes parents.
Car tu vas dégringoler du haut,
En bas de l'escalier. (Bis)

Dans l'escalier je dégringole,
Je me suis presque éreinte.
Et la bonne femme qui est à la porte,
N'a pas manqué de m'enfarger.
Et tout le monde était inquiet,
Me prenant pour un vagabond.
Et le bonhomme avec son fouet,
M'a fait danser un rigodon.

REFRAIN:
Et moi, j'dansais comme-ci, comme-ça,
Avec ma canne, pis ma jambe de bois.
Et tout le monde se disait ça,
Qu'il est vilain ce barbu là. (Bis)